Le passage à la majorité pour les jeunes sortant des dispositifs de l’aide à la jeunesse est une préoccupation croissante pour beaucoup de conseils de prévention et de services AMO, qui pointent cette problématique dans leurs diagnostics sociaux. En effet, pour beaucoup de ces jeunes qui ont connu une rupture avec leurs familles et qui quittent un environnement qui leur a offert une protection parfois durant très longtemps, la période 18-21 ans durant laquelle se cumulent des obligations nouvelles de l’âge adulte (trouver un logement, des ressources, des supports nouveaux) se présente comme une épreuve très difficile, si ce n’est insurmontable pour certains. Même lorsque ce passage à l’autonomie a été espéré, même lorsqu’il a bien été préparé en amont, il reste une période de tous les dangers.
Le 13 juin 2024, le PCS de Gembloux organisait, en partenariat avec le CPAS et des acteurs associatifs gembloutois, une « rencontre réseau ». La thématique de cette année étant « Promouvoir l’accès aux droits » ; le groupe souhaitait travailler autour de la question du non-recours aux droits et des moyens d’y remédier.
Le 30 mai 2024, l’Association des services d’accompagnement et d’action en milieu ouvert pour les personnes handicapées (ASAH) a proposé un séminaire de réflexion destiné à tous ses membres.
La préparation de celui-ci a été prise en main par deux services, L’essentiel et Starter, autour de la thématique des demandes d’accompagnement exprimées par des jeunes adultes, de 18 à 25 ans. Ces demandes leur sont en effet apparues comme significativement en hausse et comme porteuses de questions considérées comme spécifiques.
Dans nos précédentes livraisons, nous avons étudié d’une part la spécificité du travail associatif (y compris dans les doubles vérités dans lesquelles il peut se développer ou s’affaiblir), et d’autre part, autour d’un exemple particulier dans le monde du handicap, les enjeux politiques qu’il tente de porter pour garder le sens de l’action au centre de la dynamique associative.
Dans ce troisième volet, nous aborderons une réalité souvent occultée : celle des associations au service de la domination.
Le secteur des associations joue souvent un rôle de contre-pouvoir. Le travail en association est-il dès lors différent voire opposé au travail dans d’autres environnements, comme l’entreprise capitaliste ?
Pierre Bourdieu montre comment l’entreprise capitaliste est le théâtre d’un conflit de vérités à propos du travail : la vérité objective du travail, c’est la relation d’exploitation ; sa vérité subjective, c’est la possibilité pour le travailleur ou la travailleuse de se sentir utile, d’y trouver des raisons d’être, des occasions de créativité et de rencontre.
Le 8 décembre 2023, la CSC Namur-Dinant organisait un congrès ayant pour thème "le travail en mutation : réinventons notre engagement collectif". Des intervenants se produisaient le matin, et des ateliers étaient organisés l'après-midi. Il était demandé à Jean Blairon d'intervenir le matin sur base de témoignages vidéos de délégués des 7 centrales de la CSC.
L'Essor, revue de l'interfédé des services ISP, a sollicité les auteurs pour le n° 103 de la revue, qui voulait mettre en avant la précarité (très fréquente chez les bénéficiaires des dispositifs d'insertion socio-professionnelle) non comme une fatalité mais comme l'accumulation de contraintes diverses, à combattre énergiquement. Il était demandé aux auteurs d'envisager la question sous l'angle du décorticage des processus et mécanismes de précarisation.
La FESEFA a publié en octobre 2021 – dans la foulée du centenaire de la loi du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif -, un ouvrage collectif consacré à l’autonomie associative. Une première partie de l’ouvrage est centré sur l’action associative, son histoire, ses évolutions, ses enjeux. Une seconde partie propose des regards croisés sectoriels autour des enjeux traversant l’autonomie associative. C’est dans cette seconde partie que le regard de Jean Blairon a été sollicité, plus spécifiquement dans un chapitre consacré à la déconstruction de notions dominantes et à la redéfinition des enjeux. Cette analyse a été présentée lors d’un colloque le 8/10/2021.
La revue L’Observatoire a consacré son dernier numéro de 2021 à la problématique de l’équipe dans le secteur psycho-médico-social. Plusieurs facettes sont abordées comme : « Pourquoi le travail en équipe est-il important et quelles difficultés, tensions, freins peuvent fragiliser son fonctionnement, ou à l'inverse qu'est-ce qui peut le soutenir, le favoriser, le stimuler ? Comment assurer la cohésion d'équipe au sein de grandes institutions ? Comment consolider l'équipe quand celle-ci se caractérise par une grande diversité de ses membres (aux niveaux des disciplines, des parcours professionnels, des cultures, des générations, etc.) ? etc. »
RTA a été sollicitée par la CSC Namur-Dinant pour poursuivre une démarche entamée lors de son congrès en 2018, et qui consistait à recueillir le point de vue de ses délégués et militants ; cette année-là, l’enquête avait porté sur la manière dont se vivaient les solidarités au sein de la Fédération (Retrouvez cette étude à l’adresse https://www.intermag.be/675). En 2021, après une interruption imposée par la crise du Covid, le processus a repris, en repartant de l’expérience des acteurs et sans préjuger d’une thématique précise.
Le rôle des associations, notamment d’éducation permanente, est de recueillir, structurer et relayer la parole des individus et des groupes, en soutien de la démocratie. En cette année du centenaire de la loi de 1921, on peut se demander si ce rôle n’est pas menacé, entre autres par l’arrivée du Code des sociétés et des associations.
Le travail associatif, y compris celui de l’éducation permanente est souvent discret, peu médiatisé. Si ses apports sont indéniables dans le soutien au fonctionnement démocratique, leur efficacité est souvent laissée dans l’ombre.
En mai et juin 2021, une série de rencontres et d’ateliers ont été organisés par la FESEFA en partenariat avec les CEMÉA et certains membres du collectif PUNCH - PointCulture, le Gsara, le Centre Librex et le CESEP. L’objectif de ces rencontres, par ailleurs virtuelles, était de réfléchir aux enseignements d’un an d’éducation permanente contrainte par la crise sanitaire à se réaliser en distanciel.
Le recours à des « indicateurs » se généralise dans nombre de secteurs, y compris dans l’associatif, au point de paraître incontournable pour une bonne gestion. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’ils font partie de ce que les sociologues de l’innovation nomment des « créatures », soit des « acteurs non humains » : technologies, techniques, concepts, procédures, etc. Ils sont conçus dans des lieux qui appartiennent à la pensée dominante, et, en se répandant – en s’imposant – dans le corps social, ils contribuent à la domination.
Dans toutes sortes de secteurs d’activités, la pandémie a imposé un arrêt brutal des activités ou des adaptations majeures de celles-ci. C’est le cas de beaucoup d’activités d’éducation permanente dans leur dimension de rencontre, d’animation, de formation ou de mobilisation collective qui ont été tout simplement frappées d’interdiction.
Bien des associations ont tant bien que mal cherché à inventer des voies alternatives, des succédanés, des chemins de traverse : formations en distanciel, visio-réunions, plateformes de partage ont plus ou moins peuplé le quotidien d’un télétravail décrété comme obligatoire.
En 2018, le décret de 2003 soutenant la vie associative dans le champ de l’éducation permanente est modifié. Le titre est inversé : il s’agit désormais de soutenir le développement de l’action d’éducation permanente dans le champ de la vie associative.
Le changement apporté est d’envergure : il ne s’agit plus seulement de soutenir les associations « qui font de l’éducation permanente », mais bien d’assurer le développement de l’action d’éducation permanente dans [tout] le champ de la vie associative.
L’adoption, par le gouvernement fédéral dit « de la suédoise », du Code des Sociétés et des Associations crée une catégorie unique d’organisations et transforme la définition des associations en rendant possible la création d’associations commerciales. Cette législation pose un problème identitaire grave aux associations ; certains prédisent même la disparition de cette logique d’action collective et l’absorption de celle-ci dans une logique entrepreneuriale si ce n’est capitaliste.
Le « Collectif 21 » s’est créé pour analyser ce problème et ses implications, alors que nous allons « fêter » le centenaire de la loi de 1921 consacrant la liberté associative.
Les 19 et 20 septembre 2019 l’association ASAH (association des services d’accompagnement et d’actions en milieu ouvert pour personnes handicapées) réunissait ses membres, directions et travailleurs, pour mener une réflexion collective sur les pratiques et les politiques qui les permettent ou sont censées le faire.
ASAH a toujours investi dans la réflexion, la formation et la recherche, pensant qu’il était essentiel d’offrir à ses membres et à leurs travailleurs des espaces-temps pour poser les questions de sens en dehors desquelles leur travail perd toute pertinence.
Avec la récente réforme du décret de l’éducation permanente, un changement de cap s’opère dans l’approche de la question de l’évaluation, avec une exigence réflexive nouvelle d’auto-évaluation qui met l’accent sur le qualitatif et le sens de l’action, et non plus prioritairement sur le quantitatif. Si ce changement n’en est qu’à ses prémices, il revêt cependant une importance symbolique non négligeable dans la résistance au modèle ultra-dominant de « l’évaluation », bien en phase avec le mode de pensée néo-libéral.
Parmi les quatre questions qui portent sur le sens des actions dont les associations d’éducation permanente doivent désormais se saisir, il en est une que nous explorerons plus en profondeur dans cette étude :
3. Quel est / quels sont l’effet / les effets et impacts que l’association cherche éventuellement à produire et / ou à susciter à partir de ses actions et vers quels destinataires ?
Le congrès de la CSC Namur-Dinant se tenait le 25 mai 2018. Invité à apporter une réflexion sur l’engagement syndical, Jean Blairon s’est basé pour ce faire sur des portraits écrits et filmés de délégués et de militants, réalisés par RTA. De l'analyse que ces délégués et militants font de leur expérience, on peut tirer des éléments d'interprétation et de questionnement :« Est-ce que ces résultats nous inspirent des questions sur ce que nous sommes, pouvons et voulons être ? ».
Jean Blairon a été sollicité par le Mouvement d'éducation permanente Présence et Action Culturelle pour participer à une réflexion critique sur l’émergence dans le secteur associatif d’outils d’animation qui se réclament de la méthodologie des « intelligences collectives ».
Une équipe de professionnels d'un service d'accompagnement de personnes handicapées adultes, le Service L'essentiel à Tournai, s’est livré, autour du thème « temps et institution », à un travail de séminaire qui a suivi plusieurs « mouvements » : une tentative de problématisation de la question ; une lecture de la problématique en termes d'analyse institutionnelle ; des études de cas menées en confrontant différents points de vue interprétatifs. La présente analyse fait retour sur ces mouvements successifs et tente d'en donner une lecture transversale.
La Ficeméa est une association internationale qui vise à promouvoir « l'éducation nouvelle », qui est ainsi définie par l'association : « L’Éducation nouvelle a pour but l'émancipation des individus tout au long de leur vie, leur formation en qualité de citoyen afin de promouvoir la vie démocratique. ». Elle compte des membres dans de nombreux pays, sur plusieurs continents.
L’association a commandé à RTA une recherche-action destinée à soutenir une réflexion autour de l'identité commune à ces associations, dont les réalités sont bien différentes d’un endroit à l’autre. La recherche-action devait constituer une analyse des questions stratégiques posées à la Ficeméa par la diversité des pratiques que ses membres mettent en œuvre au quotidien.
le 29 mai, la Fesefa (fédération des employeurs des secteurs de l’éducation permanente et de la formation des adultes) organisait son assemblée générale annuelle, à l’issue de laquelle était proposée une conférence-débat ayant pour thème « Vie associative : un contre-pouvoir est-il encore possible aujourd’hui ? » ; Jean Blairon avait été sollicité pour y intervenir.
Comme nous l’avons dénoncé déjà dans plusieurs analyses, on peut s’inquiéter de voir surgir, à une cadence de plus en plus élevée, des projets politiques divers et variés qui ont pour effet concomitant l’assimilation du monde associatif au monde marchand (par exemple, les récents projets de loi de code unique des sociétés du ministre Geens et du « travail associatif » de la ministre De Block).
Philippe Mahoux connaît bien la spécificité du travail associatif, pour l’avoir longuement côtoyée à travers son travail parlementaire, mais aussi pour s’y être très activement impliqué personnellement, notamment en fondant ou en présidant plusieurs associations. Le projet de Code unique des sociétés lui fait identifier plusieurs controverses sur l’identité associative ; controverses qui ne sont pas neuves, mais qui cette fois menacent d’être tranchées au détriment non seulement de l’associatif, mais aussi de la société.
A l’heure de ce projet de réforme, il n’est pas inutile de jeter un regard vers le passé et de se rappeler de quelle histoire la vie associative est le produit.
C’est en remontant au XIXè siècle, à la Commune de Paris, mais aussi en amont, dans les années 1830, qu’on constate la maturation de l’esprit associatif. Il se déploie dans plusieurs directions, comporte plusieurs dimensions.
Le rôle de contre-pouvoir politique, économique et social des associations doit être réaffirmé, protégé et développé. Dans sa contribution à ce dossier, Jean Blairon développe cet aspect en se référant à la théorie des champs de Pierre Bourdieu.
Pour Bourdieu, le champ du pouvoir est un champ qui traverse tous les autres. L’enjeu est la lutte pour le pouvoir sur l’État, qui a la propriété d'agir dans tous les champs, notamment par le droit.
Pierre Bourdieu a montré que pour pouvoir analyser le monde social, il faut analyser aussi les instruments d’analyse, car ils constituent souvent ce qu’il appelle des « théories spontanées », dont l’analyste n’est que peu conscient mais qui font écran à sa compréhension du monde social. Lorsqu’on parle de lutte contre la pauvreté, comme dans d’autres domaines, il s’agit donc de questionner d’abord la théorie qui pourrait colorer d’emblée le propos avant même le début de la réflexion.
On sait que le secteur associatif est un acteur important sur la scène socio-culturelle : porteur d'innovation, développeur de services qui ne seraient pas assurés sans lui, générateur d'emplois. Pour autant, une vision suspicieuse du secteur se développe ici ou là, biaisant peu à peu le rapport Etat/associations, pourtant bien balisé par la Charte associative. Ainsi, le terme « polysubventionné » est désormais d'usage courant dans certaines administrations, à propos d'associations qui ont développé leurs activités dans plusieurs champs.
C'est au départ d'une observation sémantique que cette analyse déplie l'identité associative : observation sémantique du décret de 2003 régissant les actions d'éducation permanente et de son exposé des motifs, en l'occurrence. Et notamment, de la notion de transversalité, définie comme la « diversification des champs d'activité des associations et des problématiques sociétales qu'elles abordent ».
Cette analyse, consacrée aux enjeux du secteur de l’éducation permanente, rappelle que la production de connaissances dans l’axe 3,2 est référée sans ambiguïté à l'engagement de tous dans la construction d'une société démocratique : l'article 1er du Décret de 2003 l'énonce clairement.
La présente analyse est consacrée aux enjeux de ce secteur et explore la dimension du « public » visé par l’éducation permanente.
Jean Blairon et Jacqueline Fastrès réinterrogent les glissements de mots qui sont intervenus avec le Décret de 2003, qui ont remplacé les termes « adultes » et « travailleurs » par « public défavorisé » ; « public issu de milieux populaires ».
Discipline exigeante, l'analyse institutionnelle permet de mettre en avant la double face des institutions : créativité, mobilisation, production de la société, d’une part ; scène ou peuvent se jouer des abus de pouvoir ou sévir une transversalité négative d’autre part. Il s’agit pour les institutions d’être vigilantes et critiques quant à leur propre fonctionnement. Si nous avons régulièrement montré la face instituante et la force créatrice des associations, nous avons aussi pointé les dérives possibles, les pathologies institutionnelles qui peuvent les frapper. La pathologie que Jean Blairon met en avant aujourd’hui, heureusement rare, est particulièrement redoutable.
Jean Blairon a été sollicité par le mouvement Lire & Ecrire pour participer à un séminaire portant sur la question suivante : « Quelle conception de la qualité pour une éducation non formelle des adultes ? » (Saint-Gilles, 18 novembre 2016). Le séminaire souhaitait notamment étudier les conséquences possibles de la volonté de l'Union européenne « d'améliorer la formation en promouvant une certaine conception de ce qu’est une « bonne formation, c’est-à-dire des objectifs et normes vers lesquels les opérateurs doivent tendre ».
La question précise qui était soumise à Jean Blairon était la suivante : « La qualité au sens de l’éducation populaire, ça veut dire quoi ? En quoi cette question peut-elle mettre en tension les associations/acteurs de l’éducation permanente ? »
Jean Blairon a été invité par les Femmes Prévoyantes Socialistes à une journée de réflexion sur le militantisme, le 7 décembre 2017.
Les questions qui lui ont été adressées s'inscrivent dans le nuage de mots suivants : militance, aujourd'hui, mouvement, générations différentes, renouvellement...
Considérant que la manière de se poser des questions contient trop souvent des prémisses de réponse, il considère qu’il est nécessaire d'identifier ces prémisses ; les questions telles qu'elles lui apparaissent s'expriment en effet souvent dans les mots de la domination.
La Santé en action est une revue trimestrielle d’information, de réflexion et d’aide à l’action sur la prévention, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé. Editée par Santé publique France, ce magazine de 52 pages est destiné aux professionnels de la santé, du social et de l’éducation (http://inpes.santepubliquefrance.fr/SLH/articles/index.asp).
« Comment mettre en place un réseau afin de faciliter l’inclusion de la personne handicapée ? »
Tel était l’objet du colloque organisé à Charleroi les 20 et 21 octobre 2016 par l'association Horizon 2000 (Association d’information, de communication et de démystification de la personne handicapée).
L’organisme d’éducation permanente FEC (Formation, Education, Culture) organisait ce 21 octobre 2016 un séminaire sur le thème Débat sur les articulations des syndicats avec les autres mouvements sociaux : quelles convergences ? – Jean Blairon était invité à y participer.
A la suite de M. Wieviorka, il lit ces mouvements sociaux comme associés à des luttes qui les justifient, luttes qui sont de natures et de niveaux différents.
Cette analyse a été réalisée à la demande de la FESEFA (Fédération des Employeurs des Secteurs de l'Éducation permanente et de la Formation des Adultes). Des inquiétudes pèsent sur le secteur, soumis à de fortes exigences en matière de production tout en n'étant pas subsidié à hauteur de cette quantité de productions. Un moratoire gèle désormais toutes les nouvelles reconnaissances.
La question est posée par une institution résidentielle pour personnes handicapées ; elle mobilise tous les membres du personnel via des « journées de réflexion » auxquelles sont invités à participer des intervenants extérieurs.
Nous avons été sollicités pour nous joindre à cette expérience et avons accepté de nous y impliquer. Notre point de vue est celui de l'analyse institutionnelle, que Thierry Gaudin définit très simplement comme l'application à elle-même, par l'institution, du « connais-toi toi même » de Socrate.
Le 18 décembre 2015, les institutions éducatives St-François et Ste-Claire d'Assise, accueillant des jeunes et des adultes handicapés, ont fêté leur Directeur Général, Philippe Servais, qui part à la retraite. Le personnel a souhaité organiser une journée de réflexion pour ponctuer l'événement.
Le 1er décembre 2015, l'AMO Plan J de Tubize a organisé pour fêter ses vingts ans un « débat politique » ayant pour thème « L'aide à la jeunesse aux temps des crises financières et de l'austérité ».
Jean Blairon avait été invité à conclure les échanges. Il livre ici une retranscription de cette intervention qui n'évoque pas le concret de ceux-ci, mais essaie de monter en généralité par rapport à la question posée.
Une association d'éducation permanente agréée en axe 1 nous a sollicitée pour analyser avec ses membres une difficulté que rencontrent aussi d'autres associations : la difficulté de faire un travail d'éducation permanente avec des publics en voie de désaffiliation de plus en plus prononcée. Cette analyse est le fruit d'une première rencontre avec les participants de cette association.
Le 20 octobre 2015, le service de Cohésion sociale de Molenbeek organisait une journée de réflexion et d'échange sur la thématique suivante : « Travail communautaire : pratiques et perspectives ». Cette analyse est la retranscription de l'intervention de clôture qui nous a été confiée.
Des no-selfies? ont été réalisés au départ d'interviews menées à RTA par Sophie Ceusters, Bernard Detré et Jean-Pol Cavillot. Seuls des extraits les plus significatifs de ces interviews ont été sélectionnés pour le montage. Mais les analyses de leur situation réalisées par les personnes elles-mêmes dans ces entretiens étaient tellement riches et consistantes que nous n'avons pas pu ne pas les prolonger en tentant d'en rendre raison à plusieurs niveaux (ceux des pratiques, des politiques, du modèle de société), dans une série de Chroniques de l'Etat « social » « actif ».
La sociologie de l'émancipation rappelle qu'il appartient à des institutions, situées au-dessus de la mêlée des intérêts et des passions, de prendre des décisions de valorisation (par exemple : l'accès à une aide) d'une manière fondée en justice.
A l'initiative de Laurette Onkelinx, une journée d'étude a été consacrée le 9 septembre 2015 au service citoyen : « Le Service citoyen : quels enjeux, quelles perspectives ? ». La journée a été présidée par Jean-Marc Delizée.
Analyse 2014 - publication 2015
La revue Les politiques sociales consacre sa première publication 2015 à la question suivante : « Etats, associations, entreprises sociales : vers de nouvelles logiques de financements ? ». La contribution de Jean Blairon, partant du recours de plus en plus fréquent à l'appel à projet auquel l'associatif est soumis, s'interroge sur « l'utopie à l'envers » (selon l'expression de Loïc Wacquant) dans laquelle il risque d'être entraîné.
La Province de Luxembourg a organisé le 2 juin 2015 une journée de réflexion consacrée à la thématique des violences institutionnelles.
Jean Blairon a été sollicité pour proposer l'exposé inaugural, aux fins de proposer une définition et clarification de ce que cette thématique pouvait recouvrir.
Ce texte constitue le développement d'une intervention réalisée le 23 juin 2014 dans le cadre d'un séminaire d’échanges de pratiques et d’expériences sur la question du partenariat, notamment dans le cadre du développement de la lecture publique ; nous étions invité à réfléchir au « sens » du partenariat socio-culturel. Si le travail en partenariat ou en réseau semble incontournable, il n'est pas exempt de danger.