Le travail associatif, y compris celui de l’éducation permanente est souvent discret, peu médiatisé. Si ses apports sont indéniables dans le soutien au fonctionnement démocratique, leur efficacité est souvent laissée dans l’ombre.
Ce qui, à une époque où la visibilité constitue le critère dominant de la légitimité, joue en défaveur des associations. Les services publics sont d’ailleurs soumis à la même disqualification : ce qui n’est pas « visible » (à savoir : médiatisé) tend de plus en plus à être considéré comme non utile.
Cependant, si on veut penser le rapport entre visibilité et éducation permanente, il faut le faire d’une manière qui soit congruente avec les pratiques d’éducation permanente, et non dans le langage dominant, ni avec la définition dominante de la visibilité, ce qui constituerait une incohérence majeure. Cette analyse pointe trois éléments qui rendent complexe la tâche de visibilisation que l’éducation permanente s’impose, non pour elle-même mais pour les combats qu’elle porte.