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Recherche Participative en Education Permanente

Objet : mieux comprendre le rapport à l’argent de ceux qui en manquent trop durablement.

Auteurs : Jean Blairon et Christine Mahy (dir.), Geneviève Baert, Véronique Boudlet, Laetitia Clin, Cécile Couvreur, Alain Delhaye, Jacqueline Fastrès, Anne Fournier,
Virginie Timsonet, Caroline Van Der Hoeven, Jean-Luc Vyncke, Laurence Watillon

Destinataires : ceux qui vivent dans le trop peu d’argent ; les professionnels qui ont le pouvoir d’agir sur cette réalité ; les décideurs qui définissent ce que ce travail professionnel doit être.

Date de présentation publique : 19 décembre 2023.


Le 3 février 2023, Jean Blairon était invité à intervenir dans le congrès des pouvoirs locaux à Morlanwez, organisé par l'IEV, sur le thème de l’avenir de l’action sociale en CPAS, les dilemmes qui se posent aux travailleurs sociaux entre accompagnement et activation des allocataires, entre aide structurelle et aide ponctuelle à leur offrir.


Cette étude a été réalisée à l'initiative et en collaboration avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP). Elle vise à comprendre et interroger les conditions réelles de travail encadrées par ce que l’on a coutume d’appeler « article 60 ». Pour ce faire, une série de 30 entretiens avec les bénéficiaires d'un article 60 ont été réalisés.


La crise sanitaire a fait faire un bond en avant à la digitalisation du travail, y compris celui des services publics ou du travail social. A tel point que non seulement cette digitalisation a remis en question la nécessité, si ce n’est la légitimité, d’un contact en face à face entre le travailleur et le « bénéficiaire ». La situation s’est même nettement retournée : la rencontre en présentiel, sur rendez-vous, devient, presque naturellement, une option à la demande – cette demande qui ne manquera pas d’être vite « importune ». La règle deviendra-t-elle l’exception ?


Le 14 septembre 2021, la Fédération des CPAS wallons organisait ses Etats Généraux de l’insertion, autour de la question de l’employabilité. La fédération souhaitait proposer une prise de recul pour réfléchir à cette notion, qui fait l’objet de positions en sens divers ; elle justifie cette initiative de la sorte : « Alors que depuis des années, l’accent est mis sur l’emploi comme voie prioritaire à l’insertion des personnes, il nous a semblé pertinent de questionner cette notion. Les chiffres continuent à montrer que tout le monde n’y accède pas : parfois parce qu'il n’y en a pas suffisamment, parfois parce que la personne n’a pas les qualifications ou l’expérience requises mais, parfois aussi, parce que l’emploi n’est pas possible pour cette personne à moyen ou à long terme.


NEET, un acronyme qui désigne des jeunes comme triplement « ni » : ni à l’emploi, ni aux études, ni en formation. Cette « catégorie » a donc été construite autour d’une expérience sociale des individus abordée exclusivement par le prisme de deux dimensions : l’emploi et la formation initiale et continuée.

RTA a mené avec le RWLP plusieurs recherches-actions, qui touchent toutes à ces dimensions d’emploi et de formation, et dans lesquelles nous avons rencontré des personnes concernées en les mettant en situation d’analyse pour essayer d’apprendre d’elles et pour imaginer avec elles des voies de transformation possibles.

L’IBEFE (Instance Bassin Enseignement qualifiant Emploi Formation) Hainaut Sud a sollicité Jean Blairon pour une intervention dans un colloque organisé en collaboration avec les centres de recherches de l’UCL et de l’ULB, intitulé : « Neets : vers une transformation des regards et des pratiques ».


Si les débats à propos de la crise sanitaire font rage et occupent une très large part de l’espace médiatique, on peut s’étonner parfois de leur objet. Les polémiques sur ce que devrait ou pourrait décider le comité de concertation sont en effet permanentes, les discussions anticipées de « ce qui est sur la table » se succèdent et se contredisent.


Le Gouvernement wallon travaille sur une réforme de l’accompagnement des chômeurs (un projet vient d’être discuté en première lecture au Parlement), sur le rôle que va y jouer le Forem, sur la manière dont celui-ci va l’exercer et par voie de conséquence sur les relations que le service public de l’emploi va construire (ou co-construire ?) avec les associations qui sont engagées comme lui sur l’ enjeu de l’insertion sociale et professionnelle.
Considérer que les bénéficiaires sont des partenaires de plein droit implique de les associer fermement à la conception de la politique qui les concerne.


Au travers des mêmes sources médiatiques que pour la première analyse, nous aborderons cette fois l’image qui s’en dégage de la manière dont notre société se produit et dont les individus et les groupes participent à cette action transformatrice.


Notre première contribution ne portera pas sur la crise ni sa gestion, mais sur la dimension anthropologique de la situation, sur le vécu de l’espace, du temps, de la relation, sur les transformations exigées par la crise, mais en réfléchissant sur ce qui était déjà là, avant la crise, mais peu visible.


A l’occasion de la célébration des 50 ans du CAL le 3ème numéro de 2019 de la revue « Echos de Picardie », édité par Picardie laïque, a sollicité plusieurs auteurs pour traiter certains angles de la thématique. Jean Blairon et Philippe Mahoux ont eu à répondre à la question : « la laïcité est-elle en adéquation avec les préoccupations de toute la population ? ».


Les auteurs ancrent leurs propos dans la laïcité telle qu’elle peut être vécue en tant qu’exigence choisie, auto-imposée. Cette exigence se décline en actions propres à soutenir


Le 5ème Congrès des Directeurs Généraux de CPAS s'est tenu à Liège les 26 et 27 avril 2018. Le Congrès s'était donné pour thème l'avenir de la fonction commune aux participants. Jean Blairon a été sollicité pour fournir un appui méthodologique au groupe porteur du Congrès.


Le 8 mars 2018, le Centre d'Education Permanente et de Promotion Sociale des Travailleurs d'Arlon (CEPPST) organisait un colloque consacré au travail social : « Le travail social : un secteur sous pression – S'adapter ? Résister ? ».


Dans le cadre des « Etats généraux du travail », le CEPAG a organisé une matinée de réflexion et d'échanges sur la question de la précarisation du travail. La question posée était celle-ci : « Individualisation, « crise », mise en concurrence des travailleurs, exigences de rentabilité liée à la compétitivité, diktat des actionnaires… Tout contribue à rendre le travail de plus en plus précaire, mettant les travailleurs dans une insécurité sociale et financière permanente.
Quelles conséquences pour le monde du travail et pour la société dans son ensemble ? »


Cette analyse constitue la retranscription d’une intervention de Jean Blairon lors du colloque organisé le 4 octobre 2018 par la Maison de l’Emploi d’Andenne, Andenn’AMO et leurs partenaires : « We Neet’s You ! ». La démarche était soutenue par Rachid Madrane, ministre de l’aide à la jeunesse. L’argumentaire du colloque était le suivant:
« Ce colloque est organisé à l’intention des professionnels qui sont confrontés dans leur pratique quotidienne à l’accompagnement des jeunes « NEET » (ni à l’emploi, ni à l’enseignement, ni en formation) dans leur parcours d’insertion socioprofessionnelle. Cet accompagnement peut s’avérer complexe quand on a affaire à un public qui ne partage pas toujours les mêmes codes et qui possède bien souvent une vision très différente de la nôtre du marché de l’emploi.
Comment susciter l’investissement de ce jeune public dans ses démarches de recherche d’emploi ? Comment le responsabiliser sans le braquer ? Comment lui proposer des actions qui font sens pour lui ? Comment partager avec lui les connaissances que nous possédons sans qu’il décroche ? »


Cette analyse a été réalisée à la demande de la Ligue bruxelloise francophone de santé mentale, pour sa revue Mental’Idées dont le n° 25 était intitulé « Obsolescence programmée – Souffrance au travail ».


Il est question de transversalité des actions dans cette analyse, fruit d'une intervention de Jean Blairon lors d'une journée de réflexion organisée par l'ASAH (Association des services d'accompagnement et d'actions en milieu ouvert pour personnes handicapées). Il s'agissait de réunir les travailleurs des services membres pour mettre en débat les orientations générales que l'Association entend poursuivre.


C'est à l'occasion d'une journée mondiale de l'habitat, le 06/10/2014, que le Rassemblement Wallon pour le Droit à l'Habitat (RWDH) est né. Il s'est constitué à l'instigation du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et rassemble des citoyens, des associations, des fédérations, qui se préoccupent de la question du logement, que ce soit directement sur le terrain auprès des populations ou en seconde ligne, en appui. Chacune de ces composantes, petite ou plus importante, agit de sa place et avec ses moyens, enjeux et missions, pour un logement pour tous.

Le 26 février 2016, après quelques mois bien remplis, le Rassemblement organisait avec ses membres un séminaire pour explorer son identité collective.


Le 18 mars 2016, Matin Première recevait Gaspard Koenig, fondateur d'un think tank libéral français, « GénérationLibre ». Sur son site Internet, le think tank annonce la couleur : « GenerationLibre s’inscrit dans la tradition du « jacobinisme libéral », pour qui l’Etat doit avant tout émanciper l’individu de ses tutelles. A l’heure de la révolution numérique, nous devons préparer un monde ouvert où l’autonomie individuelle et les coopérations spontanées remplaceront les structures centralisées. ».


PAC a choisi de consacrer un numéro de son trimestriel Agir par la culture à la victoire du chiffre en posant cette question : « Notes à l'école, normes au travail, algorithmes, quantified self, indicateurs économiques... Le quantitatif a-t-il gagné ? ».


La Commission européenne a condamné le gouvernement fédéral belge pour des pratiques fiscales illégales favorisant les multinationales ; il s'agit du « ruling », soit un accord préalable pris avec ces firmes et leur permettant une déduction fiscale (très) importante sur des bénéfices qui auraient pu/dû être taxés à l'étranger. En vérité, ces bénéfices ne sont la plupart du temps taxés nulle part. La Commission réclame le remboursement à la Belgique, par les quelque 35 entreprises concernées, de ces sommes indues, soit environ 700 millions d'euros... dont le Ministre des finances Johan Van Overtveldt ne veut pas, arguant que cela ferait fuir lesdites entreprises.


L'affaire des 700 millions d'euros d'impôts impayés que la Commission européenne veut faire restituer à la Belgique par les multinationales qui en ont illégalement bénéficié est un scandale de plus qui s'ajoute à une déjà longue litanie. Pour autant, cela ne semble enrayer en rien les politiques qui font toujours un peu plus de la même chose. Comment comprendre cette opiniâtreté, sauf à penser, comme Alain Touraine, que nos sociétés sont confrontées à l'émergence de pouvoirs totaux, dont celui du capitalisme financier ?


La Ligue des Droits de l'Homme a organisé du 09 au 11 octobre 2015 un cycle d'activités consacré à la thématique du respect de la vie privée « Tout le monde tout nu ». Cette analyse constitue la retranscription de l'exposé de Jean Blairon le 9 octobre.


Des no-selfies? ont été réalisés au départ d'interviews menées à RTA par Sophie Ceusters, Bernard Detré et Jean-Pol Cavillot. Seuls des extraits les plus significatifs de ces interviews ont été sélectionnés pour le montage. Mais les analyses de leur situation réalisées par les personnes elles-mêmes dans ces entretiens étaient tellement riches et consistantes que nous n'avons pas pu ne pas les prolonger en tentant d'en rendre raison à plusieurs niveaux (ceux des pratiques, des politiques, du modèle de société), dans une série de Chroniques de l'Etat « social » « actif ».

Dans cette seconde analyse, nous nous sommes portés au niveau des politiques, en partant du concept de désaffiliation que l'on droit à Robert Castel.

« France is in the air » (du capitalisme total) (Actualité de Pierre Bourdieu)

Les événements qui ont eu lieu à Air France le 5 octobre ont été abondamment relayés par les médias : les images des dirigeants malmenés par des syndicalistes et s'enfuyant, la chemise en lambeaux, sont connues de tous. Le lendemain, le Président François Hollande a tenu des propos pour le moins curieux à propos de ces faits, qu'il estime ternir l'image et l'attractivité de la France dans le domaine économique. On ne peut mieux illustrer la pénétration des argumentaires du capitalisme débridé jusque dans les sphères de la gauche. Ce que Bourdieu dénonçait déjà il y a quelque quinze ans...


Le 25 mars 2015, l'Agence Immobilère Sociale (AIS) Nord Luxembourg fêtait ses dix ans d'existence. Elle a organisé pour l'occasion une Conférence-Débat sur le thème « Les AIS : solution de logement à prix abordable pour les plus démunis ».


Le 3 mars 2015, la CNE organisait à Namur une journée consacrée à l'évolution des métiers dans le secteur de l'aide sociale. Jean Blairon était invité à intervenir, à la suite de la présentation d'une enquête menée par la CNE auprès de délégués syndicaux des secteurs de l'AWIPH, de l'aide à la jeunesse et de l'aide aux adultes en difficultés; il lui était demandé d'apporter un point de vue sur les évolutions du travail social.


Nous avons à plus d'une reprise emprunté à la sociologie de l'acteur-réseau les termes de «créatures de laboratoire» pour évoquer les concepts divers, qui, au-delà de la sphère dans laquelle ils ont été créés, induisent des usages sociaux qui peuvent dans certaines circonstances être peu opportuns; notamment lorsqu'ils font l'objet d'une propagation bien relayée dans la société, et qu'ils touchent des populations socialement peu favorisées.


Le 9 décembre, alors que les actions syndicales et associatives se multipliaient pour combattre les choix politiques du gouvernement fédéral, Bernard Delvaux, patron de la Sonaca, présentait au micro de Matin Première sa vision de ce qui devrait inévitablement faire consensus pour combattre la crise.
Jean Blairon relève une série d'affirmations du patron de la Sonaca qui se présentent comme des évidences indiscutables mais qui constituent tout de même des pétitions de principe au service de l'idée qu'au fond, tout le monde est dans le même bateau et qu'il faut en passer par d'inévitables réformes.


Et si cela n'arrivait pas qu'aux autres ? Depuis 2010, nous avons régulièrement entendu parler de la Grèce et de la terrible politique d'austérité exigée par la Troïka (FMI, BCE et CE). Cette situation catastrophique a fait l'objet d'analyses sur le plan économique ; nous souhaitons ici envisager le volet plus social, et spécialement associatif, avec le point de vue d'une travailleuse sociale, Maria Apostolou, qui a été active pendant près de 30 ans dans le domaine du handicap notamment, dans un service d'accompagnement.