Nos productions 2019
en éducation permanente
Chapitre I -Nos analyses et nos étudesChapitre II -Nos services |
|
||||||||||||||||
Jean Blairon pour sa part préfère relever les questions que l’action collective des gilets jaunes, quelle que soit la qualification qu’on lui donne, pose en référence à l’éducation permanente, appelant un exercice de réflexivité sur les engagements et les enjeux des associations dont l’éducation permanente est justement la mission. Ainsi, la place donnée à la question sociale qui se lit dans les revendications des gilets jaunes ; la diversité des traductions politiques qui sont proposées à l’intérieur d’une même mobilisation ; la relation défiante du groupe à sa représentation par un porte-parole ; la vision de la participation politique ; les enjeux politiques d’un changement de paradigme autour du « nous solidaire » ; autant de questionnements à saisir par l’éducation permanente en entrant en relation avec les gilets jaunes.
Le début de 2019 est marqué par toute une série de manifestations et d’actions (gilets jaunes, jeunes pour le climat, grève générale du 13 février), qui peuvent être interprétées de manières diverses. Les améliorations recherchées semblent de deux ordres, requérant :
La tendance majoritaire de nombreux commentaires est en effet de pointer le personnel politique comme source de tous les maux, et d’en appeler à des dispositifs considérés comme plus démocratiques.
C’est la raison pour laquelle un retour réflexif sur les enjeux réels de cette réforme reste nécessaire. Que cache t’elle derrière ces arguments de transparence, de cohérence et d’efficacité qu’elle met en avant ?
En effet, cette initiative ne laisse pas d’étonner si ce n’est d’inquiéter. Elle fait écho au constat que faisait déjà Pierre Bourdieu il y a près de 20 ans : les agents du champ médiatique sont devenus des agents en première personne du champ politique, sur lequel ils pèsent. Voire qu’ils contribuent à déformer, s’érigeant en arbitres (de ce champ comme d’autres d’ailleurs), l’arbitrage s’effectuant à partir des critères de leur propre champ et non de ceux du champ concerné, comme le montre l’analyse des bulletins réalisés. Au-delà, nous proposons des critères de jugement d’une action politique qui pourraient être dégagés d’une analyse de la politique comme champ si celui-ci était moins déformé par le champ médiatique.
Parmi les quatre questions qui portent sur le sens des actions dont les associations d’éducation permanente doivent désormais se saisir, il en est une que nous explorerons plus en profondeur dans cette étude : 3. Quel est / quels sont l’effet / les effets et impacts que l’association cherche éventuellement à produire et / ou à susciter à partir de ses actions et vers quels destinataires ? Nous tenterons ainsi de faire saisir l’ampleur de la différence entre une approche néo-managériale de l’action des associations et l’approche réflexive qui est désormais prônée. La première convoquera les associations à une « évaluation » des résultats (y compris dans une logique de doute, voire de suspicion : « est-ce que ça sert à quelque chose ? ») ; la seconde les invitera à se mobiliser effectivement dans une évaluation des effets. D’abord, nous différencierons les notions de contrôle et d’évaluation, si souvent (mais pas si innocemment) confondues, la première se glissant trop souvent dans les habits de la seconde et profitant de l’ambiguïté ainsi produite pour asseoir une démarche de pouvoir. Ainsi, « l’évaluation » des résultats s’est imposée quasi partout – en fait, une démarche de contrôle souvent sournoise. Nous donnerons des exemples (d’hier et d’aujourd’hui, car la tendance n’est pas neuve) de cette usurpation de sens dans la gestion de diverses politiques ; nous nous attacherons à en montrer les rouages. Par opposition, nous explorerons ce qui, dans la réelle démarche d’évaluation, produit des effets (et non des résultats) au long d’un processus de recherche.
C’est au départ d’une nouvelle de l’écrivain argentin Borgès, « La loterie à Babylone », que les auteurs introduisent leur propos. Cette loterie ne porte pas sur un gain possible d’argent, mais sur le sort des individus qui parient. Puis elle gagne du terrain jusqu’à se généraliser et dominer la vie entière de la cité. Le tirage au sort semble aujourd’hui ne plus être réservé à la fiction ou à la littérature fantastique ; il est de plus en plus présenté comme un dispositif recommandable, meilleur que d’autres, dans des environnements où un tel recours ne laisse pas d’étonner. Les auteurs en donnent deux exemples récents : la conduite des affaires publiques et les politiques sociales. Puis ils proposent une réflexion sur la question de fond que ces nouvelles tendances posent quant à la légitimité de la politique.
Pour Jean Blairon, il ne s’agit pas de se demander si la « désobéissance » (mot valise par ailleurs) prend une place trop grande voire illégitime (propos entendu un jour « vous n’êtes pas subventionné pour faire la promotion de la désobéissance civile »), ou au contraire une place trop faible, si ce n’est pusillanime. Il s’agit plutôt de se poser la question de la translation d’un univers à l’autre : de l’univers culturel à l’univers social ou politique par exemple. Par translation, on peut entendre la production d’effets dans un autre univers (un autre champ pour utiliser ce concept de Bourdieu) que celui dans lequel l’acte est posé. Au départ d’exemples, Jean Blairon montre la difficulté de cette translation, souhaitable et nécessaire pour autant qu’elle ne soit pas instrumentalisée.
A la fin des années 70, Marcel Hicter prônait une démocratie culturelle, basée sur un travail d’animation culturelle au cœur des populations, qui ferait de l’animateur une instance critique et du groupe un agent de transformation sociale, qui « s’affranchit des lois du monde ordinaire ». 20 ans plus tard, Bourdieu constatait que désormais c’était la diffusion qui commandait la production. La culture se voyait marchandisée. Se demandant comment on en est arrivé là, Jean Blairon analyse les éléments qui, se cumulant, et portés par diverses instances de légitimation, mènent un pas plus loin, à une culture de la marchandisation.
La période de fin d’année voit revenir les mêmes rituels de fêtes, de consommation, et aussi désormais, pour la 7è fois, de l’émission Viva for Life. Le dossier de presse encense l’opération, en prétendant erronément,comme à l’habitude, de venir en aide aux enfants ; il met particulièrement en avant le caractère festif de la mouture 2019 qui aura lieu à Tournai. L’inclusion de la campagne de sensibilisation dans un continuum festif n’est pas sans poser question. Ce battage médiatique contribue ainsi à une stratégie du statu quo : il entérine un désengagement public en matière de lutte contre les inégalités et le défaussement sur la responsabilité individuelle, y compris en matière de « devoir de don ». Le concept de « pauvreté infantile » sert sans nul doute à faire vendre l’opération, mais aussi, en héritier de la philanthropie bourgeoise, à stigmatiser des parents qui sont pourtant victimes de causes structurelles (qui ne trouvent pas de correctifs dans l'opération) et dont les ressources subjectives sont détruites par la lutte continuelle pour des moyens de survie.
L’asbl Namur entraide sida organisait un colloque, le 21 novembre 2019, à l’occasion des 10 ans de son service L’Echange, service d’Aide et de Soins spécialisés en Assuétudes. Sollicité à cette occasion, Jean Blairon propose une analyse institutionnelle du dispositif de réduction des risques autour de trois portes d’entrée, en recherchant des mots qui pourraient être justes à la fois pour les bénéficiaires, pour les professionnels, et pour ceux qui pourraient rejoindre ce qui reste un combat.
Et c’est en mobilisant des réseaux suffisamment solides que des lois peuvent s’imposer, dans ce domaine comme dans d’autres.
Si la question peut être posée à propos de la vie associative, cela impliquerait dans ce contexte qu’un « pouvoir central » lui aurait reconnu une spécificité suffisante que pour lui accorder d’être gouvernée par ses propres lois (ou de façon indépendante, par des instances propres) et ce, au bénéfice des deux parties. Il n’est pas inutile, dans ce cadre, de rappeler l’héritage du communalisme. Mais cet héritage est aujourd’hui menacé, et pour les associations, il y a donc un enjeu principiel qui consiste à leur garantir une liberté conquise qui leur permet de se gouverner « par leurs propres lois », et non d’être gouvernées par une loi unique, autoritaire, centralisatrice et assimilationniste, et des enjeux pratiques, qui concernent les différentes dimensions de l’héritage en question. Et c’est à travers différent champs qu’il convient d’étudier la question : politique, économique, social.
En 2017, RTA a été sollicité par l’administration pour initier une recherche-action sur le logement et l’autonomie des jeunes dans le secteur de l’aide à la jeunesse ; elle a été menée avec le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté. Ce sont les principaux enseignements de cette recherche que cette analyse aborde. Une série d’épreuves cumulées attend les jeunes, parfois peu perçue pour ce qu’elle est par les professionnels : un risque accru, et brutal, de plongée vers la désaffiliation. Mais des projets innovants montrent que la souplesse permet de renverser la vapeur.
Les élections législatives du 26 mai 2019 n’ont pas échappé aux argumentaires dominés par le recours à la figure logique de la disjonction, où les termes de l’opposition sont présentés comme incompatibles : continuer la politique socio-économique menée au fédéral ou la stopper ; prendre en compte ou non l’urgence climatique, etc. Cependant, cela alimente aujourd’hui la déception ou la défiance envers « la politique », soit en l’occurrence envers l’exercice légitime d’un pouvoir dans une démocratie. Comment prendre du recul par rapport à cette attitude déceptive ? Il nous a paru pertinent de nous imposer à nous mêmes un recul réflexif, en nous donnant pour tâche d’explorer une question qui pourrait être formulée comme suit : « à quelles conditions, de notre point de vue, la constitution de majorités non homogènes pourrait-elle nous paraître légitime, même si elle intervenait entre des partis que l’on perçoit ou qui se sont perçus comme de farouches adversaires ? »
Les auteurs ancrent leurs propos dans la laïcité telle qu’elle peut être vécue en tant qu’exigence choisie, auto-imposée. Cette exigence se décline en actions propres à soutenir
Mais il faut aussitôt ajouter, s’agissant de laïcité vécue, que l’articulation ou parfois la synthèse entre ces principes n’est jamais ni simple ni évidente.
|
|
Notes 1-M. Hicter, Pour une démocratie culturelle, Publication de Direction générale de la jeunesse et des loisirs du Minsitère de la Communauté française et de la Fondation Marcel Hicter pour la Démocratie culturelle, 1980, pp. 334 et 329. 2-P. Bourdieu, Manet, une révolution symbolique, Paris, Raisons d’agir/Seuil, 2013, p. 17. |
Rapport
Les revendications du RWLP
en matière de revenus
Les produits
Le service s’est décliné en six réalisations ; trois d’entre elles touchent à la non individualisation des droits sociaux, qui a des conséquences évidentes en termes de perte d’allocations ; trois autres concernent les revenus du travail, et principalement les problèmes qui sont liés aux temps partiels contraints.
Les réalisations sont protégées par un mot de passe, dans la mesure où elles constituent des outils d’animation (qui doivent donc être proposés aux groupes animés en « première diffusion »).
Les trois réalisations qui concernent la non individualisation des droits sociaux
- Portrait 1 - Vanessa et Didier
Le prix de l'amour payé par un couple
https://vimeo.com/335404041
(2:47)
Vanessa et Didier se sont rencontrés au Mouvement « Personnes d’abord », une association qui lutte pour l’autonomie des personnes présentant une déficience intellectuelle. Aujourd’hui, ils vivent ensemble sous le même toit. Pour y arriver, ils ont dû se battre et faire des choix. En devenant cohabitant, Didier a ainsi perdu une partie de ses allocations, ce qui ne favorise évidemment pas l’installation et la vie quotidienne du couple.
- Portrait 2 – Ludwig
Solidarité paralysée
Le passage de la rue à un habitat solidaire empêché par le statut cohabitant
https://vimeo.com/335403715
(3:39)
Ludwig explique comment, à cause du statut de cohabitant, il lui est impossible de sortir de la rue !
Après 10 années passées en rue, Ludwig s'est vu proposer un projet de cohabitation dans un habitat solidaire. La réalisation de ce projet s’est en fait révélée impossible financièrement car il aurait alors perdu son statut d'isolé et n’aurait pas eu assez de revenus pour vivre.
- Témoignage NoSelfie – Statut de cohabitant
Témoignage de G. 57 ans : « Vivre avec quelqu’un est sanctionné »
https://vimeo.com/381134264
(2:10)
Le jour où son fils a eu 18 ans, le passage au statut de cohabitant a entraîné une série d'impacts négatifs en cascade pour G. et son fils (perte de revenus, problèmes de logement et de travail...).
Les trois réalisations qui sont relatives au travail à temps partiel contraint
- NoSelfie - Temps partiel dans le secteur Horeca
https://vimeo.com/346362766
(1:45)
Comme dans la capsule précédente, la forme « No Selfie » a été choisie pour protéger l’anonymat du témoin. Elle témoigne aussi visuellement de l’obstacle infranchissable qui frappe cette personne (elle est « dans le mur »).
O. 34 ans vit une situation où elle travaille 50 heures par semaine mais dont seulement 13 sont déclarées. Elle explique les conséquences de cette situation sur sa vie : difficultés énormes pour voir son enfant ; dépendance extrême par rapport à son employeur (qui la « tient ») ; pas de salaire différé ni de protection santé effective.
- NoSelfie - Temps partiel dans le secteur du nettoyage
https://vimeo.com/346362550
(1:42)
Témoignage de M. 46 ans : « Un temps plein dans le secteur du nettoyage. Il faut se battre... » M. témoigne de sa volonté de travailler à temps plein et des obstacles qui sont mis à cette extension.
- Témoignage face caméra - Temps partiel, prioritaire temps plein
https://vimeo.com/342258821
(2:48)
Témoignage de Régine Cheyrels, Comité Transparencia Verviers.
Régine Cheyrels rappelle le cadre légal qui oblige l’employeur à proposer prioritairement au travailleur à temps partiel qualifié une extension de son contrat en cas de recrutement dans la même fonction. Elle explique que cette loi n’est pas suffisamment connue et, a fortiori, appliquée, alors même que des sanctions sont prévues dans ce cas de figure.
La rédaction participative
La rédaction participative mobilise conjointement l’équipe qui réalise le service et l’association militante3. Elle s’est réunie par rapport à cette réalisation de service les 19/2 et le 12/3.
Les lignes directrices décidées avaient été les suivantes : présenter des situations concrètes illustrant la problématique ; présenter une diversité de situations.
Le caractère délicat de certaines situations (fonctionnements pas toujours compatibles avec la légalité, notamment dans le chef des employeurs) nous a poussés à mobiliser des formes différentes que le portrait ou l’interview.
La diversité des situations peut être référée à l’analyse de Robert Castel4, qui distingue un axe de l’intégration, relatif au travail, où des situations sont échelonnées suivant qu’elles sont favorables (CDI temps plein correctement rémunéré), peu favorables (c’est le cas du temps partiel contraint ou du travail non déclaré) ou carrément défavorables (revenus de remplacement conditionnés ou diminués). Castel définit aussi un axe de l’insertion, qui concerne, dans les situations favorables, la présence de supports socio-familiaux ; dans les situations moins favorables, une pression sur les liens sociaux existants ; dans les situations défavorables, une confrontation à l’isolement voire à la stigmatisation.
Nous avons montré dans plusieurs analyses ou études5 que ces deux axes interféraient en permanence et se co-produisaient en quelque sorte : les témoignages le montrent à souhait, notamment la confrontation entre un désir de vie sociale (familiale ou solidaire) et la question des revenus (il faut accepter une perte de revenus pour pouvoir vivre ensemble ; on peut être empêché de sortir de la rue par les conséquences financières du statut de « co-habitant » ; le vécu familial peut être fortement compromis par la position difficile sur l’axe de l’intégration, etc.).
Il reste à éprouver si cette diversité est suffisante en elle-même pour soutenir des animations elles aussi diversifiées selon les groupes auxquels elles s’adressent. Les six réalisations relèvent en effet au fond de deux catégories (faiblesse des revenus du travail ; faiblesse des allocations), qui ne couvrent pas l’ensemble du champ décrit par Castel : les situations très défavorables sur l’axe de l’intégration (privation complète de revenus) et sur l’axe de l’insertion (stigmatisation) ne sont pas réellement présentes.
Une évaluation des premières utilisations du matériel dans des animations variées devra donc être réalisée en 2020.
Une question de droits du sujet ?
Les personnes qui ont accepté de participer à ces réalisations ont été choisies et mobilisées par le RWLP.
Il est frappant de constater qu’aucune de celles-ci ne s’identifie au statut de victime ni ne s’exprime en tant que telle. Nous parlerions mieux de ces situations si nous considérions que les personnes concernées se vivent comme des sujets partiellement empêchés de se réaliser.
Une conséquence se déduit immédiatement : la question du revenu ne se réduit nullement à une problématique économique, mais pas non plus à l’interaction entre une dynamique économique et une dynamique sociale. Si cette interaction éclaire effectivement les situations vécues par les personnes interrogées, il faut prendre en compte le fait que l’analyse que ces personnes font de leur trajectoire montre que ce qui les guide, c’est la possibilité empêchée de se créer comme elles le souhaitent.
Nous retrouvons là les accents qu’Alain Touraine met sans cesse en avant : notre société se caractérise par l’importance majeure qu’y occupe la possibilité ou non de se vivre comme créateur de son existence (« le droit d’être soi, le droit d’avoir des droits »)6. Le leitmotiv du RWLP créé par ses militants « le droit à l’aisance » pointe clairement dans cette direction.
Il sera cependant intéressant de revenir avec notre partenaire sur la réception de ces témoignages : n’y a-t-il pas le risque que cette affirmation de la volonté d’être un sujet de son existence malgré tout ne soit pas « retournée » par certains avec un parfait cynisme : « puisque c’est leur choix (de rester dans la rue, de perdre des allocations...), où est le problème ? ». Et de voir si la réponse en termes de droits (non seulement le droit d’être soi, mais aussi le droit d’avoir des droits) permet d’éviter ce biais interprétatif.
Notes 3-Cf. notre explication dans le rapport de réalisation du service relatif aux revendications du RWLP par rapport aux élections 2019, https://www.intermag.be/annee-2019#Ch2 4-Cf. par exemple notre « Carnet de l’aide à la jeunesse » https://www.intermag.be/robert-castel-la-desaffilitaion-un-concept-pertinent-pour-les-politiques-jeunesse, qui présente une intervention de R. Castel et l’analyse complémentaire de J. Fastrès et E. Servais « Des jeunes désaffiliés ? », https://www.intermag.be/analyse-complementaire 5-Et notamment J. Blairon et C. Mahy (dir.), Politiques sociales et violence symbolique, La situation de « NEET », Louvain-la-Neuve, Academia/L’Harmattan, 2017. Cf. https://www.intermag.be/analyses/444-qu-ont-a-nous-apprendre-les-neets 6-Cf. A. Touraine, « Comprendre le monde d’aujourd’hui », https://www.intermag.be/alain-touraine-rencontre-les-acteurs-du-champ-culturel-en-communaute-francaise |