Le passage à la majorité pour les jeunes sortant des dispositifs de l’aide à la jeunesse est une préoccupation croissante pour beaucoup de conseils de prévention et de services AMO, qui pointent cette problématique dans leurs diagnostics sociaux. En effet, pour beaucoup de ces jeunes qui ont connu une rupture avec leurs familles et qui quittent un environnement qui leur a offert une protection parfois durant très longtemps, la période 18-21 ans durant laquelle se cumulent des obligations nouvelles de l’âge adulte (trouver un logement, des ressources, des supports nouveaux) se présente comme une épreuve très difficile, si ce n’est insurmontable pour certains. Même lorsque ce passage à l’autonomie a été espéré, même lorsqu’il a bien été préparé en amont, il reste une période de tous les dangers.
Depuis 2020, l’âge de la scolarité obligatoire est passée, en Fédération Wallonie-Bruxelles, de 6 à 5 ans. La DPC prévoit de ramener cet âge à 3 ans. L’école maternelle, déjà bien fréquentée actuellement, devrait donc passer dans le registre de l’obligation. C’est déjà le cas en France. Si on doit se souvenir que l’esprit de la loi de l’obligation scolaire est d’empêcher qu’aucun enfant ne puisse être privé d’instruction, ce qui signifie que tout enfant est sous protection d’empêchement, la mise en œuvre de cette protection ne va pas de soi dans tous les cas. L’obligation d’inscription incombe aux parents ou aux représentants légaux. A défaut de s’y conformer, ceux-ci s’exposent à des sanctions.
Si la lutte contre le dérochage scolaire est une volonté affirmée des pouvoirs publics, la manière de la conduire reste une entreprise d’importance. Au centre de cette réalité: l’obligation scolaire et son non respect.
Le 13 juin 2024, le PCS de Gembloux organisait, en partenariat avec le CPAS et des acteurs associatifs gembloutois, une « rencontre réseau ». La thématique de cette année étant « Promouvoir l’accès aux droits » ; le groupe souhaitait travailler autour de la question du non-recours aux droits et des moyens d’y remédier.
Le 30 mai 2024, l’Association des services d’accompagnement et d’action en milieu ouvert pour les personnes handicapées (ASAH) a proposé un séminaire de réflexion destiné à tous ses membres.
La préparation de celui-ci a été prise en main par deux services, L’essentiel et Starter, autour de la thématique des demandes d’accompagnement exprimées par des jeunes adultes, de 18 à 25 ans. Ces demandes leur sont en effet apparues comme significativement en hausse et comme porteuses de questions considérées comme spécifiques.
Dans nos précédentes livraisons, nous avons étudié d’une part la spécificité du travail associatif (y compris dans les doubles vérités dans lesquelles il peut se développer ou s’affaiblir), et d’autre part, autour d’un exemple particulier dans le monde du handicap, les enjeux politiques qu’il tente de porter pour garder le sens de l’action au centre de la dynamique associative.
Dans ce troisième volet, nous aborderons une réalité souvent occultée : celle des associations au service de la domination.
L’ASAH (Associations des Services d’Accompagnement et d’actions en milieu de vie pour personnes Handicapées (asah.be) est une asbl qui a pour objet de promouvoir l’intégration et la participation active des personnes handicapées dans la société, ainsi que les services qui les accompagnent. Son action se situe en Région Wallonne.
Le 7 mars 2024, l'ASAH présentait à un certain nombre d’acteurs et de représentants des partis politiques son memorandum en vue des élections. Le dispositif consistait à demander à un panel de personnes de commenter ou d’illustrer une partie du memorandum. Jean Blairon en faisait partie.
Le secteur des associations joue souvent un rôle de contre-pouvoir. Le travail en association est-il dès lors différent voire opposé au travail dans d’autres environnements, comme l’entreprise capitaliste ?
Pierre Bourdieu montre comment l’entreprise capitaliste est le théâtre d’un conflit de vérités à propos du travail : la vérité objective du travail, c’est la relation d’exploitation ; sa vérité subjective, c’est la possibilité pour le travailleur ou la travailleuse de se sentir utile, d’y trouver des raisons d’être, des occasions de créativité et de rencontre.
Recherche Participative en Education Permanente
Objet : mieux comprendre le rapport à l’argent de ceux qui en manquent trop durablement.
Auteurs : Jean Blairon et Christine Mahy (dir.), Geneviève Baert, Véronique Boudlet, Laetitia Clin, Cécile Couvreur, Alain Delhaye, Jacqueline Fastrès, Anne Fournier,
Virginie Timsonet, Caroline Van Der Hoeven, Jean-Luc Vyncke, Laurence Watillon
Destinataires : ceux qui vivent dans le trop peu d’argent ; les professionnels qui ont le pouvoir d’agir sur cette réalité ; les décideurs qui définissent ce que ce travail professionnel doit être.
Date de présentation publique : 19 décembre 2023.
L’odyssée institutionnelle d’un service d’accrochage scolaire
Suite à la demande d’un Service d’Accrochage Scolaire (SAS) de travailler sur ce qui en (a) fait leur l’essence – leurs adaptations, leurs choix institutionnels, leurs réponses au terrain, leur histoire–, RTA a recueilli la parole des travailleurs, tous anciens travailleurs sauf la co-direction.
La présente étude souhaite faire écho à ce que les travailleurs ont dit de leur travail et de ses particularités, nous amenant par là à questionner beaucoup plus largement les paradigmes dans lesquels la société tente de lire la délicate question du décrochage scolaire.
Le 3 février 2023, Jean Blairon était invité à intervenir dans le congrès des pouvoirs locaux à Morlanwez, organisé par l'IEV, sur le thème de l’avenir de l’action sociale en CPAS, les dilemmes qui se posent aux travailleurs sociaux entre accompagnement et activation des allocataires, entre aide structurelle et aide ponctuelle à leur offrir.