Nos productions 2017

en éducation permanente

 


Analyse n°1
Bye bye pauvreté ? Analyse critique de la 4ème édition de « Viva for Life »

Par Jean Blairon et Christine Mahy

Diffusion via la newsletter de janvier intitulée « Autour des publics en voie de désaffiliation ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
Après la quatrième édition de Viva for Life, l’émission caritative tend à se pérenniser, ce qui semble réjouir ses promoteurs, comme si le problème de l’effacement des soutiens structurels à la lutte contre la pauvreté et son « remplacement » par la charité spectaculaire n’était pas à déplorer.

L’objectif de l’émission est de récolter des dons pour aider les associations qui aident les enfants vivant dans la pauvreté. Cependant, les organisateurs n’hésitent pas à affirmer que c’est bien la vie des enfants pauvres qui est ainsi changée par l’action salvatrice de Viva for Life. Cette espèce de métonymie n’est qu’une des multiples ambiguïtés structurelles et brouillages institutionnels produits par l’émission et ses sponsors. Les auteurs s’attachent à les mettre en lumière au travers des propos tenus par ces protagonistes eux-mêmes.

 


Analyse n°2
Exigence de Qualité et éducation populaire

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de janvier intitulée « Autour des publics en voie de désaffiliation ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
Jean Blairon a été sollicité par le mouvement Lire & Ecrire pour participer à un séminaire portant sur la question suivante : « Quelle conception de la qualité pour une éducation non formelle des adultes ? » (Saint-Gilles, 18 novembre 2016). Le séminaire souhaitait notamment étudier les conséquences possibles de la volonté de l'Union européenne « d'améliorer la formation en promouvant une certaine conception de ce qu’est une « bonne formation, c’est-à-dire des objectifs et normes vers lesquels les opérateurs doivent tendre ».

La question précise qui était soumise à Jean Blairon était la suivante : « La qualité au sens de l’éducation populaire, ça veut dire quoi ? En quoi cette question peut-elle mettre en tension les associations/acteurs de l’éducation permanente ? »

Ramené à sa structure première, son raisonnement a été le suivant : on ne peut espérer défaire ce que le monde social a fait en adoptant les manières mêmes qu'il a eues de le faire ; c'est pourtant ce que risque bien de produire l'introduction d'une « logique » « qualité », dont on sait qu’elle contribue à imposer aux associations un mode d’organisation marchand. Il s’agit donc de reformuler la question de la qualité et de remettre en avant les principes structurants des pratiques d'éducation informelle.

 


Analyse n°3
« Les 20-25 ans : nouvel enjeu de la prévention spécialisée de l'aide à la jeunesse ? » Analyse de la question du point de vue de l'éducation permanente

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de janvier intitulée « Autour des publics en voie de désaffiliation ».
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Le 21 décembre 2016, la Fédération des Institutions de Prévention Educative (FIPE), regroupant, dans le secteur de l'aide à la jeunesse, des services d'aide en milieu ouvert, a souhaité mettre en débat un des éléments de la réforme du Décret de 1991 promue par le Ministre Rachid Madrane : l'extension des actions de prévention spécialisée à un nouveau groupe de jeunes : les 20-25 ans. Jusqu'ici, en effet, l'âge éligible était de 18 ans, parfois de 20, sous certaines conditions.
La thématique est controversée et la FIPE avait souhaité faire entendre les arguments des uns et des autres.

Elle avait ainsi invité à s'exprimer Thierry Moreau, pour contextualiser la question ; Jean-François Servais, qui a présenté les avis des membres de la Fédération – non unanimes ; Christine Mahy a analysé le projet du point de vue de la lutte contre la pauvreté ; Jean Blairon était invité à l'aborder du point de vue de l'éducation permanente ; Daniel Hanquet, responsable du service Insertion du CPAS de Rixensart, a présenté le point de vue des CPAS. Enfin, le Délégué Général aux Droits de l'enfant a synthétisé les échanges et présenté le point de vue de son institution.
Pour sa part, Jean Blairon a proposé d’aborder la question au travers de deux approches : une analyse « éducation permanente » de la mesure ; le point de vue « de secteur à secteur ».

 


Analyse n°4
Action collective et mobilisation - Retour sur l'opération « sacs de couchage » menée à Bruxelles le 15 décembre 2016

Par Christine Mahy et Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de février intitulée « Le refus de « se coucher » ».
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Le 15 décembre 2016, les CPAS « fêtaient » leurs 40 ans. A cette occasion, c’est par une opération « sacs de couchage » que les militants du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) ont décidé de manifester leur protestation et leur résistance face aux évolutions inquiétantes des politiques sociales qui s’incarnent, notamment, dans les actions des CPAS.

La question de la mobilisation si ce n'est du militantisme est source de nombreuses interrogations aujourd'hui : est-ce toujours possible ? Comment faire ? Avec qui ? Qui doit prendre l'initiative ? Comment résister au découragement si ce n’est au fatalisme politique démobilisateur ?

A travers cette action « sacs de couchage » organisée aux portes mêmes du colloque célébrant cet anniversaire, Christine Mahy et Jean Blairon s’interrogent sur ce qui, aux yeux des personnes mobilisées elles-mêmes, fait que « cela marche ».

 


Analyse n°5
Radicalisation de la guerre faite au travail social : pourquoi ?

Par Christine Mahy et Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de février intitulée « La machine à exclure ».
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Le Gouvernement fédéral ne connaît plus de limites dans sa course anti-sociale et anti-services publics, dont les CPAS. Après l'arrêté ministériel autorisant le transfert de données personnelles de CPAS en CPAS sans autorisation de l'intéressé (via le Rapport Social Electronique), après l'extension de la conditionnalité de l'aide sociale via l'extension des « contrats d'intégration » ou Projets Individualisés d'Intégration Sociale (PIIS), après le Service communautaire au caractère « volontaire » mais imposé aux allocataires sociaux – sauf si les CPAS se refusaient à se prêter à une telle imposition –, il s'attaque désormais au travail social lui-même en en sapant le fondement : le secret professionnel.

Un projet de loi déposé par la Députée N-Va Valérie Van Peel et soutenu par le MR, et notamment le Ministre Borsus, entend en effet « alléger » l'obligation du secret, au prétexte de faciliter la lutte anti-terroriste.

Christine Mahy et Jean Blairon dénoncent ici les conséquences – incommensurables et visant, comme chaque fois, le bas de la société – que ce projet de loi fait peser non seulement sur les gens, mais sur le travail social en tant que tel.

 


Analyse non justifiée
Appel au peuple et nouvelle figure de la conflictualité sociale

Par Emile Servais - analyse inédite

Diffusion via la newsletter de Mars intitulée « « Pour crever l’écran des mots communs... » ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
Emile Servais, administrateur de RTA, est décédé le 27 janvier 2017. Inspecteur Général Honoraire au Ministère de la Région Wallonne, Professeur Emérite à l'UCL, Ancien Président du MOC de la Province de Namur et de la Démocratie Chrétienne de l'arrondissement de Namur (1978-2004), il avait régulièrement collaboré aux recherches et analyses de RTA.

Dans une une analyse inédite sur le thème du populisme, dont nous débattions avec lui et à laquelle il mettait la dernière main (nous la publions en l'état), Emile Servais s’attaque au terme « populisme ». Il fait l’hypothèse que le populisme n’implique pas, ipso facto, rejet et appréciation négative, mais qu’il est aussi l’expression d’un déficit démocratique et appelle à déployer une conflictualité paradoxale plus diffuse et plus instable que par le passé.

 


Analyse n°6
Education permanente et production de connaissances

Par Philippe Mahoux et Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de Mars intitulée « « Pour crever l’écran des mots communs... » ».
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Cette analyse, consacrée aux enjeux du secteur de l’éducation permanente, rappelle que la production de connaissances dans l’axe 3,2 est référée sans ambiguïté à l'engagement de tous dans la construction d'une société démocratique : l'article 1er du Décret de 2003 l'énonce clairement.

Quel rôle peut jouer dans le cadre de ces démocraties, devenues des « démocraties techniques », la « construction collective de savoirs » qui est attribuée à l'éducation permanente ? Les auteurs en identifient trois : la mise à l’ordre du jour de problèmes ; la participation à la production des connaissances ; le rapatriement des connaissances et leur insertion dans la société.

 

 


Analyse n°7
Education permanente et public populaire – Examen exploratoire

Par Jean Blairon et Jacqueline Fastrès

Diffusion via la newsletter de Mars intitulée « « Pour crever l’écran des mots communs... » ».
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La présente analyse est consacrée aux enjeux de ce secteur et explore la dimension du « public » visé par l’éducation permanente.

Jean Blairon et Jacqueline Fastrès réinterrogent les glissements de mots qui sont intervenus avec le Décret de 2003, qui ont remplacé les termes « adultes » et « travailleurs » par « public défavorisé » ; « public issu de milieux populaires ».

Dans une démarche exploratoire, ils examinent le répertoire possible des termes qui ne contrediraient pas d'office le sens de l’action de l’éducation permanente.

 


Analyse n°8
Une pathologie institutionnelle: les associations victimaires

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de Mars intitulée « « Pour crever l’écran des mots communs... » ».
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Discipline exigeante, l'analyse institutionnelle permet de mettre en avant la double face des institutions : créativité, mobilisation, production de la société, d’une part ; scène ou peuvent se jouer des abus de pouvoir ou sévir une transversalité négative d’autre part. Il s’agit pour les institutions d’être vigilantes et critiques quant à leur propre fonctionnement. Si nous avons régulièrement montré la face instituante et la force créatrice des associations, nous avons aussi pointé les dérives possibles, les pathologies institutionnelles qui peuvent les frapper. La pathologie que Jean Blairon met en avant aujourd’hui, heureusement rare, est particulièrement redoutable.

 


ETUDE n°1
Pour une évaluation des actions dites d'accrochage scolaire

Par Jean Blairon (dir.), Stéphanie Adant, Chantal Charlier, Joëlle Coenraets, Maurice Cornil, Kheira Lardjam, Catherine Otte et Jean Queriat

Diffusion via la newsletter d'avril intitulée « Actions d’accrochage scolaire : quelle évaluation ? ».
Lire l'étude en ligne sur Intermag.

 
Le travail de recherche dont rend compte cette étude s'est déroulé d'octobre 2014 à décembre 2016, à raison d'une journée de travail par mois (hormis juillet et août).
Il a mobilisé des directrices et directeurs de SAS (Services d'accrochage scolaire), soit des associations extérieures aux établissements scolaires et qui disposent d'un double agrément : par le Ministère de l'Education et par le Ministère de l'Aide à la jeunesse.

Le souhait était de construire de manière collective un dispositif d'évaluation de leurs pratiques.

Il est indispensable tout d’abord de rappeler la salutaire distinction des concepts d’évaluation et de contrôle et de baliser les territoires spécifiques de chacun d’entre eux.

Cette distinction faite, le travail a consisté à exposer, analyser et comparer une dimension de la pratique en vue de voir quelle(s) question(s) d'évaluation celle-ci pouvait conduire à se poser. Chaque service a pu ainsi exposer comment se vivait telle ou telle dimension : le travail avec les familles, l'élaboration d'un projet éducatif individualisé pour le jeune accueilli, les relations avec l'école et ses différents acteurs...

Deux études seront consacrées à quatre modes de production de dispositifs d'évaluation différents. Cette première production propose une analyse comparée des composantes d'une pratique, en l’occurrence le travail avec les parents.

 


Analyse n°9
L'allocation universelle : quel débat ?

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de avril intitulée « Précarité et politiques publiques ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.


Le thème de l'allocation universelle est de plus en plus souvent présenté comme incontournable et devient un argument électoral, comme dans la campagne présidentielle française 2017 pour le candidat Hamon. Mais il est aussi de plus en plus souvent présenté comme irrévocable, faisant partie du progrès en marche et nécessitant de se détacher des scories sociales d’un passé considéré par d’aucuns comme dépassé.

Les argumentaires mis en avant pour promouvoir l’allocation universelle sont-ils si étayés ? Se construire une vision critique de cette thématique paraît en tout cas nécessaire. C’est à cet exercice que tente de se livrer Jean Blairon dans cette analyse, au départ de cinq questions fondamentales.

Se construire une vision critique (questionner la question)
A quel problème entend-on apporter une réponse ?
Pourquoi ne pas avoir commencé « pour voir » ?
Les effets que l'on promet sont-ils ancrés dans une réalité ?
Sur quelle scène nous trouvons-nous réellement ?

 


Analyse n°10
Les conditions de création et de fonctionnement d’un réseau de connexion

Par Jacqueline Fastrès

Diffusion via la newsletter d'avril intitulée « Précarité et politiques publiques ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.


Le réseau de connexion, comme son nom l’indique, connecte ce qui était déconnecté, mais surtout il connecte des acteurs à intérêts divergents. Quelles sont les conditions de création et de fonctionnement d’un tel type de réseau ? Au départ de deux expériences de terrain, qui chacune à leur niveau sont impliquées dans la lutte contre la précarité énergétique (une SLSP et une organisation de jeunesse environnementaliste), nous relevons les éléments qui facilitent la connexion et en permettent la viabilité à long terme.

 


Analyse n°11
Les conditions d’évaluation et d’essaimage d’un réseau de connexion

Par Jacqueline Fastrès

Diffusion via la newsletter d'avril intitulée « Précarité et politiques publiques ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.


Lorsqu’une expérience fonctionne bien se pose la question de son essaimage. Mais lorsqu’il s’agit d’une manière de travailler en réseau, sur quoi se baser pour donner des chances à la greffe de prendre ? D’abord en se questionnant sur la manière de l’évaluer : au départ de quels critères, en référence à quel modèle d’efficacité ? Le modèle d’essaimage doit être congruent à ce modèle afin de ne pas le gauchir. Exemples avec deux expériences de terrain ans le cadre de la lutte contre la précarité énergétique.

 


Analyse n°12
Les violences institutionnelles en aide à la jeunesse du point de vue des bénéficiaires

Par Jean Blairon et Jacqueline Fastrès

Diffusion via la newsletter de mai intitulée « Les violences institutionnelles en aide à la jeunesse - Une évaluation participative ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.


Comment les bénéficiaires de l'aide à la jeunesse qualifient-t-il a posteriori les moments de friction qu’ils ont pu vivre avec des services de l’aide à la jeunesse en charge de leur dossier ? Quelles sont les raisons qui ont fait que cela a grippé, coincé, dérapé, explosé ? Quels effets cela a-t-il eu dans leur parcours ? Qu’est-ce qui les a fait sortir de leurs gonds, les a désemparés, les a enfoncés un peu plus ? Au départ des interviews de dix bénéficiaires, nous avons constitué une trame d’auto-analyse pour les services souhaitant se prémunir de potentielles violences institutionnelles. Cette trame propose une interprétation des situations relatées en termes de fonctionnements, elle prend de la distance par rapport aux contenus et aux identités. Deux grands volets la composent.

  • Le premier volet questionne les éventuels procédés qui peuvent se mettre en place dans les institutions et qui s’avèrent destructeurs de la dignité, des rôles sociaux et de l’autonomie culturelle des bénéficiaires.
  • Le second volet concerne des violences qui relèvent de différentiels entre les professionnels et les bénéficiaires, qui se creusent au détriment de ces derniers (un différentiel de statuts, un différentiel de positions sociales) et qui peuvent produire des violences institutionnelles.

 


Analyse n°13
Les violences institutionnelles en aide à la jeunesse du point de vue des professionnels

Par Jacqueline Fastrès

Diffusion via la newsletter de mai intitulée « Les violences institutionnelles en aide à la jeunesse - Une évaluation participative ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.


Se dire qu’on peut générer des violences institutionnelles alors qu’on a pour métier la bienveillance et l’écoute n’est pas chose aisée, et la démarche de chercher à prévenir ces violences est difficile autant que courageuse. Neuf services de la Division de Marche (services publics et agréés, œuvrant dans le milieu de vie ou en hébergement, mandatés ou non) ont décidé de tenter l’exercice. La trame d’auto-analyse constituée à partir des témoignages de bénéficiaires a servi de cadre pour, littéralement, scanner leurs pratiques. La réflexion collective menée en séminaire a ensuite permis de produire un riche matériau, à partir duquel nous pouvons tenter une montée en généralité afin de proposer des balises et des points d’attention à tous les services qui voudraient procéder à la même démarche d’auto-évaluation.

 


2.- ETUDE
Pour une évaluation des actions dites d'accrochage scolaire - Trois exemples d'approche

Par Jean Blairon (dir.), Stéphanie Adant, Chantal Charlier, Joëlle Coenraets, Maurice Cornil, Kheira Lardjam, Catherine Otte et Jean Queriat

Diffusion via la newsletter de juin intitulée « Actions d’accrochage scolaire : quelle évaluation ? Trois approches ».
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Dans notre première newsletter d’avril 2017, nous présentions une première étude abordant la question de l'évaluation d'une pratique éducative comme celle qui consiste à tenter de « réaccrocher » un jeune à l'expérience scolaire et à l'exercice de son droit à l'instruction. Résultat d’un long travail de réflexion et d’analyse avec un groupe de SAS (services d’accrochage scolaire), cette étude proposait une analyse critique de ce qu’est un processus d’évaluation, en l’illustrant par un exemple à travers le travail réalisé avec les parents de jeunes décrocheurs/décrochés.

Cette seconde étude se propose d’aller plus avant tout en montant en généralité et en réflexivité critique, avec trois approches étayées par des questions de terrain.

Une première approche tente un « investissement de forme » portant sur les exigences d'un cadre légal afin de permettre à des agents d'identifier le point de vue structurant qui guide, implicitement le plus souvent, leurs pratiques. L'identification de ce point de vue et de ses conséquences peut en effet inspirer des questions d'évaluation pertinentes. Dix questions de révélation et d’ouverture permettent ensuite de comparer différentes façons de répondre à des exigences législatives : l’existence de différences, d'écarts, de divergences d'« interprétations » permet à chacun un retour réflexif assez approfondi sur ses propres implicites.

La seconde approche propose l’introduction dans l’examen comparé des pratiques d’un analyseur qui peut révéler des tensions, des contradictions ou des dilemmes ; ce sera une critique de l’expérience des « libres enfants de Summerhill » par le sociologue Jean-Pierre Le Goff qui guidera l’analyse. Les questions d’évaluation consécutives porteront sur la tension, dans le travail des SAS, entre pouvoir et participation. Enfin, une troisième approche propose la construction d’un répertoire d’évaluation à partir d’incidents critiques. Ils concernent chaque fois le rapport du SAS à un établissement scolaire – ou, parfois, plus largement, au « système scolaire », à propos de jeunes qui sont dans des rapports différents à cet établissement ou à ce système : un jeune qui a une école et qui est adressé à un SAS pour que les difficultés qu'il rencontre dans celle-ci soient mises au travail ; un jeune qui n'a pas d'école ; un jeune qui est renvoyé d'une école.

 


Analyse n°14
Rupture entre les partenaires de majorité. Quelle lecture possible ?

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de juin intitulée « Crise politique ou crise paradigmatique ? ».
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L’annonce surprise, le lundi 19 juin 2017, par le président du CDH, de la décision de mettre fin à la participation de ses Ministres aux gouvernements régionaux et communautaire a suscité de nombreux commentaires médiatiques rivalisant dans les explications des raisons de la crise. Ces explications sont malheureusement souvent confinées à des métaphores un peu réductrices d’une part, au seul registre politicien d’autre part, ce qui contribue à en formater la compréhension.

Mais d’autres formatages, moins visibles, sont aussi à l’œuvre en filigrane, contribuant au brouillage des repères.

Nous ne prétendons pas ici délivrer des explications de cette « crise » ; nous aimerions en effet rappeler en tout premier lieu que tenter de « comprendre », c'est assumer que l'on construit un corps d'hypothèses que l'on sait limitées, mais qui sont posées pour « voir ce que cela donne », pour tester quelle orientation interprétative peut se dessiner au travers de leur exercice ; c'est aussi les rendre publiques, c'est-à-dire les exposer au débat pour que la confrontation des systèmes d'hypothèses contribue au façonnage d'une pensée collective et émancipatrice.

 


Analyse n°15
L'évolution du métier d'éducateur

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de juin intitulée « Autour du travail ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.


L'établissement « Cours pour éducateurs en fonction » organisé par l’asbl CPSE est une école de Promotion sociale subsidiée par la Fédération Wallonie-Bruxelles et installée à Grivegnée.

L'association a entrepris une réflexion collective et participative sur son programme de formation ; dans ce cadre, elle a organisé le 5 mai 2017 une journée de réflexion sur « l'évolution du métier d'éducateur » à laquelle participaient ses étudiants et professeurs ainsi que des éducateurs en fonction dans différents secteurs.

Jean Blairon a été invité à prononcer la conférence inaugurale sur la thématique de la journée. La présente analyse retranscrit et développe cette conférence.

Il peut y avoir plusieurs manières d’aborder la question de l’évolution d’un métier/d’une pratique. Jean Blairon s’est demandé si on pouvait identifier une évolution qui toucherait le travail éducatif et social (plus largement que le seul métier d’éducateur) en matière de relation entre demande et commande sociale (la tension entre ces deux pôles déterminant les enjeux les plus aigus).

 


Analyse n°16
Travail social et politiques de l'emploi

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de juin intitulée « Autour du travail ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
Les missions locales de Saint-Josse et de Schaerbeek ont organisé le 8 juin 2017 une journée de concertation destinée aux travailleurs sociaux du secteur dit de l'insertion sociale et professionnelle à propos du sens de leur travail. La question qui était au cœur du projet était définie comme suit :

« Comment continuer à donner du sens dans le travail ISP tenant compte notamment du public et du repli communautaire. Mais aussi, tenant compte des obligations de résultats à atteindre au regard des moyens et des normes dont les travailleurs ISP disposent/sont soumis ».

L’analyse de Jean Blairon fait suite à son intervention lors de cette journée, au départ de deux portes d’entrée qui lui étaient proposées :

  1. « Est-ce que le travail avec l’humain est compatible avec une politique gestionnaire des flux de bénéficiaires ? » ; « Quelles argumentations proposer pour influencer cette politique ? »
  2. « Est-ce que les politiques de l’emploi alimentent ou non la discrimination ? »

 


Analyse n°17
Travail en souffrance : cartographie d'une problématique

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de juin intitulée « Autour du travail ».
Paru dans Mental’Idées n°25, « Obsolescence programmée – Souffrance au travail », juin 2017, pp.27-34.

 
Cette analyse a été réalisée à la demande de la Ligue bruxelloise francophone de santé mentale, pour sa revue Mental’Idées dont le n° 25 était intitulé « Obsolescence programmée – Souffrance au travail ».

Trop souvent, trop largement, le travail comme « grand intégrateur » qu’il devrait être encore fonctionne désormais comme un intégrateur forcé à un ensemble désintégré et désintégrateur de tous par les divisions que la domination produit en son sein. Si on veut construire un raisonnement hybride à propos du travail, c'est-à-dire y combattre la souffrance due à la domination et à l'exploitation tout en reconnaissant au travail une capacité d'intégration qui n'aurait pas pour principal effet celui d'une désintégration des sujets, peut-être faut-il au préalable prendre la mesure des disjonctions qui font écran à la création d'un mouvement d'ensemble qui voudrait combattre l'exploitation, la domination et la division.

Cette cartographie peut être faite pour le secteur associatif, mais aussi pour les services publics et même pour le monde marchand. Mais est-ce à dire qu'un mouvement social d'envergure est devenu impossible et incapable de prendre en charge en même temps la souffrance au travail et le travail en souffrance ? Jean Blairon explore les conditions de cette élaboration.

 


Analyse n°18
Crise politique: quelles questions à résoudre?

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de juillet intitulée « La crise politique : une solution à quel problème ? ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
Dans une précédente analyse, nous avions donné une lecture possible de la crise politique consécutive à la décision de Benoît Lutgen de rompre l'accord de gouvernement. Nous y avons tenté de chercher, au-delà des commentaires médiatiques qui constituent un premier formatage explicatif, quels autres formatages il conviendrait de dépasser pour comprendre ce qui a pu causer une telle crise politique.

Dans cette nouvelle analyse, nous questionnons les questions qui sont à résoudre et les réponses qu'elles tendent à induire. La traduction de la crise en questions à mettre en chantier ne doit pas être confisquée par une version dominante. Ainsi, le thème de la « gouvernance », décliné dans cette version dominante, risquerait de nous faire passer à côté d'une réflexion approfondie sur le gouvernement de nos sociétés.

 


Analyse n°19
La situation des « associations polysubventionnées » : pour une analyse critique

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de septembre intitulée « Associatif et enjeux de transversalité ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
On sait que le secteur associatif est un acteur important sur la scène socio-culturelle : porteur d'innovation, développeur de services qui ne seraient pas assurés sans lui, générateur d'emplois. Pour autant, une vision suspicieuse du secteur se développe ici ou là, biaisant peu à peu le rapport Etat/associations, pourtant bien balisé par la Charte associative. Ainsi, le terme « polysubventionné » est désormais d'usage courant dans certaines administrations, à propos d'associations qui ont développé leurs activités dans plusieurs champs. Les connotations charriées par ce terme sont rien moins que négatives, comme s'il s'agssait pour ces associations, de solliciter  avidement de l'argent à divers « guichets ».

Dans cette analyse, Jean Blairon s'attache à combattre cette représentation biaisée en tentant de monter pourquoi une association peut décider de devenir active dans plusieurs champs. Il développe ce que Pierre Bourdieu appelle une auto-analyse, opérant ainsi un recul réflexif sur l'histoire de sa propre association.

 


Analyse n°20
Transversalité et identité associative

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de septembre intitulée « Associatif et enjeux de transversalité ».
Lire l'analyse en ligne sur Intermag.

 
C'est au départ d'une observation sémantique que cette analyse (complémentaire d'une analyse précédente « La situation des « associations polysubventionnées » : pour une analyse critique ») déplie l'identité associative : observation sémantique du décret de 2003 régissant les actions d'éducation permanente et de son exposé des motifs, en l'occurrence. Et notamment, de la notion de transversalité, définie comme la « diversification des champs d'activité des associations et des problématiques sociétales qu'elles abordent ». A la suite de René Lourau et Fernand Oury, on se souviendra des retournements de termes dont la transversalité a été fréquemment l'objet. Pour autant, des transversalités positives sont possibles, et fréquentes aussi, dans l'associatif. Jean Blairon en identifie de plusieurs types, en relève les caractéristiques communes et pointe les luttes cognitives et politiques qui attendent les associations qui pratiquent une transversalité effective.

 


Analyse n°21
Une maladie chronique de l'information ?

Par Philippe Andrianne, Anne-Marie Andrusyzyn, Hafida Bachir, Anne Binet, Jean Blairon, Christian Boucq, Geoffroy Carly, Jean-Michel Charlier, Christian Dekeyser, Sylvain Etchegaray, Jean-Luc Manise, Christine Mahy, Serge Noël, Sylvie Pinchart, Daniel Soudant, Anne Spitals, Dominique Surleau – responsables d’associations d’éducation permanente et membres du Conseil supérieur de l’Education permanente.

Diffusion via la newsletter de septembre intitulée « Aspirations médiatiques ».
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Quand des médias ouvrent leurs colonnes à des "opinions" qui critiquent le monde associatif avec une malveillance flagrante, point n'est besoin, en y répondant, de faire une publicité imméritée à ces auteurs qui cherchent à se faire exister dans le paysage médiatique plus qu'à alimenter le débat.

Par contre, on ne peut laisser des contre-vérités se faire une place dans l'opinion sans réagir sur le fond.

C'est la raison pour laquelle ce collectif de signataires tient à relever et réfuter ce qui, à force d'attaques infondées, devient un ensemble de lieux communs dont la réalité associative, et spécifiquement les actions d'éducation permanente, sont victimes de manière de plus en plus récurrente. Quatre de ces lieux communs les plus récurrents sont ainsi abordés et déconstruits dans cette analyse

 


Analyse n°22
Suinen/Mahy/de Wasseige/Bodson Dans le jeu des oppositions et des équivalences

Par Jean Blairon et Jacqueline Fastrès

Diffusion via la newsletter d'octobre intitulée « Oppositions et équivalences ».
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Les fêtes de Wallonie 2017 ont été l'occasion pour la RTBF de proposer deux débats autour de la question de l'identité wallonne. Le premier confrontait Philippe Suinen, ancien administrateur général de l'agence wallonne à l'exportation (Awex), président de la Chambre de commerce et d'industrie wallonne (CCIW) et Christine Mahy, Secrétaire générale du Réseau Wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) ; le second mettait face à face Olivier de Wasseige, directeur général et administrateur-délégué de l'Union wallonne des entreprises (UWE) et Thierry Bodson, Secrétaire général de la FGTB wallonne.

Quels schèmes de pensée peut-on lire dans ces séries d'interviews, soutenant des courants pour l'action politique ? Quelles sont les oppositions et les équivalences qui se manifestent dans les argumentaires autour de l'identité wallonne ? L'opposition de fond est celle qui met face à face la « modernisation » et la « modernité ». Nous pouvons la structurer autour de cinq questions et l'illustrer par les propos des protagonistes dans ces débats.

 


Analyse n°23
Controverses à propos du travail

Par Philippe Mahoux et Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de novembre intitulée « Quels enjeux à propos du travail ? ».
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La place du travail dans la société et les positionnements qui sont pris à ce propos fin 2017 font l'objet de fortes controverses. Dans celles-ci, la gauche fait l'objet d'attaques des plus paradoxales : à la fois, elle défendrait le travail dans un combat obsolète, et elle aurait perdu le sens de la valeur travail. Cette confusion demandait une tentative de clarification, à laquelle se livrent ici Philippe Mahoux et Jean Blairon.

Si l'on pense les situations de travail, à l'instar de Pierre Bourdieu, comme se trouvant entre deux limites (le travail forcé et le travail scholastique, quasi ludique), et si l'on introduit un point de vue collectif sur la question du travail (ce qui est de moins en moins la tendance), on peut mieux percevoir les types de situations qui se présentent et les types de luttes qui les caractérisent. Cette analyse nous permet d'identifier quels enjeux la gauche serait susceptible de porter en matière de travail, pendant que d'aucuns en prônent la disparition, ou, au nom d'une reconnaissance méritocratique, l'idéalisent et renforcent ainsi les possibilités d'exploitation ou d'aliénation.

 


Analyse n°24
Théo Francken, l'impitoyable...révélateur

Par Philippe Mahoux et Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de décembre intitulée « « Trompettes de la renommée... » ».
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Un « point Godwin » est « attribué » à un débatteur lorsque, considéré comme à court d'arguments, il discrédite une idée en la référant au national-socialisme ou au nazisme. Certes, la référence au national-socialisme a pu être activée abusivement. Mais il ne faudrait pas, à l'inverse, en arriver à un retournement du type « plus un argument fait référence au national-socialisme, moins il est pertinent ».

Force est de constater que les propos du Secrétaire d'Etat Théo Francken, si on les aborde dans leur ensemble et non séparément, mobilisent plus que fréquemment un élément de la doctrine totalitaire. Pour le démontrer, Philippe Mahoux et Jean Blairon se basent sur l'important travail historique et politique opéré par le sociologue Jean-Pierre Le Goff dans son ouvrage La démocratie post-totalitaire, pour relever les éléments du discours de Théo Francken qui, selon cette analyse, relèvent stricto sensu, d'un régime de type totalitaire. Et surtout, pour pointer ce dont ces propos sont le révélateur.

 


Analyse n°25
Mobilisations générales momentanées (MGM) et lutte contre les inégalités

Par Jean Blairon

Diffusion via la newsletter de décembre intitulée « « Trompettes de la renommée... » ».
Paru dans Agir par la culture, n° 51, « A quoi bon les larmes ? », p. 21. https://www.agirparlaculture.be/index.php/politique/419-mobilisations-generales-momentanees-et-lutte-contre-les-inegalites


La revue Agir par la Culture (PAC) clôture un cycle de trois numéros consacrés au rôle des affects dans les luttes politiques, sociales et culturelles. Après « Faire rire » et « Que faire de nos colères ? », ce troisième numéro aborde les rôles et usages de la tristesse, des larmes et de la mélancolie dans les luttes. La contribution demandée à Jean Blairon portait sur la frontière entre le principe de solidarité et celui de charité.

Les chemins médiatiques semblent aujourd'hui des passages obligés pour toucher le plus grand nombre, émouvoir et mobiliser. Ces Mobilisations Générales Momentanées (MGM) sont ici déconstruites. Derrière les rendez-vous annuels des émissions caritatives et derrière leurs justifications, c'est à une « économie de l'enrichissement » que les MGM contribuent.

 


Analyse n°26
Allègement du secret professionnel et anti-production

Par Jean Blairon et Jacqueline Fastrès

Paru dans l’Agenda interculturel n° 338 de décembre 2017, « Comment prévenir le radicalisme violent ». http://www.cbai.be/?pageid=57&idrevue=210.


Dans son n° de décembre, l'Agenda interculturel (CBAI) se penche sur la prévention du radicalisme violent, et plus spécifiquement sur les méthodes de prévention basées sur le soupçon du danger. Nous avons été sollicités à propos de la question de la levée du secret professionnel pour prévenir le radicalisme.
Nous avons choisi d'analyser la fin de non-recevoir que le gouvernement a opposé aux critiques, nombreuses, des adversaires de ce projet de loi.
L'hypothèse que nous voulons défendre en la matière est que nous avons affaire à un exemple de ce que Félix Guattari appelait l'anti-production, à savoir la répression de la liberté des individus et des groupes dans leur construction en tant que sujets de leur existence.
L'évolution du rôle de l'Etat aux Etats-Unis, décrite par Loïc Wacquant et hélas modèle international, nous indique ainsi comment on peut ou voudrait faire des travailleurs sociaux des agents de détection.

 


Analyse n°27
Travail de rue et interculturalité

Par Jean Blairon

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La Santé en action est une revue trimestrielle d’information, de réflexion et d’aide à l’action sur la prévention, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé. Editée par Santé publique France, ce magazine de 52 pages est destiné aux professionnels de la santé, du social et de l’éducation (http://inpes.santepubliquefrance.fr/SLH/articles/index.asp).

Dans le cadre d’un numéro consacré à l’interculturalité dans ses différentes facettes, Jean Blairon a été sollicité par un des coordinateurs de ce numéro, Stéphane Tessier, médecin de santé publique. L’angle d’approche était la manière dont les travailleurs de rue prenaient en compte les questions d’interculturalité.

La finesse d'approche qu'implique le travail de rue est ici examinée à travers les brillants travaux d'Erving Goffman, qui a observé les véritables ballets inconscients que sont les attitudes en face à face dans la rue, entre passants qui ne se connaissent pas. Le « répertoire » mobilisable dans ces relations est fourni mais peut différer grandement selon les cultures. Ce qui peut inspirer une conception du travail de rue vu comme un travail interculturel. L'interaction entre un professionnel et un individu ou un groupe croisés dans un territoire public constitue en effet, au fond, une « interprétation » complexe de la société qui est en train de se construire, notamment par le biais de cette interaction. Il y a bel et bien une lecture socio-politique de l'espace public à prendre en compte par le travailleur pour mener à bien son travail de médiation.

 

A paraître chez nos partenaires


Analyse n°28
Face à un système sans esprit ?

Par Jean Blairon

Actes en cours de publication par les CEMEA.
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Le 10 juin 2017, les CEMEA fêtaient leur 70 ans. A cette occasion, invité à intervenir, Jean Blairon a choisi de partir de l’ouvrage de Roland Gori Un monde sans esprit, la fabrique des terrorismes pour pointer deux questions dont la résolution au moins partielle et provisoire paraît essentielle pour l'action en général et l'éducation populaire en particulier. La première porte sur un diagnostic partagé par nombre de travailleurs sociaux, dans des secteurs différents, et par Roland Gori : la perte de sens, la déshumanisation, la managérialisation de la société. Pourquoi ce diagnostic, si partagé, a-t-il tant de peine à se faire entendre ? La seconde question porte sur la représentation que l’on se fait de la domination, et sur les luttes qu’il faut lui opposer. Et pour ces deux questions, quelles réponses l’éducation populaire peut-elle proposer ?

 

A paraître chez nos partenaires


Analyse n°29
Comment un réseau d'éducation nouvelle peut-il se confronter à l'exigence de définition ?

Par Jean Blairon et Jacqueline Fastrès

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La FiCEMEA (Fédération Internationale des CEMEA) se présente comme un réseau qui articule le collectif, la pluralité et les alternatives : « La force de notre réseau est de pouvoir réfléchir ensemble et mettre en action, dans la pluralité de nos univers, d’autres systèmes éducatifs et donc d’autres modèles de société ». Cette fédération s’est lancée, avec ses membres à travers le monde, dans un important travail de définition d’une identité partagée. Si tous les membres se revendiquent du courant de l’éducation nouvelle, les réalités sont différentes ici et là. Sollicités pour accompagner méthodologiquement ce travail de recherche-action, les auteurs posent, dans cette analyse liminaire, le cadre de questionnement permettant de démarrer les travaux. En effet, pour un réseau comme celui que constitue la Ficemea, la définition de ce qui relie ses membres peut être vue comme une « épreuve de justification », pour reprendre cette expression de Luc Boltanski.

 

A paraître chez nos partenaires


Analyse n°30
La réforme des PMS promue par le pacte d'excellence : éléments critiques

Par Jean Blairon

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Le projet de Réforme des CPMS portée par le « Pacte d'excellence », décrit dans l’avis n° 3 du Groupe Central ( http://www.pactedexcellence.be/wp-content/uploads/2017/05/PACTE-Avis3_versionfinale.pdf, pp. 266 et sq), ne laissait pas d’inquiéter les agents des CPMS. Des ambiguïtés y nécessitaient un examen attentif, afin de ne pas céder à une logique technocratique et managériale à laquelle l’enseignement n’échappe pas.

Un groupe de directeurs de centres PMS libres de la région de Tournai a décidé de se pencher sur la question. En accord avec la fédération des centres PMS libres, ils ont initié une réflexion de fond sur les missions et les méthodes que les PMS devraient se donner dans les prochaines années.
Le 18 mai 2017, ils ont organisé une matinée de débat sur ces thèmes, et sollicité Jean Blairon pour la rédaction d’une analyse qui servirait de support à leur travaux. Les questions qui lui étaient posées étaient les suivantes :

  • A quelles conditions le PMS peut-il être un acteur social à travers le Pacte d'excellence et ce, au regard d'une précarisation croissante, d'une amplification des inégalités sociales ?
  • Comment dans l'école, le PMS peut-il éviter la psychologisation et la médicalisation des comportements inadéquats liés avant tout  à ces questions sociales ?

Cette analyse s’efforce donc d’identifier les points qui risquent de faire problème dans le cadre de la réforme et nécessitent toute la vigilance des acteurs des CPMS, pour éviter que les orientations implicites ou implicitement rendues possibles par cette réforme n'aboutissent à aggraver encore un peu plus les inégalités que le « système » scolaire se devrait de combattre.
Les CPMS comptent l’utiliser également comme point de départ pour un séminaire prévu pour 2018.

 


Analyse n°31
Militance et renouvellement

Par Jean Blairon

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Jean Blairon a été invité par les Femmes Prévoyantes Socialistes à une journée de réflexion sur le militantisme, le 7 décembre 2017.
Les questions qui lui ont été adressées s'inscrivent dans le nuage de mots suivants : militance, aujourd'hui, mouvement, générations différentes, renouvellement...
Considérant que la manière de se poser des questions contient trop souvent des prémisses de réponse, il considère qu’il est nécessaire d'identifier ces prémisses ; les questions telles qu'elles lui apparaissent s'expriment en effet souvent dans les mots de la domination. La posture qu’il propose dès lors est de questionner les questions, pour se donner des chances de ne pas reproduire les réponses dominantes.

  • Qui se pose cette question de la militance et de son éventuel renouvellement ?
  • Pourquoi la question du « renouvellement de la militance » se pose-t-elle aujourd'hui ?
  • Faut-il exclure le concept de « mouvement social » de la réponse à la question du « renouvellement » ?
  • Quel conflit structuré et structurant qui ne soit pas assimilationniste, c'est-à-dire rabattu et assimilé d'office à un conflit dans la sphère économique de la production ?

Chacune de ces questions est déclinée en sous-questions permettant de constituer un argumentaire fort contre les tendances dominantes.
Cette analyse est issue de cette intervention.