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La crise sanitaire a fait faire un bond en avant à la digitalisation du travail, y compris celui des services publics ou du travail social. A tel point que non seulement cette digitalisation a remis en question la nécessité, si ce n’est la légitimité, d’un contact en face à face entre le travailleur et le « bénéficiaire ». La situation s’est même nettement retournée : la rencontre en présentiel, sur rendez-vous, devient, presque naturellement, une option à la demande – cette demande qui ne manquera pas d’être vite « importune ». La règle deviendra-t-elle l’exception ?

Dans cette analyse, nous refusons ce que nous considérons comme une régression, pour 6 raisons au moins.
Deux qui touchent au rôle du travailleur social ; deux autres qui touchent aux évolutions du champ du travail social en cas de digitalisation et à ses impacts sur la nécessaire acceptation de la différence qui est au cœur de ce travail. Et enfin, deux illusions mensongères, celle de l’efficacité accrue du numérique, et celle de sa « propreté » écologique.