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Manifestation des enseignants le 26/4/2023 : un conflit social agite la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le contexte du « Pacte d’excellence » censé améliorer la qualité de notre enseignement, lui-même supposé ne pas supporter la comparaison internationale : il serait un des plus chers et un des moins efficaces.


Les auteurs s’interrogent sur cette mise en lumière par la revue l’observatoire et d’autres médias ou observateurs de ce qu’on appelle les nouveaux visages de la précarité. Pour eux, cette mise en lumière ne permet pas, bien au contraire, de faire tomber le masque moral et ancien de la responsabilité individuelle qui accable les plus démunis, ceux qui, depuis longtemps, depuis bien avant les crises, vivent dans des situations indignes. Elle est à mettre en lien, pointent-ils, avec la logique néolibérale et le néomanagement qui envahissent les politiques de lutte contre la pauvreté et privilégient le nouveau, le ponctuel ou l’innovant qui servent davantage la visibilité.


A la suite des attentats terroristes de novembre 2015 à Paris et de mars 2016 à Bruxelles – dont le procès se déroule en ce moment même - et de l’émoi qu’ils ont suscité, plusieurs mesures législatives furent prises, notamment de nouvelles dérogations au secret professionnel virent le jour.


En juillet 2022, une ancienne présentatrice du JT de la RTBF est désignée par le Président du MR, Georges-Louis Bouchez, comme Ministre belge des Affaires étrangères. Cette décision est pour le moins inattendue : désigner une absolue novice en politique, même pas membre du Parti, à un poste régalien comme celui-là, en pleine crise diplomatique due à la guerre en Ukraine, a évidemment suscité bon nombre de réactions médiatisées. Maintenant que cette agitation médiatique est quelque peu retombée, comme toutes les autres du même genre, il peut être utile de se demander ce que cette nomination peut nous apprendre sur l’état du champ politique.


Analyse consacrée à un type spécifique de violence institutionnelle : les violences sexuelles faites aux enfants dans la perspective ouverte par Muriel Salmona et Denis Mukwege.


L'occasion de traiter cette thématique nous a été donnée par le mouvement d’Education permanente Vie Féminine, qui lance en cette année 2022 une campagne de sensibilisation aux violences institutionnelles faites aux femmes.


L’identité du sujet n’est pas une donnée naturelle, elle est plutôt le résultat d’une construction sociale et culturelle. Celle-ci peut se déployer dans un double sens qui soit favorise l’augmentation des capacités du sujet (ce que l’on pourrait appeler subjectivation), soit qui les diminue (ce que l’on peut nommer désubjectivation).


La démocratie, faut-il le rappeler, ne peut pas se réduire aux moments électoraux de la vie collective. Elle est aussi, et sans doute surtout, l’ensemble d’actions par lesquelles le sujet participe au processus de construction des normes collectives régissant le fonctionnement des institutions publiques. C’est dire en même temps que les normes, loin d’être des principes extérieurs à appliquer aux différents niveaux des institutions, sont immanentes à celles-ci.


Il semble évident que la pandémie Coronavirus doit d’abord être comprise au niveau du système sanitaire, tant il est vrai que les institutions hospitalières, ces acteurs sociaux devenus centraux sur la scène politique, exigent actuellement une attention particulière et une gestion d’une meilleure qualité.


Dans une analyse précédente, Philippe Mahoux et Jean Blairon s’interrogeaient sur la manière dont notre société pourrait se relancer après cette crise sanitaire, et surtout au profit ou au bénéfice de qui. De fortes craintes existent en effet que le modèle de « l’après » ne soit que l’exacerbation du modèle « d’avant ».

De fait, nous pouvons constater notamment que revient au devant de la scène la proposition d’une « modernisation » de la sécurité sociale qui prendrait la forme d’une allocation universelle (ou toute autre appellation équivalente).

Philippe Mahoux et Jean Blairon analysent une émission de la RTBF où cette proposition qui est en fait floue et multiforme est présentée comme « une idée qui fait son chemin auprès des partis politiques ».


Aux Etats-Unis, l’invasion du Capitole par les supporters de Trump a été un événement mondial, relayé par les médias et abondamment commenté.

Ce qui s’est passé là semble un exemple particulièrement emblématique à Philippe Mahoux et Jean Blairon sur le rôle que jouent les institutions démocratiques et sur les coups de boutoir qu’elles peuvent connaître dans la mise en œuvre de leurs missions.


La pandémie de covid-19 qui s’est installée plus durablement qu’on ne le pensait ne fait pas que poser des questions de santé publique ou d’organisation du travail, de la scolarité, etc. Elle révèle aussi la responsabilité et l’étendue du pouvoir politique (par exemple, continuer ou prolonger le confinement).
Par là même, la crise agit aussi comme un révélateur des tendances qui étaient à l’œuvre avant son déclenchement, en particulier le poids du néo-libéralisme. Ces tendances seront-elle renforcées ou infléchies ?


Alors que les négociations pour former un gouvernement se poursuivent avec toutes les difficultés que l’on connaît, Philippe Mahoux et Jean Blairon s’interrogent dans cette analyse sur la supposée « crise » de la démocratie représentative qui est souvent mise en avant par plus d’un, notamment dans les médias. Sont pointées, entre autres, la faiblesse de certains politiques ou leur focalisation sur des intérêts personnels ou partisans. Cette manière d’envisager les choses induit – produit – une coupure entre les élus et les électeurs, mais ne rend pas raison des réalités du travail démocratique.

L’asbl Namur entraide sida organisait un colloque, le 21 novembre 2019, à l’occasion des 10 ans de son service L’Echange, service d’Aide et de Soins spécialisés en Assuétudes. Sollicité à cette occasion, Jean Blairon propose une analyse institutionnelle du dispositif de réduction des risques autour de trois portes d’entrée, en recherchant des mots qui pourraient être justes à la fois pour les bénéficiaires, pour les professionnels, et pour ceux qui pourraient rejoindre ce qui reste un combat.


La démocratie représentative fait aujourd’hui l’objet d’un large discrédit : les citoyens ne participeraient pas aux décisions qui les concernent, les élus rechercheraient des profits personnels tandis que les « professionnels de la politique » n’auraient que peu de conscience de la réalité vécue par les citoyens.


La démocratie représentative est de plus en plus dénigrée ou discréditée. D’aucuns estiment que l’élection n’est plus un mode approprié de désignation du personnel politique.

C’est au départ d’une nouvelle de l’écrivain argentin Borgès, « La loterie à Babylone », que les auteurs introduisent leur propos. Cette loterie ne porte pas sur un gain possible d’argent, mais sur le sort des individus qui parient. Puis elle gagne du terrain jusqu’à se généraliser et dominer la vie entière de la cité.


La réforme APE prévue par le gouvernement wallon ne sera finalement pas votée sous cette législature. Elle a fait couler beaucoup d’encre, suscité de multiples inquiétudes dans les foyers et dans les services, mobilisé contre elle des milliers de personnes dans les rues de la capitale wallonne. Mais si ce vote est repoussé, il reviendra peut-être à l’ordre du jour dans quelques mois.

 


Le titre de cette analyse se réfère à l’ouvrage de John Dewey, Le public et ses problèmes, écrit en 1926. Si cet auteur est ici convoqué, c’est qu’il est frappant de constater que l’analyse qu’il y faisait des problèmes politiques vécus à cette époque résonne étonnement encore de nos jours, et que les principes de recul réflexif qu’il y proposait gardent toute leur pertinence.


Les gilets jaunes qui ont surgi à la une des médias depuis quelques semaines, tant en France qu’en Belgique, font couler beaucoup d’encre par plus d’un trait : la soudaineté du surgissement, l’ampleur de la mobilisation, tant en nombre qu’en durée, la variété des profils des manifestants, le refus de se structurer et d’avoir des porte-parole, entre autres. Beaucoup s’interrogent : s’agit-il d’un mouvement, au sens que donne à ce terme la sociologie de l’action ?

Jean Blairon pour sa part préfère relever les questions que l’action collective des gilets jaunes, quelle que soit la qualification qu’on lui donne, pose en référence à l’éducation permanente, appelant un exercice de réflexivité sur les engagements et les enjeux des associations dont l’éducation permanente est justement la mission.


Le 9 mars 2018, le Centre de recherches criminologiques de l’ULB proposait une journée consacrée à la présentation et à l’analyse du nouveau « Code de la prévention, de l’aide la jeunesse et de la protection de la jeunesse », voté le 18 janvier 2018.


L’accès à la possibilité de s’alimenter n’est désormais plus garanti pour une partie de la population de nos pays pourtant riches. Mais quelle réponse politique ce problème reçoit-il ? De plus en plus, ce sont des circuits parallèles qui prennent le pas sur une réponse structurelle. Alimentés par les surplus divers (de la grande distribution, de l’agriculture, de l’Europe, etc.), ces circuits, parés des vertus de la bonne intention et de la lutte contre le gaspillage, constituent ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’aide alimentaire ». Ils deviennent de plus en plus synonymes de normalité ; en d’autres termes, ils « s’installent » comme non seulement acceptables, mais légitimes, actant le renoncement croissant à régler le problème de manière structurelle.

Un certain nombre d’initiatives citoyennes se développent depuis quelques temps pour manifester une opposition ou une résistance aux diverses mesures qui, conjuguées, contribuent à mettre à mal l’État de droit. Si on peut saluer ces mobilisations citoyennes, il est pourtant nécessaire de garder une vigilance critique à propos de la manière de se les représenter.

On lit souvent que le recul de la gauche, qui s'observe dans de nombreux pays européens, est dû au fait qu'elle a perdu « la bataille culturelle ». Le plus souvent cette bataille culturelle est représentée comme une lutte de « camps » (les représentations et valeurs des dominants ; celles des opposants) et ses protagonistes sont décrits soit comme des agences (les universités, les médias) soit comme des agents (les intellectuels, les artistes).


Dans une précédente contribution, Philippe Mahoux évoquait la déstructuration de la vie associative que ne manquerait pas de produire la loi de réforme du Code des sociétés du Ministre Geens, en assimilant l’associatif à l’entreprise. L’une des controverses qu’il mettait en lumière concernait la vision de la « professionnalisation » supposée nécessaire du travail associatif, vision condescendante s’il en est puisque cette professionnalisation semblait ne pouvoir venir que du Saint Graal entrepreneurial, via par exemple, le mécénat de compétence.


Force est de reconnaître que nous assistons dans notre pays à une déconstruction systématique des protections et droits sociaux, à un « renversement de toutes les valeurs » qui ont conduit à ces conquêtes.
Il peut être utile dans ce contexte de s'intéresser aux façons qui sont employées par les auteurs et les partisans de cette déconstruction pour justifier leurs actions, pour rendre « acceptables » leurs « réformes » aux yeux de ceux qui n'en profiteront pas, voire s'en trouveront lésés ou détruits.