Le 16 mai 2013, l'Unipso et le Master en Ingéniérie et Actions sociales LLN/Namur organisaient une conférence portant sur « L'évolution des relations entre le secteur à profit social et les pouvoirs subsidiants - Focus sur les enjeux des appels à projets et des appels d'offres ». Dans son intervention, Jean Blairon adopte le point de vue de l'éducation permanente, réflexif et critique. Au départ des travaux de Boltanski, il précise le rôle des institutions publiques : définir ce qu'est la réalité (les besoins d'un secteur, par exemple), et confirmer la réalité de la réalité lorsqu'un doute s'installe (par exemple, vérifier que des procédures établies ont bien été respectées).
Les appels à projet ne sont pas seulement une « épreuve » grâce à laquelle les institutions peuvent justifier des choix, des valorisations ou des refus et des sanctions ; il s'agit aussi d'une manière d'instituer une réalité (de distribuer des rôles, de reconnaître ou non une contribution, de construire un type de développement), et ce en s'appuyant sur une « créature », c'est-à-dire une invention de laboratoire qui influe sur le cours des choses. Dès lors, Jean Blairon s'attache à répondre à deux questions : - Quels effets la créature « appel à projet » produit-elle dans la vie des associations ? - Plus largement, quel rôle joue désormais cette créature dans l'institution de la réalité associative ?