La FiCEMEA (Fédération Internationale des CEMEA) se présente comme un réseau qui articule le collectif, la pluralité et les alternatives : « La force de notre réseau est de pouvoir réfléchir ensemble et mettre en action, dans la pluralité de nos univers, d’autres systèmes éducatifs et donc d’autres modèles de société ».
L’A.I.J. est une association qui fédère les Services d’Accueil de Jour (S.A.J.A.) qui s’adressent à des personnes handicapées adultes. Leur mission est définie comme suit : « Le service d’accueil de jour pour adultes accueille en journée [, ycompris en court séjour] des bénéficiaires adultes, assure un accompagnement éducatif via des activités variées et adaptées, un accompagnement psychologique, social et thérapeutique optimal adapté aux besoins individuels des personnes handicapées et vise à l’intégration sociale, culturelle ou professionnelle de la personne handicapée. »
(www.awiph.be/professionnels/circulaires_accueil_hebergement_accompagnement/circulaires/mah2007.pdf). Les S.A.J.A. sont en quelque sorte les héritiers des « ateliers occupationnels » qui offraient des activités en journée compatibles avec le maintien d’un séjour en famille.
La « modernisation » de l'école passe de plus en plus par une approche purement organisationnelle (et managériale) des institutions éducatives. Cette approche est elle-même le vecteur d'une transversalité négative, qui vise à assimiler l'institution scolaire à l'organisation marchande (et à poser que pour « s'améliorer », la première doit fonctionner comme la seconde).
L'emballement médiatique que l'on observe à propos de la radicalisation n'est pas sans effets sur le champ politique ; il produit un activisme contraint, sur fond de l'habituelle mise en cause de la maîtrise des responsables politiques : pourquoi ne l'ont-ils pas vue venir ? en font-ils assez ? assez vite ? assez fort ?
La pression est énorme pour les politiques, et en amont, pour les acteurs de terrain.
Les SAS (services d'accrochage scolaire) sont des structures agréées à la fois par l'enseignement et par l'aide à la jeunesse pour aider des jeunes en décrochage à se reconnecter avec leur parcours scolaire.
Cette étude a été réalisée à la demande d'un SAS bruxellois, le Seuil, qui souhaitait, après quelques années de fonctionnement, récolter le point de vue d'anciens bénéficiaires sur leur passage au sein de leur structure. 14 jeunes ont accepté de retracer leur parcours avant, pendant et après le SAS.
Par Jean Blairon (dir.), Orlando Alves, Khaled Boutaffala, Maurice Cornil, Marc De Koker, Bernard De Vos, Abdelillah Hamssi, Nathalie Lion, Paul Maurissen, Jean-Luc Nsengiyumva, Jérôme Petit, Didier Piron et Claude Prignon
Cette analyse est le fruit d'un séminaire placé sous le patronage du Délégué général aux droits de l'enfant et réunissant les divers acteurs éducatifs qui, à Bruxelles, concourent, chacun dans le cadre de ses missions, à la lutte contre le décrochage scolaire et au soutien à l'accrochage. Si ces acteurs (les surveillants éducateurs, les médiateurs, les agents des CPMS, les services d'aide en milieu ouvert du secteur de l'aide à la jeunesse et les services d'accrochage scolaire) partagent une unité d'action, et, partiellement, de lieu et de temps, la convergence entre eux reste cependant très souvent à construire. Le produit de cette analyse collective a pour visée, avec toute la modestie qu'une action expérimentale requiert, de contribuer au débat public sur cette problématique si importante.
De récentes mesures du gouvernement fédéral, entre autres, touchent ou envisagent de toucher à ce qui est considéré jusqu'ici comme l'âge consacrant l'entrée en majorité.
Le projet d'abaisser l'âge de la majorité sexuelle à 14 ans est un exemple ; il s'agit en réalité de faire en sorte que les actes sexuels entre mineurs de moins de seize ans cessent d'être punissables, alors qu'ils le sont aujourd'hui, même en cas de consentement mutuel : ils sont considérés comme attentat à la pudeur. Le fait de repousser jusqu'à 21 ans, pour tous les jeunes n'ayant pas obtenu le CESS, l'âge permettant l'octroi d'allocations d'attente est un autre exemple, qui va en sens inverse : la limite d'âge y est revue à la hausse depuis le 1er septembre 2015.
L'impression prévaut d'une agitation en tous sens des âges de référence.
On considère que les institutions sont des « êtres moraux » qui se placent au-dessus des intérêts en présence voire en conflit, prennent du recul par rapport aux passions et affects, arbitrent dans la diversité contradictoire des points de vue, décident en référence, le plus souvent, à des procédures qui garantissent le caractère équitable de la position qui est adoptée, du choix qui est opéré, etc.
Or, Luc Boltanski remarque que ces « êtres moraux » sont de fait composés d'êtres de chair, qui, même officiellement mandatés et autorisés, ne sont pas à l'abri du risque de se référer à leurs propres intérêts, références, voire d'être prisonniers de leurs propres passions.
Sur quoi s'appuyer pour mieux pouvoir « se placer au-dessus de la mêlée » ?
Recherche participative menée avec des familles soumises à la pauvreté ou à l’appauvrissement
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Écrit par asbl RTA et le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté – sous la direction de Jean Blairon et de Christine Mahy
Réalisation : septembre 2015
Publication : novembre 2015
Parmi d'autres éléments liés aux politiques structurelles, le parcours scolaire joue un rôle très important dans les possibilités pour des enfants issues de familles pauvres ou soumises à l'appauvrissement de quitter les conditions de pauvreté qu’ils connaissent.
Les familles concernées en parlent en termes d’espoir et d'enjeu essentiel mais aussi en termes de rendez-vous ratés, de projets contrariés, d’espoirs déçus. Pour de nombreuses familles militantes au RWLP, le parcours scolaire est trop souvent, pour les enfants et leurs parents, un parcours d’échec et d'exclusion, et régulièrement de répétition de l’échec et de l'exclusion.
Mais c'est aussi un échec pour l'école et pour les enseignants dont le souhait est de mener chaque enfant le plus loin possible dans son apprentissage.
Parmi les grands tsunamis médiatiques, on peut désormais classer les attentats islamistes de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et le magasin juif de Paris. Les réactions en chaîne qui les ont suivis, démultipliées par les réseaux sociaux, ont conduit à un grand brouillage sémiotique, laissant plus d'un acteur social et politique en plein désarroi. Les divers plans de lutte contre la radicalisation mis en place en Fédération Wallonie-Buxelles, relevant de logiques différentes et tendant vers des objectifs spécifiques congruents à ces logiques, ont été présentés dans la presse avec peu de nuances et sans guère de mise en perspective, ce qui a pu produire des amalgames préjudiciables.
La présente étude fait suite à un programme de formation pilote mis en place par RTA à la demande du Ministre de l'aide à la jeunesse, Rachid Madrane, à destination des services d'aide en milieu ouverts (AMO).
Antre'Toise, le périodique de la Fédération des Maisons de jeunes, consacrait son n°115 à la thématique de la précarité et de la pauvreté des jeunes, avec un titre évocateur : « Panser l'urgence, penser l'avenir ».
Ces propos constituent la retranscription de notre intervention lors du colloque du 26 septembre que l’association Abaka avait organisé à l’occasion de ses dix ans d’activité. Nous avions été invité à proposer une « conclusion » à la fin d’une matinée de réflexion pendant laquelle les professionnels de l’association ont exposé et expliqué leurs pratiques de diverses manières : scénique et conceptuelle.
L'annonce, en septembre 2013, de l'interdiction des concours de mini-miss en France pour les moins de 16 ans a fait couler beaucoup d'encre, y compris en Belgique ; une des craintes exprimées était que ces concours, très populaires, se déplacent du côté belge de la frontière pour contourner l'interdiction.
Le 18 février 2014, la Direction générale de l'aide à la jeunesse organisait un séminaire sur la question de la déontologie du travail social. Lucien Nouwynck, Procureur général près la Cour d'appel de Bruxelles et Michel Noël, Directeur général adjoint expert de l'aide à la jeunesse ont procédé à une mise en lumière du sens du cadre légal et à une analyse critique de quelques points de controverse à la lumière de celui-ci.
Le 19 décembre 2013, le CAAJ de Namur jetait un regard rétrospectif sur six années de mandat en prévention. A cette occasion, il nous était demandé de faire le point sur la notion de prévention dans le secteur de l'aide à la jeunesse.
Il est question dans cette analyse de l'usage social de l'espace public par les jeunes. La revue L'Observatoire consacre son numéro d'avril au thème du « travail social territorialisé ».
L'article de Jean Blairon part du constat que les détournements de fonction des infrastructures urbaines par les jeunes (comme utiliser un monument en guise de banc), vécues depuis toujours comme des appropriations collectives socialisantes, sont de plus en plus pourchassés. Trois niveaux de traduction de ces situations en « problèmes politiques » sont examinés.
La loi sur les sanctions administratives communales est entrée en application en janvier 2014. Désormais, les communes sont aux manettes pour décider d'infliger ou non des sanctions administratives à des jeunes à partir de 14 ans, pour des incivilités dont elles définiront elles-mêmes, « démocratiquement », la teneur.
La célébration des dix ans de deux AMO de la province de Luxembourg a été l'occasion de revenir sur les fondamentaux du travail des AMO en matière de prévention, et sur les nouveaux défis qu'elles sont amenées à relever.
La transversalité négative, c'est le nom qu'a donné le courant institutionnaliste à toutes les fonctions non officieuses de l'école. Fernand Oury avait ainsi constaté qu'un quart du temps scolaire dans l'enseignement primaire est consacré à l'apprentissage de l'obéissance, du défilement, de la privation de parole (bref est consacré à formater des citoyens serviles).
Comment le « double sens » du système éducatif peut-il échapper à la connexion paradoxale d'une logique impérative d'investissement et d'une logique de creusement des inégalités ?
La polysémie de la formule choisie comme titre du projet interpelle : on peut y entendre à la fois le caractère essentiel de l'éducation (« l'éducation, c'est capital ») et une prise de distance, produite par la connotation « peine capitale » ( l'éducation s'apparente alors à une condamnation « où il s'agit de la tête ou de la vie » , comme l'énonce Littré).
Cette analyse nous a été demandée par le Réseau International du Travail de Rue qui souhaite organiser une enquête parmi ses membres (plus de quarante pays représentés) pour explorer cette dimension du travail de rue et pour rendre raison de ses enjeux et modalités d’action.
C'est l'occasion de s'interroger sur la définition et l'enjeu de l'action communautaire.
Yapaka va consacrer un numéro de sa collection Temps d'arrêt à la thématique de l'hyper-sexualisation des jeunes. RTA a été sollicité dans ce cadre. L'angle adopté pour explorer la thématique est celle des concours de mini-miss, qui suscitent bien des controverses.
Si l'actualité met en avant la question de la pauvreté, force est de constater que bien des réponses restent condescendantes, angéliques ou hyper-contrôlées. Alors quelle solution dans le champ éducatif par exemple?
Pour Guattari, la transversalité consiste à mette en place les conditions nécessaires pour construire des groupes sujets et non des groupes assujettis : alors que les seconds sont soumis à des lois externes et internes (les contraintes importées de l'extérieur, mais aussi les luttes de pouvoir), les premiers mettent en place des fonctionnements transversaux pour soutenir la création de soi et inventent des dispositifs pour se prémunir de la prégnance des lois susdites.
C'est bien cette pratique de transversalité que la Maison Ouverte s'efforce de construire et raffermir.
La campagne Marguerite : quels combats pour des droits scolaires, autour du Décret " Inscription " ?
En 2011-2012, pour la seconde fois consécutive, un collectif d'associations bruxelloises ainsi que des institutions comme celle du DGDE se sont mobilisées dans une grande campagne d'information dans les quartiers populaires et les lieux très fréquentés à propos du décret inscription. Bien des parents sont en effet peu au fait de leurs droits, des subtilités du décret et de la manière dont les écoles gèrent les inscriptions, et parfois très démunis quant à savoir comment s'y prendre pour choisir une école pour leur enfant.
Contribution de Jacqueline Fastrès et Isabelle Dubois
Fin 2011, nous avons accompagné les quatre AMO de l'arrondissement de Namur dans un travail de recueil de la parole des jeunes à propos de ce qui les accroche à l'école. L'idée était d'envisager la question du décrochage scolaire par l'autre bout de la lorgnette, en tentant de tenir compte de l'avis des jeunes pour élaborer des projets de prévention. 11 établissements scolaires de l'arrondissement se sont prêtés au jeu.
A la suite d'un projet de prévention générale initié en 2010 par le CAAJ de Tournai, l'AMO et les deux maisons de jeunes de Tournai se sont lancées dans une réflexion autour de la consommation et de la surconsommation des jeunes. Des focus groups ont été organisé pour recueillir leur parole sur ces thèmes.
Commentaire du rapport du Délégué Général consacré aux mineurs mal accompagnés
Cette analyse porte sur le rapport Mineurs mal accompagnés, donner la parole aux jeunes, (http://www.dgde.cfwb.be/index.php?id=3697) publié par le Délégué Général aux droits de l'enfant en novembre 2011. Elle constitue la retranscription d'une intervention qui a été demandée à Jean Blairon par le Conseil d'arrondissement de l'aide à la jeunesse de Verviers. Le Conseil a en effet organisé le 25 mais 2012 une journée de réflexion intitulée « Acteurs de terrain : le rapport du Délégué général aux droits de l'enfant relatif aux mineurs mal accompagnés est une opportunité ! » en présence de Bernard De Vos.
En janvier 2012, l'APSN (Association Prévention Spécialisée Nord) a organisé à Lille une journée d'étude intitulée « Paroles de jeunes, questions d'éducs ». Qu'est-ce qu'un travailleur social ? A quoi sert-il ? Pourquoi lui faire confiance ? Pourquoi fait-il ce métier ? Quels conseils tu lui donnerais ? Telles étaient les questions posées par des éducateurs à des jeunes Dunkerquois, Lillois, Roubaisiens et Douaisiens, et leurs réponses, enregistrées, ont été proposées à l'écoute et au débat dans des ateliers lors de cette journée. Jean Blairon a été sollicité pour introduire et conclure cette journée.
En 2009, nous avions consacré une analyse à la politique de formation qui convienne au travail social de rue. Nous poursuivons la réflexion dans une seconde analyse. Si l'on postule que toute politique de formation est aussi une formation de politique, quelles sont les questions à se poser pour asseoir la légitimité d'une politique de formation? Jean Blairon propose ici quelques analyseurs pour l'évaluer.