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En ce début d'année 2009, nous nous situons, en matière de politique d'insertion sociale et professionnelle, à un carrefour particulièrement complexe. Peut-on espérer en matière de politiques sociales et économiques un reflux des " avancées conservatrices " que nous subissons depuis de nombreuses années ? Nous aimerions produire dans les lignes qui suivent une série de questions pour en baliser les espaces possibles.

Parmi les nombreux exemples d’évolutions qui, derrière l’objectif louable d’améliorer les pratiques, contribuent à brouiller les cartes de la critique sociale, nous avons analysé celui de la notion de « client », qui est à lire côté face, mais aussi côté pile. Nous avons relevé les questions que son usage pose dans le domaine du handicap.

Nous avons été sollicités par le Cefoc (Centre de Formation Cardijn) pour analyser avec leurs formateurs les diverses facettes de l’acte de former en milieu populaire.
Nous proposons ici l’entièreté des analyses que nous avons consacrées à ce travail.

Nous y poursuivons notre analyse du concept de classe sociale et plus précisément de classe populaire en examinant l'apport que peut constituer une approche sociologique pour aborder la question : quelle politique de formation mener aujourd'hui à destination d'« un public populaire » ?

Les deux premiers textes proposent une méthodologie d'exploration participative pour mener à bien cette investigation, puis envisagent l'apport de la sociologie de Bourdieu à ce propos. Quatre autres  analyses complètent cette approche (à partir de la sociologie de Goffman, Boltanski et Touraine).

Pour ne pas manquer la compréhension de nouveaux mouvements de société, nous nous proposons d'étudier quelques-uns des usages sociaux problématiques (et leurs effets) du thème de la résistance dans les luttes sociales et culturelles, notamment celles qui émanent ou qui touchent à l'éducation populaire.

Des questions à se poser – puisque personne ne les pose?

En 2004, la Région wallonne modifiait la politique de formation promue par les pouvoirs publics à l'intention des citoyens frappés par des difficultés d'insertion sociale et professionnelle. On passe alors d'une politique structurée autour du concept de "parcours d'insertion" a une politique organisée comme un "dispositif intégré".  Chaque année, une évaluation qualitative et quantitative du Dispositif Intégré d'Insertion Socio-Professionnelle est réalisée.

Très utilisé dans le secteur social, «l'accompagnement» est un terme qui paraît adéquat aux travailleurs sociaux pour caractériser leur pratique et leur travail avec la personne aidée/suivie. Cette dénomination, d'apparence simple et explicite, génère pourtant des controverses tant au niveau de son utilisation que des pratiques d'accompagnement concrètement observées.

Chaque année, diverses études nous fournissent des statistiques concernant la pauvreté en Belgique. Généralement, l'information retenue concerne le seuil de revenus financiers minimal sous lequel une personne ou un ménage sera considéré comme pauvre.

L’intérêt que nous portons aux associations - non seulement à leur structure et fonctionnement, mais aussi à l’implication subjective de ceux qui y travaillent ou y exercent des responsabilités comme bénévoles - nous invite à observer et interroger à la fois les évolutions et résistances au changement qu’y suscite un emprunt, plus ou moins important, aux pratiques du « nouveau management ».

Dans un contexte général de diminution et de rationalisation des dépenses publiques, les secteurs de l’action sociale se voient de plus en plus imposer un impératif de « bonne gestion publique ». Pour ce faire, le management en vigueur dans le secteur privé est souvent présenté comme porteur de belles promesses. En effet, l'implantation des outils et des techniques du management privé devrait apporter le salut à des secteurs de l'action sociale ayant trop longtemps ignoré les questions d'efficacité, de qualité et de bonne gestion!

« Populaire » est souvent utilisé pour qualifier des positions et des pratiques dans les champs économique, politique, social et culturel. On pense, par exemple, à des expressions comme épargne populaire, vote, milieu et culture (folklore, opinion, éthos) populaires. Les situations qu’il connote – cadre collectif ou une posture individuelle – sont nombreuses et la diversité des sujets ou objets qu’il sert à caractériser ne vont pas sans donner le sentiment d’une surcharge et entraîner de la confusion.

La question qui est posée par le Comité subrégional de l’emploi et de la formation de Namur opère un lien entre une pénurie de main-d’oeuvre dans le secteur de la construction (qui lui semble étonnante au vu des investissements consentis en matière de formation dans le secteur de l’insertion socioprofessionnelle) et les « abandons » constatés (ou supposés) dans le cadre de programmes organisés dans le contexte du Dispositif Intégré d’Insertion socio-professionnelle.

Un discours annonçant la disparition des classes sociales est apparu et semble s’être imposé dans la société post-industrielle. Ce slogan post-moderne a trouvé soutien dans l’annonce de la fin des idéologies par les «Fondations» mobilisées pour chanter les bienfaits de l’économie néo-libérale et le développement d’une forme nouvelle du capitalisme plus « sauvage » qu’ « industriel ». Il s’est sans doute d’autant mieux imposé que le mur de Berlin s’effondrait et que la pensée marxiste se faisait discrète.

Travail et capital culturel: de nouveaux enjeux d'égalité

Dans les entreprises, les écoles ou les centres de formation, la compétence est désormais à l'ordre du jour. Mais quelles sont les conséquences de cette culture nouvelle sur l'égalité?

A l'occasion du deuxième chantier namurois des Assises de l'égalité, les partis et associations progressistes ont eu l'occasion d'explorer cette question. Leurs débats et réflexions ont débouché sur la rédaction d'un texte de synthèse et nous proposons dans une nouvelle édition du magazine Intermag un dossier spécial consacré à cette thématique.

une analyse des pratiques institutionnelles de l'EFT Le Trusquin.

En visualisant le travail d’une institution comme celle-ci, il est utile de mesurer notamment quels espoirs les stagiaires peuvent investir en elle et de se rappeler que ces espoirs, même s’ils sont multidimensionnels, n’en ont pas moins une colonne vertébrale : le travail, dans ses dimensions de qualification (au sens d’habileté technique) et d’employabilité (« autonomie-responsabilité-flexibilité » pour les uns, « dignitétransaction-coopération », pour les autres).