Nous avons été sollicités par le Cefoc (Centre de Formation Cardijn) pour analyser avec leurs formateurs les diverses facettes de l’acte de former en milieu populaire.
Nous proposons ici l’entièreté des analyses que nous avons consacrées à ce travail.
Nous y poursuivons notre analyse du concept de classe sociale et plus précisément de classe populaire en examinant l'apport que peut constituer une approche sociologique pour aborder la question : quelle politique de formation mener aujourd'hui à destination d'« un public populaire » ?
Les deux premiers textes proposent une méthodologie d'exploration participative pour mener à bien cette investigation, puis envisagent l'apport de la sociologie de Bourdieu à ce propos. Quatre autres analyses complètent cette approche (à partir de la sociologie de Goffman, Boltanski et Touraine).
1. Un dispositif d'exploration
par Jean Blairon et Emile Servais [Décembre 2007]
Cette analyse expose les conditions de l’exploration participative du thème avec les formateurs du Cefoc ; la spécificité de la démarche demande en effet des angles d’approche adaptés.
2. Une étude structurelle en référence à Pierre Bourdieu
par Jean Blairon et Emile Servais [Décembre 2007]
Les classes sociales sont ébranlées et fragilisées par des évolutions globales - évolutions technologiques, politiques, sociales et culturelles – mais sont des formes sociales témoignant malgré tout d’une relative stabilité. L’enjeu est d’éclairer les questions stratégiques et critiques qui traversent les pratiques de formation et certaines des évidences dont elles sont tissées.
3. Une étude des interactions dans les groupes en formation
par Jacqueline Fastrès, Jean Blairon et Emile Servais [Novembre 2008]
En nous référant à l'interactionnisme symbolique d'Erving Goffman, nous avons observé et analysé comment et pourquoi les interactions de la vie quotidienne (comme une situation de formation) peuvent construire du capital symbolique (éventuellement négatif, comme le stigmate) et comment et pourquoi elles sont construites par lui.
4. Logiques d’action en situation de formation et sources de la critique
par Jacqueline Fastrès et Emile Servais [Novembre 2008]
Boltanski avance que toute action est portée par une critique d’un aspect de la société. Quelles sont les sources de la critique mobilisées par la formation en milieu populaire développées par le Céfoc ?
5. La justification des logiques de formation en milieu populaire
par Jacqueline Fastrès et Emile Servais [Novembre 2008]
Les travaux de Boltanski sur les différentes logiques de justification de l’action, qu’il appelle des « mondes », permettent de jeter un éclairage sur les enjeux des pratiques, parfois bien plus hétérogènes qu’on ne le croit. Quelles sont les bonnes questions à se poser pour y voir clair ?
6. Des milliards d’acteurs à la barre ?
par Jean Blairon et Emile Servais [Novembre 2008]
Avec la sociologie d’Alain Touraine, nous explorons le dilemme dans lequel se trouvent l’éducation permanente et la formation en milieu populaire : passer d’un paradigme social à un paradigme culturel ? Autrement dit, lutter pour le collectif ou l’individu, et à quel prix caché ?