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Cette analyse est la restranscription d’une intervention de Jean Blairon, invité par le CIEP à intervenir lors de la journée de clôture du projet Cultur’Act, qui se tenait le 15 juin à Charleroi.

L’art et la culture jouent un rôle fondamental dans l’émancipation individuelle et collective des citoyen.nes. Les processus de création culturelle et artistique ont un véritable pouvoir de transformation des vies et du monde.


Le 30 septembre 2022, le mouvement d’éducation permanente Présence et Action Culturelle (PAC) a organisé au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles une mise en débat des rapports entre économie et culture. Le titre de la journée donnait un bon écho de ce qui a été perçu et vécu pendant la crise sanitaire : « Faire l’économie de la culture ? ».


Dans les années 70, Marcel Hicter, considérant que la démocratisation de la culture qu’il soutenait auparavant s’avérait décevante, lui opposa fermement un autre paradigme : celui de la démocratie culturelle.


Les youtubeurs et autres influenceurs qui cherchent d’une manière ou d’une autre à vivre des contenus qu’ils créent, soumis aux règles des plateformes qui leur permettent cette visibilité, n’en deviennent-ils pas les objets ?
C’est à cette question que cette analyse s’intéresse.


« La démocratie culturelle s’oppose, car il faut parler clairement, à la démocratisation de la culture. »

En 1976, Marcel Hicter, en affirmant fermement cette opposition, constate l’échec de ses efforts de démocratisation de la culture (amener « le peuple » vers les œuvres culturelles) et soutient une autre position, qu’il appelle « démocratie culturelle » :
« Mon option est donc : ni la culture pour tous, ni la culture pour chacun mais la culture par chacun et avec chacun dans une optique de développement de tous. »