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Le présent rapport porte sur notre production  2010 en matière d’analyses et d’études, soit 31 analyses et 2 études. Trois cas de figure sont possibles.

  • Les analyses et/ou études nous ont été commandées par des partenaires extérieurs, qui les ont publiées soit sur leur site internet (l’adresse du lien est alors indiquée), soit dans une publication « papier » (les références sont alors reprises dans le présent rapport).
  • Elles nous ont été commandées par des partenaires extérieurs dans l’optique d’une publication ultérieure encore à définir et pour laquelle nous ne possédons pas d’indication suffisante quant à son accès direct (liens pas encore construits, dossiers en cours de constitution, livre en attente d’édition, etc.). Dans ce cas, ces analyses sont disponibles sur simple demande à l’adresse mail suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
  •  Des textes rédigés d’initiative ou inspirés directement de certaines de nos interventions ont fait l’objet d’une publication sur notre site via des newsletters et un archivage permanent sur Intermag ; dans ce cas, il suffit de cliquer sur le lien direct indiqué dans ce rapport pour atteindre le texte recherché. Lorsque des textes ont fait l’objet d’une publication supplémentaire ailleurs que sur Intermag, nous en avons fait mention chaque fois que ce fait a été porté à notre connaissance.

Notre politique de diffusion

Comme par le passé, nous avons diffusé les analyses et études concernées par ce troisième cas de figure via des newsletters régulières et thématiques. En 2010, nous avons ainsi envoyé 9 newsletters à environ 2500 abonnés.

  • Newsletter février 2010 – Quelle politique sert réellement le plan d’activation des chômeurs ?
  • Newsletter mars 2010 – Vitesse et médiatisation
  • Newsletter mars 2010 – L’accueil, une question micro-politique
  • Newsletter mai 2010 – les enjeux des élections anticipées
  • Newsletter juin 2010- L’associatif, la force des faibles
  • Newsletter juin 2010 - Entretien avec Danièle Linhart
  • Newsletter septembre 2010 - Matin première
  • Newsletter septembre 2010 - Etat et associatif, quel cadre?

D’autre part, nous avons, en fin d’année, réalisé une refonte complète de notre magazine Intermag : nouvelle présentation, harmonisation des rubriques, nouvelles classifications pour plus de clarté.

Rappel de notre mode de classification des analyses

Nos travaux dans le secteur de l'éducation permanente s'inscrivent dans la dynamique d'un programme de recherche qui identifie des pôles d'exploration et des points de vue et objets qui y correspondent.

Ce programme a fait l'objet d'une publication en 2006.

Pour rappel, ce programme de recherche identifie quatre pôles à explorer :

  1. le pôle de l'adversaire, où nous nous efforçons d'identifier et d'analyser les visages contemporains de la domination; une hypothèse structurante est que cette domination prend la forme d'une «institution totale virtuelle», s'attaquant à l'autonomie culturelle des sujets et aux formes collectives de lutte et d'association;
  2. le pôle de la résistance concerne les initiatives diverses, qu'elles soient plutôt sociales ou plutôt culturelles, qui ne se satisfont pas de l'ordre des choses; les associations (que nous appelons «institutions» en référence au courant institutionnaliste dont nous tentons de recomposer les apports) y jouent un rôle central;
  3. le pôle de l'acteur concerne deux dimensions : la première pose la question de l'identité de l'ensemble (au moins théorique) que composent les associations, dont nous pensons qu'elles jouent un rôle déterminant dans la production de la société d'aujourd'hui ; il convient de se demander si une conscience de ce rôle existe ou à quelle condition elle peut se développer; la deuxième dimension identifie, à la suite de Callon et Latour, les «créatures» (les inventions de laboratoire, techniques ou conceptuelles) qui façonnent notre quotidien d'une manière déterminante;
  4. le pôle du modèle invite à réfléchir à la production de la société, au modèle de développement qui l'oriente, aux controverses qui le traversent, sachant qu'un tel modèle réunit des acteurs en conflit, qui se rejoignent sur une direction (par exemple le Progrès par l'industrialisation, ou le développement durable) et s'opposent sur son interprétation.

Comme l'année précédente, nous rendrons compte de nos travaux en les situant par rapport au pôle principal qu'ils ont choisi d'explorer.

Pôle de l’adversaire

Analyse 1 - Ce que la mixité et l’égalité scolaire veulent dire

Par Jean Blairon, 31.379 caractères.
Analyse parue dans Politique, hors série n°15, octobre 2010, pp. 74-81.

Pour sa 88è édition, la semaine sociale du MOC s’est attaquée à la question de la scolarité. Sous un titre en forme de jeu de mots, « Une école sans classe », le MOC a tenté d’analyser l’articulation possible entre école et société, dans une optique d’égalité et de démocratisation. Au fil des interventions, quatre moments ont été balisés : un regard macro sur la problématique, les conditions du changement, une expérience concrète dans un bassin scolaire, et enfin un point de vue plus politique. C’est dans cette dernière catégorie que Jean Blairon a traité de la mixité sociale et culturelle dans son rapport à l’école.

Analyse 2 - L'évaluation : un article de foi pour la nouvelle religion au pouvoir

Par Jean Blairon, 12.407 caractères.
Analyse parue sur le site de la CGé , Revue TRACeS, n°196, Evaluations, mai-juin 2010. www.changement-egalite.be/spip.php?article1803

CGé (Changements pour l’égalité) a consacré un numéro de sa revue TRACeS à la question de l’évaluation à l’école. Comme l’indique le sommaire  de ce numéro, « L’évaluation est souvent réduite à une opération de contrôle à posteriori. Or, l’essence de l’évaluation est d’être un processus permanent impliquant chacun lors d’une action, d’un apprentissage. Si contrôler, c’est dehors, après et tout seul, évaluer, c’est dedans, pendant et avec. »

Sollicité par la revue, et parlant des pratiques dites d’  « évaluation » à l’école, dont la forme a été peu à peu imposée aux enseignants, Jean Blairon a choisi de suivre l’invite de Guattari de toujours partir du global pour se poser deux questions :

  • de quelle société l’agent (quel qu’il soit, ici l’enseignant) est-il l’interprète (au sens musical du terme), éventuellement contraint ?
  • pour quelle religion implicite officie-t-il ?

Analyse 3 - De la nécessité de la critique  dans le champ éducatif

Par Jean Blairon, 14.317 caractères
Analyse parue dans le JDJ n°300, pp. 38-39, décembre 2010, www.jdj.be/public_archives/JDJB300.pdf (PDF)

L’anniversaire du JDJ (Journal du Droit des Jeunes) est l’occasion d’une réflexion sur la pertinence d’une revue de critique, à une époque où on ne jure plus que par les théories scientifiques, y compris dans le champ éducatif.

Par rapport aux enjeux de la société industrielle, la tâche de la critique est devenue à la fois plus nécessaire et plus difficile, puisqu'elle doit sortir du manichéisme, connecter des niveaux entre lesquels il n'y a pas nécessairement de symétrie, s'inclure dans le travail de réflexion.

Le thème du droit des jeunes est  justement un magnifique exemple de cette nécessité.

Analyse 4 - Vers un  Tribunal d'application des solutions (sans jugement ni enquête) ?

Par Jean Blairon, 15.850 caractères - Lire l'article

Le 15 février 2010, la Belgique, consternée, apprend que deux trains se sont percutés en gare de Buizingen, près de Hal, et que le bilan est très lourd. Les médias sont immédiatement sur la balle. Sur le plateau du journal télévisé du 16 février, François de Brigode accueille des représentants de la SNCB et d’Infrabel, les deux sociétés responsables respectivement du matériel roulant et des infrastructures ferroviaires.

La manière dont il mène l’interview est caractéristique de la tendance de plus en plus marquée des médias à s’inscrire dans ce que Paul Virilio nomme « la société de l’accident ». Cette qualification est ici opportune non parce qu’il est question du traitement médiatique d’un accident ferroviaire, mais parce que cette société - et la télévision en particulier- ne maîtrise plus sa vitesse. En l’occurrence, cette précipitation conduit à se demander quel rôle jouent finalement les médias télévisés dans le jeu démocratique: quel nouveau genre de tribunal instaurent-ils ?

Etude 1 - Matin Première, une épreuve mise à l'épreuve

Par Jean Blairon, Jacqueline Fastrès et Caroline Garzon, 97.495 caractères - Lire l'article

L’émission Matin Première, diffusée sur les antennes radio de la RTBF du lundi au vendredi, a fait peau neuve, à la rentrée de septembre 2010, après un an et huit mois de fonctionnement dans la même formule. Un fléchissement d’audience a motivé cette mesure, imposant à l’émission une des lois du champ médiatique.

Matin Première, et singulièrement la séquence de l’Invité, occupe une place particulière dans ce champ médiatique. Etre invité à Matin première constitue un événement à la fois attendu, souhaité, et redouté ; celui ou celle qui passe par là,  politique ou expert d’un domaine qu’il faut commenter, toujours en relation directe avec l’actualité, joue une part de sa crédibilité, voire de sa légitimité, devant le micro de Bertrand Henne. L’émission est dès lors devenue une manière d’épreuve, qui n’est pas anodine dans le débat démocratique.

Nous avons souhaité analyser comment cette épreuve se structure, et en quelque sorte la mettre elle-même à l’épreuve de plusieurs filtres. Nous avons travaillé sur les émissions du mois de janvier 2010, que nous avons soumises à cinq filtres :

  1. Les conditions d’exercice des prérogatives journalistiques ;
  2. les conditions de l’énonciation ;
  3. le rythme des interactions et la diégèse de celles-ci ;
  4. les registres réflexifs mis en œuvre par l’émission;
  5. les catégories de doute appliquées par le journaliste.

Ce faisant, nous souhaitons permettre un recul réflexif sur la relation entre les champs médiatique et politique.

Analyse 5 - L'Eglise face à la critique : une analyse institutionnelle

par Jean Blairon,  21.049 caractères - Lire l'article

Un principe d’analyse institutionnelle, plusieurs fois mis en lumière dans nos travaux, est celui de l’homologie relative : pour toute institution, une homologie relative est attendue entre l’architecture sociétale qu’elle veut promouvoir et sa propre organisation interne. Ce principe est une fois de plus mobilisé dans cette analyse.

L’Eglise catholique est « prise », depuis la mise en place de la commission Adriaenssens, dans les affaires d’abus sexuels commis par des prêtres et des religieux. De rebondissements juridiques en rebondissements médiatiques, l’Eglise est contrainte de s’expliquer, par la voix de ses porte-parole.

Ce sont ces explications médiatisées qui sont ici analysées, à la lumière du principe d’homologie relative, nous amenant à identifier au moins trois courts-circuits homologiques

Analyse 6 - Les contraintes du champ médiatique permettent-elles la prise en compte de la réalité des situations de pauvreté ?

Par Jean Blairon

Publiée dans les actes du colloque par les Cahiers de l'Education Permanente n°38, 2011, pp73-81, information dans la rubrique des Cahiers de l'EP sur le site du PAC.

Le PAC organisait en décembre 2010 un colloque sur le thème « Images et usages de la Pauvreté dans les champs médiatiques, politiques, sociaux et culturels ».

L’intervention de Jean Blairon montre que les contraintes du champ médiatique ne permettent pas la prise en compte des situations de pauvreté. Il développe un triple argumentaire.

  • Que signifie une réelle prise en compte des situations de pauvreté ?
  • Les contraintes de vitesse et de brièveté imposée à tous les protagonistes du champ médiatique ne permettent pas une telle prise en compte
  • On peut même se demander si toutes les questions sociales aujourd’hui ne constituent pas, pour les médias, en tant qu’industrie culturelle, une façon de marchandiser  « l’émotion voluptueuse ».

Pôle de la résistance

Analyse 7 - Sens et enjeux du travail en milieu ouvert

Par Jean Blairon, 28.944 caractères.
Paru dans Jeunes et quartiers – 50 ans de proximité. Les actes. Service de Prévention spécialisée ADSEA69, Bron, Juin 2010, pp.64 – 75 (publication papier).

Cette analyse est le texte d’une intervention de Jean Blairon dans un colloque organisé à Lyon le 17/12/2009, organisé par La Sauvegarde, Service de Prévention spécialisée de l’ADSEA69 à l’occasion de son 50è anniversaire. L’association souhaitait faire le point sur le sens de son action. C’est au titre d’évaluateur du Réseau International des Travailleurs de Rue que Jean Blairon a été sollicité pour apporter un éclairage sur les enjeux du travail en milieu ouvert

Analyse 8 - Exclusions scolaires : échec de la pédagogie. Synthèse et perspectives

Par Jean Blairon, 17.122 caractères
Analyse parue dans le JDJ (Journal du Droit des Jeunes) n°297, pp. 15-18, septembre 2010.
www.jdj.be (Cf. Archives - n°297)

Le 3/12/2009, Le Journal du Droit des Jeunes organisait une journée de réflexion sur le thème des exclusions scolaires comme échec de la pédagogie, et a publié un dossier consacré à cette journée. L’évolution des contentieux y est étudiée par Jean-Marie Dermagne,  le principe général du droit à l’impartialité en droit administratif, en matière disciplinaire, en droit scolaire y est abordé par Pierre Coetsier, et 80 dossiers d’exclusion scolaire définitive y sont passés au peigne fin. Cette analyse est la retranscription de l’intervention de Jean Blairon en synthèse de la journée.

Analyse 9 - Un service citoyen en Belgique ? Les enseignements de l'expérience  Solidar-cité

Par Jean Blairon, 13.027 caractères.
Paru sur le site  de Solidar-cité, www.service-citoyen.be/sites/service-citoyen.be/files/JeanBlairon-EvaluationSolidarcité-Résumé.doc (Word)

La Plate-forme pour le Service Citoyen  met en réseau les acteurs actifs sur les questions de valorisation des jeunes dans la société, par le biais d’un service citoyen.

Le 1er février 2010,  La Plate-forme a organisé un séminaire de recherche et de réflexion sur le Service Citoyen, réunissant des chercheurs universitaires, des acteurs de terrain ainsi que des représentants politiques. Jean Blairon y a présenté l’évaluation faite par RTA du dispositif belge, mis en place par Solidar-cité.  L’analyse produite au départ de cette intervention a été publiée sur le site de la Plate-forme.

Analyse 10 - L'avenir institutionnel des MJ : nouvelles frontières ou pratiques de « plateaux » ?

Par Jean Blairon, 11.341 caractères.
Analyse parue dans L’Antre’Toise, n°97, juillet-août-septembre 2010, pp. 22-24 accessible en version papier, et en ligne sur leur site: www.fmjbf.org/usr//antretoise/AT_97_site.pdf.

Etant donné les évolutions de la société, le rôle habituel des maisons de jeunes ne devrait-il pas être étendu : à l’accompagnement des jeunes dans leurs parcours de vie professionnelle, par exemple, comme certains signaux ont semblé l’indiquer même au niveau politique ? En d’autres termes, le secteur ne doit-il pas se préparer à se définir de nouvelles frontières ? Ou doit-il plutôt répondre à une logique du genre de ce que Deleuze et Guattari ont décrit sous le terme de rhizome ou de plateau ? La logique du rhizome est à la fois des plus familière (elle est partout répandue dans le monde végétal et animal) et des plus méconnue (elle tourne le dos à une rationalité qui nous est  devenue si habituelle que nous ne percevons plus ses insuffisances et ses  limites). C’est en s’appuyant sur ce modèle que Jean Blairon relit les expériences exposées dans la revue.

Analyse 11 - Les défis de l’éducation populaire aujourd’hui

Par Jean Blairon, 15.046 caractères - Lire l'article

A l’occasion de son quarantième anniversaire, PAC (Présence et Action Culturelle) a mis en exergue le mot d’ordre « Imaginons ensemble l’alternative culturelle ». C’est dans ce cadre que cette analyse a été produite.

Jean Blairon repart des luttes qui ont conduit à façonner l’éducation permanente et des facteurs de déperdition qui la menacent pour identifier les nouveaux défis que cette héritière de l’éducation populaire aura à relever.

Analyse 12 - TV locales et champ médiatique : alignement ou ouverture de nouveaux possibles ?

Par Jean Blairon, 20.441 caractères - Lire l'article

A l’occasion de son quarantième anniversaire, PAC (Présence et Action Culturelle) a mis en exergue le mot d’ordre « Imaginons ensemble l’alternative culturelle ». C’est dans ce cadre que cette analyse a été produite.

S’il est une alternative culturelle primordiale qui s’est réalisée dans un joyeux capharnaüm mais surtout dans un une vraie démocratie culturelle, c’est celle des radios libres, puis, dans la foulée, des télévisions locales. Que reste-t-il aujourd’hui des engagements des débuts, et comment faire pour éviter le détournement d’héritage ?

Analyse 13 - Education permanente et zones d’incertitudes. Une étude de cas,

Par Jean Blairon (RTA) et Anne Binet (Centre d’Education Permanente et de Promotion Sociale des Travailleurs d’Arlon) – analyse justifiée par RTA - Lire l'article et www.cepag.be

Le Décret qui, depuis 2003, régit le secteur de l’éducation permanente a apporté de nombreux changements. Certains de ces changements génèrent des zones d’incertitudes. RTA et le Cepag se sont penchés conjointement sur certaines de ces zones d’incertitude, à travers une étude de cas, pour ensuite tenter un recul critique plus large sur les changements qui se sont produit dans les publics populaires visés par le Décret, et qui nécessitent une réflexion quant à l’application de celui-ci. Ces deux analyses sont publiées conjointement sur le site Intermag et sur le site du Cepag. RTA ne justifie que la première de ces analyses.

La première zone d'incertitude concerne la distinction entre ce qui sera jugé comme « étant de l'éducation permanente » et ce qui sera jugé comme n'en étant pas : on observe à ce propos une propension des instances à rejeter les activités considérées comme occupationnelles ou les programmes jugés utilitaristes.

La deuxième zone d'incertitude concerne l'aspect quantitatif des actions : pour atteindre le « quota » d'heures d'activités, par exemple, il faut être assuré de pouvoir mobiliser le public ad hoc, ce qui n'est évidemment jamais garanti.

Comme ces zones d'incertitude et leur cumul sont affaire de confrontation de  représentations, nous avons souhaité contribuer au débat au travers d'une étude de cas relative à un programme situé dans la « zone grise » d'une « activité » qui pourrait paraître utilitariste et qui est  destinée à un public peu mobilisé  : une formation au permis de conduire pour un public décrit comme défavorisé. Cette étude de cas nous permettra d'ouvrir « la boîte noire » des pratiques et de réfléchir en termes de politique de formation.

N.B. La seconde analyse, non justifiée par RTA, est néanmoins disponible sur Intermag.

La dimension populaire de l'éducation permanente : quelques questions critiques

par Annick Thyré (Cepag) et Jean Blairon (RTA), 11.664 caractères – analyse justifiée par le Cepag (www.cepag.be) - Lire l'article

Analyse 14 - Le processus de réforme des CAAJ : quelques points critiques

Par Jean Blairon, 18.622 caractères
Parue dans le Journal du Droit des jeunes, n° 300, pp. 46-48, décembre 2010, www.jdj.be (Cf. Archives - n° 300)

Dans le contexte du Plan Jeunesse porté par l'actuel Gouvernement de la Communauté française, la Ministre Huytebroeck entend entre autres réformer les Conseils d'arrondissement de l'aide à la jeunesse (CAAJ) en mettant en place un processus de concertation s'étalant sur plus d'un an (d'octobre 2010 à fin 2011). Le cabinet de la Ministre a choisi de travailler en soumettant aux acteurs une « note de cadrage » comportant des « balises », de deux natures : des éléments considérés comme acquis ou des choix stratégiques déjà opérés ; des pistes proposées à la réflexion.

Ce processus nous paraît pertinent, dans la mesure où il évite à la fois le défaussement (on pense ici à des processus de consultation menés comme si le pouvoir politique n'avait pas d'intention propre) et la fausse consultation (celle qui est organisée alors que les options-clés sont déjà arrêtées).

Cette analyse se propose, dans cette  contribution au processus entamé,  de mettre en lumière quelques points critiques soulevés par certaines de ces balises.

Analyse 15 - Quelle politique d'accueil dans les Centres de jour ? Quelques points critiques,

par Jean Blairon, 19.766 caractères - Lire l'article

Le 26 février 2010, un SAJA (service d'accueil de jour pour adultes handicapés), le Tandem, organisait un séminaire sur le sens et les enjeux de l'accueil en centre de jour. Jean Blairon était chargé de proposer une lecture de la thématique, partant des apports de praticiens croisés, durant cette journée, avec le regard d'experts venus d'autres secteurs que le handicap.

La notion d'accueil, vaste et flottante, est abordée dans un sens général, désignant une orientation et une politique de travail, mais aussi dans un sens plus spécifique, désignant le moment de l'entrée d'un bénéficiaire dans une institution. Les deux approches comportent des points critiques, mis en lumière dans cette analyse, qui s'attache ensuite plus particulièrement à explorer la seconde : si l'accueil est un choc entre deux espaces vécus, quelles sont les conditions favorables à la gestion de ce choc au profit des bénéficiaires ?

Analyse 16 - Dialogue entre Etat et organisation non gouvernementale : une étude de cas

par Quentin Mortier, 35.087 caractères - Lire l'article

Cette étude de cas se plonge dans le décryptage d’un « dialogue politique » entre une ONG et ses pouvoirs subsidiants. Ce dialogue politique, noué entre un fonctionnaire de l’administration compétente accompagné d’un expert indépendant et des membres de l’ONG,  clôture la procédure de demande de subsidiation de l’ONG, et décide de l’attribution ou du refus de cet argent en motivant la décision.  L’ONG en question, Dynamo International, est membre fondatrice du Réseau international des Travailleurs sociaux de rue ...

Pôle de l’acteur

Analyse 17 - Associatif bénévole, associatif professionnel

Par Jean Blairon, 12.177 caractères
Parue dans Le journal de l’Alpha n°178 (avril 2011) l'Alpha, un métier, http://publications.alphabetisation.be/content/view/310/140/

Cette analyse, réalisée à la demande du Journal de l’Alpha, est l’occasion d’une réflexion sur les identités et logiques d’un secteur qui se qualifie lui-même de « double non » : non-marchand, non-gouvernemental. Ces identités et ces logiques ne sont pas exemptes d’ambiguïtés, n’ont pas le monopole du désintéressement, et ne sont pas, loin s’en faut, à l’abri des contraintes, dérives ou sirènes qu’elles reprochent aux secteurs qui ne sont pas « non ». Comment dès lors réaffirmer une identité et des logiques légitimes et fortes ?

Analyse 18 - L'évaluation,  un analyseur de nos régressions

Par Jean Blairon, 10.924 caractères
Parue dans L'Essort de l'Interfédé n° 54, décembre 2010, en format papier et sur leur site de l'Interfédé à l'adresse suivante: www.interfede.be/images/stories/documents/Essor/essor-54-bassedef-corr2-pourbat.pdf (PDF), pp. 9-11.

L’interfédé des EFT et OISP a souhaité consacrer un numéro de sa revue, L’essor de l’interfédé, à la question de l’évaluation des stagiaires. Jean Blairon, sollicité dans ce cadre, a choisi de lire la thématique par la lorgnette de l’analyse institutionnelle.

Dans le domaine de la formation continuée d’adulte dans le secteur associatif, comme dans bien d’autres champs, il est des « analyseurs » qui permettent de jauger les conflits et les rapports de pouvoir qui s’y jouent. La thématique de l’évaluation est un de ces analyseurs, et elle nous renseigne sur un certain nombre de régressions vécues par le secteur dans la manière dont il est jugé pour ce qu’il fait.

Analyse 19 - L'évaluation dans le secteur de l'ISP : une nouvelle croisade ?

Par Jean Blairon, 31.863 caractères.
Parue sur le site de la FeBISP, www.febisp.be/view/fr/FeBISP/Evenement/JE/JE2010.html

Les opérateurs de l'Insertion socioprofessionnelle et de l'Economie sociale d'insertion, sont régulièrement interpellés sur l'évaluation de leurs actions et la mesure de leurs impacts par les organismes subsidiants.

De manière systématique, des  « contraintes évaluatives » sont imposées aux différents acteurs de ce secteur. L'évaluation s'inscrit bel et bien comme un levier central des politiques actuelles...

La FeBISP La (Fédération bruxelloise des organismes d'insertion socioprofessionnelle) a choisi de se pencher sur cette question importante pour sa 14ème journée d'étude intitulée « L'évaluation en question », qui a eu lieu le 7 octobre 2010.

Cette analyse est la retranscription de l’intervention de Jean Blairon.

Analyse 20 - La poubelle, fille du monde...Chronique du Forum des travailleurs sociaux de rue au Festival des Libertés

Par Jean Blairon, 10.160 caractères
Parue dans Bruxelles Laïque Echos (BLE); analyse consultable à l'adresse suivante : www.bxllaique.be/index5.php?m1=0&m2=5&id=44&ble=37, pp.12-15.

Le festival des libertés, organisé chaque automne par Bruxelles Laïque asbl, mobilise des formes d’expressions variées pour « se faire le témoin de la situation des droits et libertés dans le monde, alerter des dangers qui guettent, rassembler dans la détente, inciter à la résistance et promouvoir la solidarité ». En 2010, l’ouverture du Le 2è Forum des travailleurs sociaux de rue, dans le cadre de ce festival des Libertés, s'est effectuée dans la grande salle du Théâtre National. La place de la culture dans le dispositif s'est marquée dès l'abord par une scénographie particulière : sur la scène,  les impedimenta classiques des colloques internationaux ont été remplacés par des objets signifiant la présence de « la rue » ; les intervenants sont assis dans des brouettes renversées ; les tables sont remplacées par des bacs de bière. Dans le fond de la scène, à droite, une énorme poubelle nous rappelle que trop d'êtres humains sont désormais traités comme des déchets (des « surnuméraires » selon R. Castel ; des « inutiles au monde » selon A. Touraine).

L’essence même du travail social de rue s’oppose à cette déchetterie exponentielle. C’est ce que ce forum international  veut affirmer, en mettant en avant l’objet de ses luttes et la manière dont il veut faire mouvement social.

Analyse 21 - Le prochain vote : inutile parce qu’indifférent ? Analyse critique de la main et du gain

par Jean Blairon, 21.005 caractères - Lire l'article

Faut-il aller voter? Pour beaucoup, "cette fois-ci", la coupe est pleine, et les réactions sont nombreuses; l'appel au boycott est une de celles-là. Le vote paraît inutile, et beaucoup de citoyens pensent soit que les politiques sont "tous pourris", soit que ce seront de toute façon les mêmes qui seront élus, et qu'on sera  "repartis pour un tour" avec le problème BHV. En d'autres termes, voter n'a plus guère de sens, car le vote ne changera rien. On lira ici une double analyse critique de cette position: la carte blanche signée par le Conseil Supérieur de l'Education Permanente et une analyse comparative de Jean-Blairon.

Analyse 22 - Controverses à propos du champ associatif

Par Jean Blairon, 32985  caractères,

Paru dans le Carnet n°7, mai 2010, L’associatif, la force des faibles, Ance - Lire l'article

L'associatif, secteur second, voire secondaire pour certains (le « non marchand », dénommé par négation d'autre chose qui serait d'une tout autre importance); secteur central pour d'autres. Force est cependant de reconnaître que son rôle est indispensable dans la société. Et avec l'adoption de la charte associative en février 2009, un tournant est peut-être en train de se prendre.

Le 17 novembre 2009, l'ANCE1 a organisé à Namur un colloque consacré à l'associatif. Comment préserver l'autonomie de ce secteur, établir des relations saines avec les politiques et les citoyens, se définir une place dans une société démocratique ? Autant de thèmes qui ont été abordés dans ce colloque, avec, en toile de fond, justement, la Charte associative.

Des intervenants provenant de différents horizons étaient présents pour en discuter. Monde associatif, secteur du handicap ou de l'aide à la jeunesse, monde syndical, monde politique, tous ont pu exprimer leur point de vue sur ces thèmes. C’est l’intervention de Jean Blairon dans ce colloque que nous justifions ici.

Analyse 23 - Cadres logiques et travail social : la quadrature du cercle

par Quentin Mortier, 25.865 caractrères- Lire l'article

Les « cadres logiques » sont une méthode d’établissement et de présentation de projets et programmes d’action. Dans le secteur de la coopération au développement, cette méthode a été imposée par le législateur aux ONG (organisations non gouvernementales) qui désirent être financées par la DGCD (Direction Générale de la Coopération au Développement). Sur le fond,  imposer cette méthode à des associations ou organisations dites non gouvernementales nous paraît contreproductif ...

Analyse 24 - Sept conseils pour tuer l’innovation associative dans l’œuf, pour qu’elle s’étrangle avec son propre cordon ou qu’elle s’étouffe en avalant trop de couleuvres

par Jean Blairon, 17447 caractères - Lire l'article

Ce ne sont pas les obstacles qui manquent sur la route des associations. La charte associative, adoptée en février 2009 par les gouvernements wallon, bruxellois et de la Communauté française,  a fait souffler un vent d’espoir dans le monde associatif : enfin, peut-être, leur rôle allait-il être reconnu, et des ponts allaient-ils pouvoir être jetés entre l’Etat et les associations.

Mais la mise en œuvre de la Charte tarde, et sur le terrain, on observe des politiques et des pratiques en forme de procession d’Echternach : trois pas en avant, deux pas en arrière.

Cette analyse dénonce avec humour dénis, mauvaise foi et autres attitudes contradictoires auxquelles l’associatif doit résister, en les présentant comme de cyniques conseils pour avoir sa peau.

En les mettant en lumière, nous ne voulons pas jeter le doute sur la Charte ni sur ses protagonistes, nous voulons simplement inciter pouvoirs publics et associations, associations et syndicats à tout mettre en oeuvre pour que ne soit pas détruite la force de mobilisation, d'engagement et d'invention dont le secteur associatif est capable et dont la société a le plus urgent besoin.

Pôle du modèle

Analyse 25 - Controverses dans le champ social : comment prendre en compte la question de la pauvreté ?

Par Jean Blairon, Jacqueline Fastrès et Quentin Mortier, 23.212 caractères.

Paru dans La pauvreté et l’exclusion sociale. Regards du monde associatif et d’institutions culturelles, publication du Service Général de la Jeunesse et de l’Education permanente, Direction générale de la culture, Collection Culture-Education permanente, n°14, 2010, pp. 222-229.

La publication est disponible gratuitement sur simple demande auprès de monsieur Pierre WANLIN Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

En cette année européenne de lutte contre la pauvreté, force est de constater que les discours angéliques sont peu suivis de mesures efficaces pour imposer aux Etats le respect des droits fondamentaux. Cette analyse propose d’identifier les facteurs de déperdition qui déforcent la lutte contre les inégalités.

Cinq controverses dans lesquelles le mouvement social s'épuise partiellement en matière de lutte contre les situations de pauvreté ont été identifiées. Elles sont de deux natures :

  • des controverses sociétales portent sur la conception du problème ;
  • des controverses stratégiques divisent les acteurs sur les modalités des actions à mener.

Analyse 26 - Nouvelles questions de filiation et droits du Sujet - Rapport réflexif des réunions de  travail organisées par le Délégué Général aux Droits de l'Enfant

Par Jean Blairon, 34.793 caractères.

La note de synthèse complète est parue sur le site du Délégué Général aux Droits de l'Enfant, l'analyse est consultable à l'adresse suivante : www.dgde.cfwb.be/index.php?id=3495.

Un résumé est repris dans son rapport 2009-2010, pp. 53 à 55 : www.dgde.cfwb.be/index.php?id=3244

Interpellé par les nouvelles questions de filiation et de parentalité, le Délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, a organisé un groupe de travail composé de médecins, psychologues, sociologues, juristes, etc. Le fruit du travail de ce groupe a été synthétisé par Jean Blairon, qui en fait également partie. Cette note de synthèse s’articule autour de trois parties, correspondant à trois questions :

  • quels sont les niveaux où se situent les problèmes posés et quelles sont les relations significatives entre ces niveaux ?
  • comment prendre en compte la pluralité des acteurs et assurer leur mobilisation de manière juste ?
  • quelles sont les composantes mises en jeu et quelles sont les évolutions dont il convient de tenir compte en la matière?

Analyse 27 - Lutter contre la richesse plutôt que contre la pauvreté

Par Jean Blairon, 8138 caractères
Parue dans Politique, n°68, janvier-février 2010 et sur le site de la revue  de débats Politique, consultable à l'adresse suivante  http://politique.eu.org/spip.php?article1325

L’année internationale de lutte contre la pauvreté s’achève. La revue Politique consacrera son premier numéro de 2011 à cette thématique, en se posant la question « l’image des pauvres se sera-t-elle modifiée » après ce coup de projecteur international ?

Jean Blairon apporte son point de vue sur la question, en constatant malheureusement quatre confirmations qui touchent à ce qu’Alain Touraine appelle des conflits sociétaux. La première, c’est qu’on doit déplorer des régressions massives, en termes de conquêtes sociales ; la seconde, qu’un retournement de sens et de valeurs s’opère, au détriment des plus pauvres et pour le plus grand bien des riches ; la troisième, c’est qu’on ne voit pas arriver les « cinquièmes colonnes » ; la dernière, c’est une lecture erronée de la transformation des luttes sociale, qui sont devenues aussi culturelles, sans s’en apercevoir. Et en attendant que des mouvements sociaux luttent contre la richesse plutôt que contre la pauvreté, l’action politique est cependant possible, et elle se fait.

Etude 2 - Quelle politique sert réellement le plan d’activation des chômeurs ?

Par Quentin Mortier et Jean Blairon, 86.669 caractères - Lire l'article

Depuis quelques années, le « plan d’activation des chômeurs » a introduit une série de conditions imposées aux demandeurs d’emploi afin de bénéficier durablement de leur droit à l’assurance chômage.

Nous publions sur le sujet une étude critique en deux volets qui analyse les pratiques induites par la mise en oeuvre de  politiques publiques, elles-mêmes résultantes d'orientations générales de société. Le premier volet part des pratiques pour interroger les orientations, tandis que le deuxième volet fait l'inverse, les deux se croisant et se rejoignant.

  • Pourquoi il faut désactiver le « Plan d'activation des chômeurs ».
    par Quentin Mortier, 54.224 caractères
    Cette analyse décrit les caractéristiques du Plan d’accompagnement des chômeurs, ses conséquences sur les personnes qui y sont soumises, et propose trois critiques à opposer à ce plan pour en réclamer le retrait.
  • Le plan d'accompagnement des chômeurs (PAC). Un élément d'une stratégie de domination totale ?
    par Jean Blairon , 32.445 caractères
    En prolongement de la précédente, cette analyse dénonce les effets pervers qu’un dispositif comme le Plan d’accompagnement des chômeurs introduit dans la société, effets pervers qui ne sont rien d’autre que les faces cachées d’une forme de domination totale qui prend le progrès comme bouclier.

Analyse 28 - Crise et obscénité

par Jean Blairon, 12.745 caractères - Lire l'article

La « crise » économique que nous traversons (qui, dans les discours de beaucoup, semble relever  désormais de l'accident imprévisible dont personne ne serait responsable, comme une sorte de catastrophe naturelle...) est le théâtre d'une montée en puissance de l'obscénité.

Marcuse ne désignait pas par là une « classe » conceptuelle qui aurait réuni des actes et comportements relevant de l'impudeur, mais bien ceux qui feraient preuve d'impudence : le général qui exhibe la médaille gagnée au Vietnam (ou le responsable politique qui invente l'existence d'armes de destruction massive), le dignitaire de l'Eglise qui déclare la guerre nécessaire à la paix (ou le préservatif dangereux), l'abus de langage qui adultère la signification des mots au profit de l'ordre établi.

La campagne « Laissez-nous entreprendre », lancée par les patrons belges, relève de cette catégorie. Cette analyse le démontre, en s’attachant à la forme prise par cette campagne.

Analyses 29  et 30 Entretien avec Danièle Linhart. Emploi et travail ; enquête au cœur et aux frontières des entreprises privées et des services publics

Accdéder au dossier

Nous avons consacré un dossier Intermag aux travaux de Danièle Linhart, sociologue du travail, qui nous a accordé un entretien filmé. Nous justifions dans ce rapport d’activité deux analyses que cette rencontre nous a inspirées.

  • Entretien avec Danièle Linhart, auteure de « Perte d’emploi, perte de soi »
    par Quentin Mortier, 59.309 caractères - Lire l'article

    Le livre « Perte d’emploi, perte de soi » (Toulouse, Erès, 2009) est issu d’une enquête réalisée par un collectif de sociologues auprès de travailleurs choisis parmi les victimes d’une fermeture définitive d’une entreprise française du secteur automobile, l’usine Chausson à Creil (située à une soixantaine de kilomètres au Nord de Paris), trois ans après les faits. Les faits sont chiffrés comme suit : un premier plan social de 1.104 licenciements sur 2.549 postes et un deuxième de 435, puis finalement la fermeture avec sa « remise à zéro ». Quels sont les effets de cette fermeture, même assortie d'un « bon » plan social, pour chacun des ex-travailleurs, pour les collectifs ouvriers, pour la région et finalement pour la société entière ? Cet entretien avec Danièle Linhart permet, au départ de cet exemple, de monter en généralité sur ces mécanismes préoccupants.
  • Entretien avec Danièle Linhart, auteure de « Travailler sans les autres »
    par Jean Blairon et Quentin Mortier, 38.084 caractères - Lire l'article

    Danièle Linhart fait le point sur un ensemble d’enquêtes réalisées à l’écoute de diverses situations de travail en milieu privé (ainsi au sein de collectifs d’ouvrières d’abattoirs) comme en milieu public (comme La Poste française), ce qui lui permet de croiser les analyses en observant un étonnant chassé-croisé. « Changer le monde du travail, accorder à chacun davantage d'autonomie, de reconnaissance matérielle et symbolique, voilà qui semble faire l'unanimité. Pourtant, comme le montrent les enquêtes sociologiques, la « modernisation du travail » ne va pas dans ce sens : sentiment d'abandon, d’isolement, de précarité, peur de ne pas y arriver, méfiance à l’égard des autres, tout concourt en réalité à dénaturer le travail. La société tout entière en est affectée ».

Analyse 31 - L'expérience des « lits d'urgence » dans l'aide à la jeunesse. Premiers éléments d'évaluation,

Par Jean Blairon, 18 802 caractères.
A paraître en 2011 dans le Journal Droit des jeunes

Le secteur de l’aide à la jeunesse s’est doté récemment d’un nouveau dispositif dénommé en raccourci « lits d’urgence ». C’est au départ d’un appel à projet que 7 services ont obtenu la possibilité d’ouvrir 12 possibilités d’accueil de jeunes pour lesquelles une solution d’urgence devait être trouvée. Après quelques mois de fonctionnement, ces services ont souhaité faire ensemble une évaluation de ce projet. Cette évaluation a été présentée lors d’un colloque le 10/12/2010. C’était l’occasion de se requestionner sur la question de l’urgence et sur les zones d’incertitude que les services ont eu à affronter. Cette analyse reprend donc :

  • l'analyse  du processus « appel à projet » lui-même ;
  • l'élaboration d'une hypothèse structurante donnant éventuellement sens et valeur au dispositif dans le chef des candidats retenus;
  • la mise en lumière des « représentations repoussoir » qui leur étaient communes (en d'autres mots les craintes majeures qui étaient les leurs);
  • l'identification d'une manière d'objectiver les pratiques dans leur diversité.