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Le 15 février 2010, la Belgique, consternée, apprend que deux trains se sont percutés en gare de Buizingen, près de Hal, et que le bilan est très lourd. Les médias sont immédiatement sur la balle. Sur le plateau du journal télévisé du 16 février, François de Brigode accueille des représentants de la SNCB et d’Infrabel, les deux sociétés responsables respectivement du matériel roulant et des infrastructures ferroviaires.

La manière dont il mène l’interview est caractéristique de la tendance de plus en plus marquée des médias à s’inscrire dans ce que Paul Virilio nomme « la société de l’accident ». Cette qualification est ici opportune non parce qu’il est question du traitement médiatique d’un accident ferroviaire, mais parce que cette société - et la télévision en particulier- ne maîtrise plus sa vitesse. En l’occurrence, cette précipitation conduit à se demander quel rôle jouent finalement les médias télévisés dans le jeu démocratique: quel nouveau genre de tribunal instaurent-ils ?