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La FESEFA a sollicité Jean Blairon dans le cadre d’un projet d’ouvrage sur l’autonomie associative. Jean Blairon aborde la question par l’angle de l’analyse institutionnelle.
Le dictionnaire Littré entend par « autonomie » la possibilité de se gouverner librement, par rapport à un pouvoir central : le pouvoir romain avait par exemple accordé cette « liberté » à certaines villes grecques.

Si la question peut être posée à propos de la vie associative, cela impliquerait dans ce contexte qu’un « pouvoir central » lui aurait reconnu une spécificité suffisante que pour lui accorder d’être gouvernée par ses propres lois (ou de façon indépendante, par des instances propres) et ce, au bénéfice des deux parties.

Il n’est pas inutile, dans ce cadre, de rappeler l’héritage du communalisme. Mais cet héritage est aujourd’hui menacé, et pour les associations, il y a donc un enjeu principiel qui consiste à leur garantir une liberté conquise qui leur permet de se gouverner « par leurs propres lois », et non d’être gouvernées par une loi unique, autoritaire, centralisatrice et assimilationniste, et des enjeux pratiques, qui concernent les différentes dimensions de l’héritage en question. Et c’est à travers différent champs qu’il convient d’étudier la question : politique, économique, social.