Dans cette analyse, nous proposons plus spécifiquement des pistes de réflexion et d’action pour les services, pour éviter de reproduire à petite échelle ce qui pèse sur les Roms à grande échelle.
Nous avons listé une série d’écueils rencontrés par les populations roms en Wallonie, écueils qui sont généralement évoqués de manière isolée de telle sorte qu’ils peuvent apparaître comme des « malheurs ». Nous entendons par là une absence d’ « heurs » ou de bonne fortune. Or, la lecture de ces « malheurs » nous paraît devoir être faite de manière globale pour ne pas être une lecture tronquée, qui renverrait la situation des Roms à une série « d’épreuves personnelles de milieu » auxquelles ces populations seraient plus soumises que d’autres. Cette lecture globale nous a amenés à constater un enchaînement de cercles vicieux qui alourdit à chaque fois la situation, et qui se répercute à tous les niveaux du système d’aide mis en place. A plus d’un titre, la situation des Roms est emblématique de celle de beaucoup d’autres populations qui fuient leur pays et viennent chercher chez nous des conditions de vie un peu moins pénibles.
La solution passe par un positionnement politique et par des mesures adéquates. Après plus d’un an d’immobilisme, le gouvernement a d’ailleurs, en juillet 2009, fait un geste, qui ne va pas tout résoudre mais qui du moins donne un peu de marge de manoeuvre.
Cependant, le niveau politique n’est pas le seul concerné par l’enchaînement des cercles vicieux, puisque les répercussions s’en font sentir dans tous les services sociaux dont la mission est d’apporter une aide, générale ou spécialisée, à ce type de population.
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