Nous avons eu l'occasion de publier deux analyses qui portaient sur le rôle joué par les positions sociales dans le traitement asymétrique des citoyens.
Dans la première, nous avions essayé de montrer que l'emprise de l'Etat sur les citoyens était devenue très asymétrique selon la position sociale occupée : les uns, « en haut », voient l'Etat les « libérer » et tenter de les séduire, par exemple, tandis que les autres, en bas, voient l'Etat les contraindre et les soumettre à des violations.
Dans la seconde, nous avons essayé de démontrer que l'emprise des citoyens sur l'Etat, cette fois, était soumise à des asymétries semblables : extrême dans certains cas, nulle dans d’autres.
L'actualité constituée par le projet de réforme des pensions porté par le gouvernement fédéral nous conduit à proposer une troisième démonstration en matière d'asymétrie liée aux positions sociales ; celle-ci concerne l'assurance et la solidarité auxquelles l'appartenance à une commune société permet de donner accès. La Réforme, en effet, favorisera clairement ceux qui, « en haut », bénéficient d'une situation « garantie » en termes d'emploi par exemple, au détriment direct de ceux qui, « en bas », doivent affronter des processus de désaffiliation.
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