Le CBAI consacre son agenda interculturel d'octobre 2013 aux « hypocrisies langagières », se posant la question suivante : « Politiquement correct et société multiculturelle : quels rapports ? ».
Nous avons été sollicités à propos de la « correction politique » de la question de la cohésion sociale.
A la suite de Bourdieu, nous estimons que le politiquement correct correspond à une forme de « responsabilité » définie unilatéralement par ceux qui entretiennent (les responsables politiques) et relaient (les médias) le point de vue dominant. Le politiquement correct est toujours situationnel ; y déroger serait, selon les besoins du moment, nuire gravement au bien commun par pure irresponsabilité, ou au contraire, stimuler une salutaire réflexion.
Le thème de la cohésion sociale n'échappe pas à cette « règle ». Dans la définition même de ses objectifs, bien entendu. Mais aussi, peut-être, dans la forme même de l'expression. Nous tentons ici l'exercice avec une forme d'expression qui a connu son heure de gloire et peut sembler aujourd'hui désuète, celle de l'allégorie picturale ; nous nous inspirons pour l'occasion d'un chef-d'œuvre du XIVème siècle, tout entier voué à un appel à la cohésion sociale, que nous tentons de transposer à notre époque capitaliste.