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Nous observons depuis quelques dizaines d’années la conjonction de deux tendances: un changement de conception du rôle de l’Etat, invité à s’alléger de toutes sortes de manières (et donc à se désengager d’une série de terrains, missions, si ce n’est de secteurs); la tendance à la professionnalisation des institutions composant l’acteur associatif.

Il s’ensuit que de plus en plus l’Etat et les associations ont noué entre eux des rapports de délégation (et non de sous-traitance, puisque dans ce cas le rapport se construit uniquement sur la fourniture de biens ou de services) : les capacités d’initiative, d’écoute sociale, d’invention et d’innovation des composantes de l’acteur associatif, couplées à une connexité constante des fins et des moyens donnent en effet à « l’Etat social » un certain nombre de garanties en la matière. La connexité que nous évoquons ici se remarque immédiatement, par exemple, dans le souci de participation forte des bénéficiaires à l’action dont témoignent les associations ainsi que dans la tendance à assurer une certaine homologie entre les valeurs promues à l’externe et celles qui sont pratiquées à l’interne de celles-ci.