La mise en oeuvre imminente dans notre pays de la directive « services » adoptée par l'Union européenne le 12 décembre 2006 fait courir un risque inédit au secteur associatif belge. Elle place la plupart des « services » rendus par l’associatif dans la catégorie des « produits », les soumettant par là à la loi de la libre concurrence. Pour y échapper, les Etats devraient déclarer certains de ces services d’intérêt général.
Mais il convient de ne pas s'arrêter à cet aspect des choses et de mesurer dans toute son ampleur l'enjeu de la directive « Services » : il peut s'agir en effet, en s'attaquant au mode de production coopératif et libre, d'avoir (enfin) la peau du mouvement ouvrier en l'empêchant ni plus ni moins de (re)produire sa propre culture. Cette analyse s’attache à montrer comment associations et mouvement ouvrier ont une culture commune, plus exactement « communaliste », qui réclame la mobilisation contre les effets de la directive.
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par Serge Noël, directeur du Cesep
www.cesep.be - Le texte de la directive 2006/123/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 relative aux services dans le marché intérieur.
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