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Cadres logiques et travail social : la quadrature du cercle

Les « cadres logiques » sont une méthode d’établissement et de présentation de projets et programmes d’action. Dans le secteur de la coopération au développement, cette méthode a été imposée par le législateur aux ONG (organisations non gouvernementales) qui désirent être financées par la DGCD (Direction Générale de la Coopération au Développement). Sur le fond,  imposer cette méthode à des associations ou organisations dites non gouvernementales nous paraît contreproductif. Sur la forme, cette méthode prête également le flanc à des critiques, notamment parce qu’elle relève d’un modèle d’efficacité instrumental, non adapté à la coopération au développement. Les critiques proposées ici nous semblent d’autant plus importantes à exposer que les cadres logiques semblent séduire des opérateurs d’autres secteurs sociaux.

Dialogue entre Etat et organisation non gouvernementale : une étude de cas

Cette étude de cas se plonge dans le décryptage d’un « dialogue politique » entre une ONG et ses pouvoirs subsidiants. Ce dialogue politique, noué entre un fonctionnaire de l’administration compétente accompagné d’un expert indépendant et des membres de l’ONG,  clôture la procédure de demande de subsidiation de l’ONG, et décide de l’attribution ou du refus de cet argent en motivant la décision.  L’ONG en question, Dynamo International, est membre fondatrice du Réseau international des Travailleurs sociaux de rue, et s’est donné des objectifs ambitieux : d'une part accroître l’efficience et la qualité des pratiques de terrain par le biais de la formation, l’échange de pratique et la réalisation d’outils pédagogiques, d'autre part une mobilisation internationale qui vise à construire des réponses structurelles et durables face aux problématiques vécues par les publics rencontrés dans les rues de par le monde. Son travail est reconnu et salué à de multiples niveaux, y compris celui des pouvoirs subsidiants, qui lui ont d’ailleurs accordé des fonds par le passé. Mais pour la reconduction et le prolongement du projet, au jeu du « dialogue politique », l’ONG a perdu. Nous nous sommes attaché à décortiquer les multiples incohérences de ce document.

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