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Carnet de l'aide à la jeunesse

Chroniques d'une réforme annoncée
Prise en charge des mineurs délinquants : jeux et enjeux

Introduction

QUATRE JOURNEES DE REFLEXION PROPOSEES PAR LA FEDERATION DES ASSOCIATIONS SOCIO-EDUCATIVES (FASE)

chronique_reforme_01Depuis décembre 2005, la Fédération des associations socio-éducatives (FASE) a lancé un vaste processus de réflexion et de débats consacré à la justice des mineurs.

FASE est une fédération qui regroupe des Services de prestations éducatives ou philanthropiques. Ces «SPEP» sont des acteurs importants dans la prise en charge de mineurs délinquants. Ils travaillent avec le Tribunal de la jeunesse et ont pour mission d’apporter une réponse éducative à la délinquance en organisant des prestations visant la réinsertion sociale des jeunes concernés.

Après 20 ans de ce travail sur le terrain, et avec à l'horizon une réforme de la loi de 65 relative à la protection de la jeunesse, les travailleurs des équipes de la Fédération Fase invitaient donc les acteurs de la justice des mineurs et de l'aide à la jeunesse à réfléchir aux enjeux de l'évolution actuelle de la prise en charge des mineurs délinquants.

A travers une série de 4 journées thématiques, des policiers, des juges, des représentants du parquet, des avocats, des travailleurs d'institutions et de services de l'aide à la jeunesse ont donc participé activement à ces réflexions, combinant les aspects judiciaires, sociaux et pédagogiques.

Les équipes d'Intermag ont suivi et filmé l'ensemble de ce processus dont nous vous proposons ici un compte rendu exhaustif, à la fois sous la forme d'un reportage et de textes de synthèse. L'occasion de suivre ainsi la chronique des questionnements et des débats qui ont traversé ce secteur au cours de cette année 2006 capitale pour l'avenir de ces jeunes en difficultés.

 

Reportage vidéo

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Synthèse des débats

 

 

Verviers, 2 décembre 2005 - Cette première journée proposait une réflexion sur le rythme et la temporalité des interventions en matière de prise en charge des mineurs délinquants. La chaîne de la justice des mineurs comprend en effet de nombreux protagonistes (police, parquet, juge, avocat, SPJ, services de l'aide à la jeunesse...) avec des logiques d'action et des rythmes d'interventions qui leur sont propres et qui ne sont pas toujours évidents à concilier.

Le panel

  • Yves Cartuyvels, Doyen de la Faculté de Droit des F.U. Saint-Louis.
  • Eric Desoil, inspecteur principal de police, section moeurs et jeunesse, zone de la Haute Senne.
  • Yves Scieur, président du Tribunal de première instance de Marche.
  • Frédéric Van Leeuw, substitut du Procureur du Roi de Bruxelles.
  • Régine Masquelier, directrice pédagogique du CRES à Mons.
  • Pierre Hannecart, directeur du SPJ de Liège.
  • Jean-Vincent Couck, directeur pédagogique au centre De Grubbe (Everberg).

 

 

Mons, 10 janvier 2006 - Répression, protection du jeune, protection de la société, responsabilisation, éducation, pédagogie ou thérapie, autant d'objectifs assumés diversement par les différents acteurs de la chaîne judiciaire. Mais en fonction de quels critères décident-ils de privilégier tel ou tel axe de travail? Quelle cohérence peuvent-ils installer entre leurs interventions? Comment les jeunes vivent-ils l'autorité des intervenants, leur rôle préventif, éducatif ou répressif ?

Le panel

  • Thierry Lebrun, psychiatre, directeur de la Petite Maison (Chastres).
  • Jean-Paul Favier, juge de la jeunesse (Tournai).
  • Marie-Claude Crollen, directrice de l'IPPJ de Braine-le-Château.
  • François Vanneste, responsable du Sairso (COE Bruxelles).
  • Laurent Dumoulin, responsable du JET (SPEP Tournai).
  • Philippon Toussaint directeur de Dynamo (AMO Bruxelles).
  • Didier Nyssen, préfet de l'Athénée de Welkenraedt.
  • Sylvie Vanhoenacker, assistante de police, section jeunesse (Mouscron).

 

 

Tournai, 16 février 2006 - Au gré d'initiatives personnelles ou de volontés politiques, de nouveaux types d'accompagnement des mineurs voient régulièrement le jour. Médiations, concertations restauratrices en groupe, stages parentaux, la tendance actuelle est à la multiplication de nouvelles mesures dont l'esprit n'est pas toujours facile à identifier. Ne serait-il pas bon de s'arrêter quelque peu et de faire le point ?

Le panel

  • Dominique De Fraene, président de l'Ecole de criminologie de l'ULB.
  • Pascal Baurain, avocat au barreau de Mons.
  • Thomas Henrion, juge de la jeunesse de Namur.
  • Isabelle Dogné, substitut au Procureur du Roi de Verviers.
  • Anne Guillaume, assistante de justice en médiation pénale pour adultes (Nivelles).
  • Inge Vanfraechem (KUL).
  • Michel Heinis, Espace médiation Bruxelles.
  • Pascale Dubois, déléguée au SPJ de Mons.

 

 

Bruxelles, 17 mars 2006 - Cette dernière journée proposait de faire le point sur l'actualité du secteur et les perspectives qui se dégagent avec l'arrivée de la réforme de la loi de 65. Nourrie par les débats des trois premières séances, cette journée de clôture fut aussi l'occasion de débattre sur un terrain plus politique avec les organes représentatifs du secteur de l'aide à la jeunesse, de la magistrature et des décideurs politiques. L'occasion pour chacun de prendre position quant aux orientations de cette réforme à venir.

Le panel

  • Carla Nagels, Centre de recherche criminologique de l'ULB.
  • Jean-François Velge, Union des Magistrats de la jeunesse.
  • Ariane Mertens, Union des délégués, déléguée au SPJ de Nivelles.
  • Bernard Devos, vice président du Conseil Communautaire de l'aide à la jeunesse.
  • Christian Defays, président de FASE.
  • Laurent Dumoulin, directeur du SPEP le Jet.
  • Sarah D'Hondt, représentante de la Ministre de la Justice (Laurette Onkelinx).
  • Stéphane Albessart, représentant de la Ministre de l'Aide à la jeunesse (Catherine Fonck).