On lit souvent que le recul de la gauche, qui s'observe dans de nombreux pays européens, est dû au fait qu'elle a perdu « la bataille culturelle ». Le plus souvent cette bataille culturelle est représentée comme une lutte de « camps » (les représentations et valeurs des dominants ; celles des opposants) et ses protagonistes sont décrits soit comme des agences (les universités, les médias) soit comme des agents (les intellectuels, les artistes).
L'auteur pense que cette représentation est insuffisante sur deux plans :
- les camps, d'abord, ne sont pas homogènes, loin s'en faut ; il faut se donner les moyens de penser leur perméabilité ;
- l'action culturelle n'est pas le fait des seules agences ou agents.
Il semble que la gauche, si elle devait se déclarer convaincue de l'importance de la « bataille culturelle », devrait impérativement tenir compte de ces deux dimensions pour l'entreprendre. Nous sommes cependant parfois loin du compte.
*Pour un meilleur accès : lire ou imprimer à partir du lecteur 'Adobe' plutôt que de votre 'navigateur'
Adobe Reader est un programme gratuit téléchargeable à l'adresse suivante: http://get.adobe.com/fr/reader/