Les derniers chiffres du chômage sont tombés ! Non pas les chiffres du nombre de nouveaux chômeurs, mais ceux des ex-chômeurs. Non pas les personnes qui ont retrouvé un emploi mais les personnes qui sont exclues du bénéfice des allocations de chômage. Depuis quelques années, le «plan d'activation des chômeurs» a en effet introduit une série de conditions en vue de bénéficier durablement de ce droit à l'assurance chômage. Sont-elles équitables ou tout simplement honorables ?
Dans la Région de Bruxelles-Capitale par exemple, on dénombre plus de 100.000 demandeurs d'emploi inoccupés (selon la terminologie en vigueur). Dans le même temps, le service régional de l'emploi Actiris annonce avoir reçu moins de 15.000 offres d'emploi (en ce compris les wallonnes et les flamandes).
La publication récente de ces chiffres dans la presse nous donne l'occasion de revenir sur les objections que l’on peut adresser au « plan d'activation des chômeurs » (PAC) , objections qui nous poussent à en demander la « désactivation ». Nous nous joignons ainsi aux opposants à la “chasse aux chômeurs” que ce plan produit en définitive. Parmi ces opposants se trouvent les syndicats, les CPAS et plus récemment, certains élus et mandataires politiques de gauche.
Nous publions sur le sujet une étude critique en deux volets. Cette étude du «plan d'activation des chômeurs» passe au crible les pratiques induites par la mise en oeuvre de politiques publiques, elles-mêmes résultantes d'orientations générales de société. Le premier volet part des pratiques pour interroger les orientations, tandis que le deuxième volet fait l'inverse, les deux se croisant et se rejoignant au final :