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Le développement culturel territorial fait partie de la déclaration de politique gouvernementale 2009-2014. La préoccupation portée par ce concept est de désenclaver la culture (en mutualisant les ressources tout en préservant l'autonomie des acteurs culturels) et d'organiser une coopération accrue entre lesdits acteurs.

Cependant, il existe des manières opposées de traduire ces deux objectifs de "désenclavement" et de "coopération" en enjeux stratégiques.

  • Quel type de désenclavement recherche-t-on (une assimilation de la culture à l'activité économique versus une articulation aux actions de changement de l'environnement)?
  • A quels destinataires adresse-t-on l'action culturelle (un "public" à conquérir versus une "population" à rencontrer)?
  • Quel mode d'efficacité sera-t-il requis pour l'action et l'organisation de la coopération (une approche instrumentalisante et programmatique versus une logique de propension tirant parti des potentialité et s'y adaptant)?

On voit bien que les enjeux et les stratégies ad hoc se concentrent en deux tendances (pouvant partiellement être mixées), et que leur mise en oeuvre effective donnera un tout autre visage, selon l'option choisie, au développement culturel territorial visé.
Cette étude s'attache à discuter ces principes au travers d'un exemple actuel. Les anciens abattoirs de Bomel, à Namur, vont être rénovés et affectés à des projets culturels. Résultat d'une mobilisation d'un comité de quartier, ce projet se concrétisera sous le pilotage du Centre Culturel Régional de Namur. Des séminaires, ou "laboratoires d'actions" ont été mis sur pied pour structurer la réflexion de manière coopérative. Cette étude en propose une lecture stratégique.