RTA - Newsletter Intermag 2021 / 8
Ces créatures qui cadastrent nos vies
N°3 : L’inéluctable (?) digitalisation
L’éducation permanente dans la crise sanitaire : quelle évaluation de sa relation au « numérique » ?Par Jean Blairon En mai et juin 2021, une série de rencontres et d’ateliers ont été organisés par la FESEFA en partenariat avec les CEMÉA et certains membres du collectif PUNCH - PointCulture, le Gsara, le Centre Librex et le CESEP. L’objectif de ces rencontres, par ailleurs virtuelles, était de réfléchir aux enseignements d’un an d’éducation permanente contrainte par la crise sanitaire à se réaliser en distanciel. Les matériaux de ces moments réflexifs ont été retranscrits et la FESEFA a sollicité Jean Blairon pour en faire la « synthèse », vue de l’extérieur puisqu’il s’était astreint à ne pas participer aux travaux. Il a procédé par grappes de sens à mettre en relation. Un premier chapitre sur le processus lui-même et ses paradoxes permet un premier cadrage qui identifie trois questions centrales.
Les chapitres suivants s’emploient à tenter de répondre à ces trois questions par boucles successives, en approfondissant leurs composantes à travers les propos des participants et en les exposant au prisme suivant : quelles vigilances déployer, sachant qu’on ne peut jamais, en éducation permanente, séparer une réflexion sur les moyens (l’outil par exemple) et les finalités de l’action (et inversement). Pour la première question, elle sera référée aux pratiques d’éducation permanente à articuler aux enjeux du monde du travail en général. Pourquoi il faut refuser l’exercice du travail social en distancielPar Christine Mahy et Jean Blairon La crise sanitaire a fait faire un bond en avant à la digitalisation du travail, y compris celui des services publics ou du travail social. A tel point que non seulement cette digitalisation a remis en question la nécessité, si ce n’est la légitimité, d’un contact en face à face entre le travailleur et le « bénéficiaire ». La situation s’est même nettement retournée : la rencontre en présentiel, sur rendez-vous, devient, presque naturellement, une option à la demande – cette demande qui ne manquera pas d’être vite « importune ». La règle deviendra-t-elle l’exception ? |
Novembre 2021 1, Rue des Rèlîs Namurwès |