Des objets du net ? De l’influence des « intérêts particuliers du commerce et de ceux qui le dominent »
Par Caroline Garzón et Alice de Coorebyter
Les youtubeurs et autres influenceurs qui cherchent d’une manière ou d’une autre à vivre des contenus qu’ils créent, soumis aux règles des plateformes qui leur permettent cette visibilité, n’en deviennent-ils pas les objets ? C’est à cette question que cette analyse s’intéresse. Ces influenceurs sont pourtant, pour beaucoup, au départ, des créateurs, des passionnés qui ont envie de partager leur savoir, leur passion, et peut-être, ensuite, de se rémunérer de ce partage Mais très vite, il leur faut se plier à des formats, à des contraintes, si ce n’est à des oukases imposés conjointement par un couple incontournable : les géants du net qui mettent à disposition les plateformes, et les annonceurs qui y trouvent à placer leur publicité. Certains influenceurs en vivent, parfois confortablement, entraînant derrière eux des communautés de suiveurs. Cette analyse se penche sur les mécanismes qui se mettent en branle dans ces situations, rendant la frontière entre des pratiques culturelles (au sens fort du terme) et des mécanismes purement économiques de plus en plus poreuse et défavorable aux premières.
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