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Cette analyse est une contribution écrite de Jean Blairon pour un colloque organisé le 24 mai 2011 à Liège par Cap Nord, service d'intervention de crise du Chamurly Nord. « Intervenir en situation de crise, s'en mêler sans s'emmêler! », tel était d'objet de cette journée. Peut-on faire un parallélisme entre les crises vécues dans les familles et que des dispositifs éducatifs tentent de soulager, et les crises sociétales, sans juxtaposer ni plaquer des approches macro et micro? L'analyse cherche dès lors à voir si on trouve les traces d'un modèle de domination néo-libéral dans les crises familiales, et explore les formes culturelles nouvelles que peut prendre l'exclusion, qui mènent à des situations de crises dans les collectifs familiaux.

Le secteur de l’aide à la jeunesse s’est doté récemment d’un nouveau dispositif dénommé en raccourci « lits d’urgence ». C’est au départ d’un appel à projet que 7 services ont obtenu la possibilité d’ouvrir 12 possibilités d’accueil de jeunes pour lesquelles une solution d’urgence devait être trouvée. Après quelques mois de fonctionnement, ces services ont souhaité faire ensemble une évaluation de ce projet. Cette évaluation a été présentée lors d’un colloque le 10/12/2010. C’était l’occasion de se requestionner sur la question de l’urgence et sur les zones d’incertitude que les services ont eu à affronter.

L’anniversaire du JDJ (Journal du Droit des Jeunes) est l’occasion d’une réflexion sur la pertinence d’une revue de critique, à une époque où on ne jure plus que par les théories scientifiques, y compris dans le champ éducatif.

Par rapport aux enjeux de la société industrielle, la tâche de la critique est devenue à la fois plus nécessaire et plus difficile, puisqu'elle doit sortir du manichéisme, connecter des niveaux entre lesquels il n'y a pas nécessairement de symétrie, s'inclure dans le travail de réflexion.

Le thème du droit des jeunes est  justement un magnifique exemple de cette nécessité.

Interpellé par les nouvelles questions de filiation et de parentalité, le Délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, a organisé un groupe de travail composé de médecins, psychologues, sociologues, juristes, etc. Le fruit du travail de ce groupe a été synthétisé par Jean Blairon, qui en fait également partie. Cette note de synthèse s’articule autour de trois parties, correspondant à trois questions:

  • quels sont les niveaux où se situent les problèmes posés et quelles sont les relations significatives entre ces niveaux ?
  • comment prendre en compte la pluralité des acteurs et assurer leur mobilisation de manière juste ?
  • quelles sont les composantes mises en jeu et quelles sont les évolutions dont il convient de tenir compte en la matière ?

Pour sa 88è édition, la semaine sociale du MOC s’est attaquée à la question de la scolarité. Sous un titre en forme de jeu de mots, « Une école sans classe », le MOC a tenté d’analyser l’articulation possible entre école et société, dans une optique d’égalité et de démocratisation. Au fil des interventions, quatre moments ont été balisés : un regard macro sur la problématique, les conditions du changement, une expérience concrète dans un bassin scolaire, et enfin un point de vue plus politique. C’est dans cette dernière catégorie que Jean Blairon a traité de la mixité sociale et culturelle dans son rapport à l’école.

Dans un numéro de la revue Antre’Toise, (revue des Maisons de Jeunes), une série de pratiques, aussi originales que diversifiées, sont exposées à propos des facettes multiples du travail en maison de jeune. C’est l’occasion de se poser quelques questions sur le rôle du secteur : étant donné les évolutions de la société, ce rôle ne devrait-il pas être étendu à l’accompagnement des jeunes dans leurs parcours de vie professionnelle, par exemple, comme certains signaux ont semblé l’indiquer même au niveau politique ?

Le 3/12/2009, Le Journal du Droit des Jeunes organisait une journée de réflexion sur le thème des exclusions scolaires comme échec de la pédagogie, et a publié un dossier consacré à cette journée. L’évolution des contentieux y est étudiée par Jean-Marie Dermagne,  le principe général du droit à l’impartialité en droit administratif, en matière disciplinaire, en droit scolaire y est abordé par Pierre Coetsier, et 80 dossiers d’exclusion scolaire définitive y sont passés au peigne fin. Cette analyse est la retranscription de l’intervention de Jean Blairon en synthèse de la journée.

Cette analyse est le texte d’une intervention de Jean Blairon dans un colloque organisé à Lyon le 17/12/2009, organisé par La Sauvegarde, Service de Prévention spécialisée de l’ADSEA69 à l’occasion de son 50è anniversaire. L’association souhaitait faire le point sur le sens de son action. C’est au titre d’évaluateur du Réseau International des Travailleurs de Rue que Jean Blairon a été sollicité pour apporter un éclairage sur les enjeux du travail en milieu ouvert.

CGé (Changements pour l’égalité) a consacré un numéro de sa revue TRACeS à la question de l’évaluation à l’école. Comme l’indique le sommaire  de ce numéro, «L’évaluation est souvent réduite à une opération de contrôle à postériori. Or, l’essence de l’évaluation est d’être un processus permanent impliquant chacun lors d’une action, d’un apprentissage. Si contrôler, c’est dehors, après et tout seul, évaluer, c’est dedans, pendant et avec.»

Sollicité par la revue, et parlant des pratiques dites d’ «évaluation» à l’école, dont la forme a été peu à peu imposée aux enseignants, Jean Blairon a choisi de suivre l’invite de Guattari de toujours partir du global pour se poser deux questions:

En toute fin de législature, la Ministre Catherine Fonck publiait une circulaire supposée apporter un certain nombre de précisions sur les modalités d'intervention des services d'aide en milieu ouvert (AMO) dans le secteur de l'aide à la jeunesse. Cette circulaire introduisait la liaison de l'action communautaire à la réalisation d'un diagnostic social. Or, cette mesure, telle qu'elle est libellée, marque une régression dans le pilotage de la relation d'aide par les bénéficiaires.

Le décret qui régit les Centres de jeunes, dont la mission est de former des " citoyens responsables, actifs et critiques ", prévoit une participation des jeunes de moins de 26 ans aux instances, à hauteur d'un tiers des administrateurs. Louable dans son effort d'homologie entre la manière de procéder avec les bénéficiaires et celle de faire fonctionner l'institution, cette mesure n'est cependant pas sans ambiguïté.

Qu'est-ce qu'éduquer en 2009 ? Pour tenter de répondre à cette question, posée par le collectif Sypa dans sa journée d'étude annuelle, Jean Blairon propose d'explorer les controverses actuelles du champ éducatif, en les référant aux expériences du passé comme celles de Neill et Deligny; c'est l'occasion de remettre la question éducative " sur ses deux pieds " (l'incertitude et la micro-politique) et non sur une béquille " scientifique ".

Analyse réalisée à la demande de la revue l'Antre'Toise, qui a dédié un numéro à l'histoire du secteur des Maisons des Jeunes : " Une histoire dont nous sommes les passeurs, un avenir dont nous sommes les porteurs."

Dans cette analyse, nous référons ici à une conception de l'institution qui voit celle-ci comme le résultat d'une dynamique instituante, issue de la rencontre de protagonistes qui ne peuvent se satisfaire d'un état des choses (et donc se mobilisent avec passion), s'organisent pour durer (passage à une phase instituée) et tentent de rester authentiques en acceptant de vivre des conflits de fidélité à des principes fondateurs.

En mai 2009, le CAAJ de Nivelles organisera un colloque sur le thème de «la violence entre pairs». Deux tendances se constatent fréquemment dans la manière d'aborder un tel sujet: la description de «l'état des choses» ; sa relativisation «culturelle». Pour éviter ces deux façons de ne pas prendre en compte finalement la question spécifique, il convient de tenter de la problématiser.

Cette analyse est donc un travail de préparation en vue de ces journées.

On a imputé mille causes au décrochage scolaire. Cette analyse explore les représentations des uns et des autres, les logiques d’action que ces représentations induisent, mais aussi les causes structurelles du phénomène et les choix qui en ont découlé, ainsi que des pistes d’actions pour la lutte contre le décrochage.

Dans le secteur de l'aide à la jeunesse, le Projet Educatif Individualisé va devenir effectif pour tous les services mandatés par les pouvoirs publics. Cette mise en oeuvre impliquera le recours à une modélisation, implicite ou explicite; celle-ci pourra selon les options qui seront prises, peser en sens divers sur l'interaction professionnels/bénéficiaires.
Jean Blairon va tenter d'étudier les usages sociaux qu'une telle modélisation sera en mesure de soutenir ou au contraire risquera de déforcer, et va décrire quelques-uns des effets prévisibles et des pièges à éviter.

Beaucoup d'activités sont proposées aux jeunes, certaines les accrochent, d'autres quasiment identiques, ne marchent pas... Pour tenter de comprendre, 12 services de la région hutoise, réputés "à succès" ont été interrogés sur leurs pratiques. C'est au travers d'une grille d'analyse inspirée par le sociologue Boltanski que les réponses sont analysées. Le but: dégager une philosophie de travail permettant d'expliquer le succès et la longévité de certaines activités.

Place centrale pour la victime et responsabilisation du jeune : deux principes que l'on trouve dans la concertation réparatrice en groupe. Une pratique qui nous vient de Nouvelle-Zélande. Inge Vanfraechem, chercheuse à la KUL en délinquance juvénile, nous dévoile les principes de cette concertation et ce qu'elle peut apporter au jeune et à la victime.

Une recherche est en cours dans le secteur de l’aide à la jeunesse ; confiée à l’Université de Mons-Hainaut, elle se propose de permettre « à l’ensemble des acteurs du système d’aide mis en place autour du mineur en difficulté, d’exercer efficacement la fonction diagnostique et préventive que le système juridico-légal leur délègue. »

Dans le contexte des élections communales en Belgique, nous avons entendu les partis démocratiques exprimer sans trêve leur volonté de combattre l’extrême droite et leur souci, à cet effet, de rallier les votes pour endiguer des dérives et des résurgences que l’on constate partout en Europe (et ailleurs).

Nous ne pouvons que partager cet élan, mais nous souhaiterions qu’il mène à plus de cohérence et qu’il nous conduise à davantage de force critique qu’aujourd’hui. En particulier, nous ne sachons pas que les politiques qui sont projetées envers la jeunesse, chez nous, en France et ailleurs, permettent de se démarquer significativement de ce qui est précisément à combattre.

Cette première journée proposait une réflexion sur le rythme et la temporalité des interventions en matière de prise en charge des mineurs délinquants. La chaîne de la justice des mineurs comprend en effet de nombreux protagonistes (police, parquet, juge, avocat, SPJ, services de l'aide à la jeunesse...) avec des logiques d'action et des rythmes d'interventions qui leur sont propres et qui ne sont pas toujours évidents à concilier.

Répression, protection du jeune, protection de la société, responsabilisation, éducation, pédagogie ou thérapie, autant d'objectifs assumés diversement par les différents acteurs de la chaîne judiciaire. Mais en fonction de quels critères décident-ils de privilégier tel ou tel axe de travail? Quelle cohérence peuvent-ils installer entre leurs interventions? Comment les jeunes vivent-ils l'autorité des intervenants, leur rôle préventif, éducatif ou répressif?

Au gré d'initiatives personnelles ou de volontés politiques, de nouveaux types d'accompagnement des mineurs voient régulièrement le jour. Médiations, concertations restauratrices en groupe, stages parentaux, la tendance actuelle est à la multiplication de nouvelles mesures dont l'esprit n'est pas toujours facile à identifier.

Ne serait-il pas bon de s'arrêter quelque peu et de faire le point?

Cette dernière journée proposait de faire le point sur l'actualité du secteur et les perspectives qui se dégagent avec l'arrivée de la réforme de la loi de 65. Nourrie par les débats des trois premières séances, cette journée de clôture fut aussi l'occasion de débattre sur un terrain plus politique avec les organes représentatifs du secteur de l'aide à la jeunesse, de la magistrature et des décideurs politiques. L'occasion pour chacun de prendre position quant aux orientations de cette réforme à venir.

Contribution postérieure à l’intervention de Christine Castelain-Meunier lors du séminaire organisé le 15/10/2004 par l’asbl ATOSE

Madame Castelain-Meunier recourt dans son exposé sur la parentalité à la méthode sociologique par excellence qui est le décentrement par comparaison. Pierre Bourdieu n’avait pas procédé autrement pour tenter de penser la domination masculine, en s’appuyant sur l’étude des rapports homme/femme dans la culture kabyle pour penser cette domination dans sa propre société.

Synthèse de l'intervention de Christine Castelain-Meunier lors du séminaire organisé par l'asbl ATOSE le 15 octobre 2004.

Le 15 octobre 2004, Atose, une association créée au début des années ‘90 et regroupant différents services d’aide à la jeunesse de l’arrondissement judiciaire de Mons, invitait Christine Castelain-Meunier à participer à un séminaire intitulé «Le social en question, une tentative d’analyse à partir du concept sociologique d’institution». L'oratrice est intervenue sur la place des hommes dans la métamorphose de la famille sur le malaise masculin, sur les nouvelles formes d'affirmation masculines notamment autour du thème de la paternité.