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L'annonce, en septembre 2013, de l'interdiction des concours de mini-miss en France pour les moins de 16 ans a fait couler beaucoup d'encre, y compris en Belgique ; une des craintes exprimées était que ces concours, très populaires, se déplacent du côté belge de la frontière pour contourner l'interdiction.


Le 18 février 2014, la Direction générale de l'aide à la jeunesse organisait un séminaire sur la question de la déontologie du travail social. Lucien Nouwynck, Procureur général près la Cour d'appel de Bruxelles et Michel Noël, Directeur général adjoint expert de l'aide à la jeunesse ont procédé  à une mise en lumière du sens du cadre légal et à une analyse critique de quelques points de controverse à la lumière de celui-ci.

 
Le 19 décembre 2013, le CAAJ de Namur jetait un regard rétrospectif sur six années de mandat en prévention. A cette occasion, il nous était demandé de faire le point sur la notion de prévention dans le secteur de l'aide à la jeunesse.

 
Il est question dans cette analyse de l'usage social de l'espace public par les jeunes. La revue L'Observatoire consacre son numéro d'avril au thème du « travail social territorialisé ».

L'article de Jean Blairon part du constat que les détournements de fonction des infrastructures urbaines par les jeunes (comme utiliser un monument en guise de banc), vécues depuis toujours comme des appropriations collectives socialisantes, sont de plus en plus pourchassés. Trois niveaux de traduction de ces situations en « problèmes politiques » sont examinés.

 
La loi sur les sanctions administratives communales est entrée en application en janvier 2014. Désormais, les communes sont aux manettes pour décider d'infliger ou non des sanctions administratives à des jeunes à partir de 14 ans, pour des incivilités dont elles définiront elles-mêmes, « démocratiquement », la teneur.

 
La célébration des dix ans de deux AMO de la province de Luxembourg a été l'occasion de revenir sur les fondamentaux du travail des AMO en matière de prévention, et sur les nouveaux défis qu'elles sont amenées à relever.

 
La transversalité négative, c'est le nom qu'a donné le courant institutionnaliste à toutes les fonctions non officieuses de l'école. Fernand Oury avait ainsi constaté qu'un quart du temps scolaire dans l'enseignement primaire est consacré à l'apprentissage de l'obéissance, du défilement, de la privation de parole (bref est consacré à formater des citoyens serviles).

Comment le « double sens » du système éducatif peut-il échapper à la connexion paradoxale d'une logique impérative d'investissement et d'une logique de creusement des inégalités ?

La polysémie de la formule choisie comme titre du projet interpelle : on peut y entendre à la fois le caractère essentiel de l'éducation (« l'éducation, c'est capital ») et une prise de distance, produite par la connotation « peine capitale » ( l'éducation s'apparente alors à une condamnation « où il s'agit de la tête ou de la vie » , comme l'énonce Littré).

Cette analyse nous a été demandée par le Réseau International du Travail de Rue qui souhaite organiser une enquête parmi ses membres (plus de quarante pays représentés) pour explorer cette dimension du travail de rue et pour rendre raison de ses enjeux et modalités d’action.
C'est l'occasion de s'interroger sur la définition et l'enjeu de l'action communautaire.

Yapaka va consacrer un numéro de sa collection Temps d'arrêt à la thématique de l'hyper-sexualisation des jeunes. RTA a été sollicité dans ce cadre. L'angle adopté pour explorer la thématique est celle des concours de mini-miss, qui suscitent bien des controverses.

Si l'actualité met en avant la question de la pauvreté, force est de constater que bien des réponses restent condescendantes, angéliques ou hyper-contrôlées. Alors quelle solution dans le champ éducatif par exemple?

Pour Guattari, la transversalité consiste à mette en place les conditions nécessaires pour construire des groupes sujets et non des groupes assujettis : alors que les seconds sont soumis à des lois externes et internes (les contraintes importées de l'extérieur, mais aussi les luttes de pouvoir), les premiers mettent en place des fonctionnements transversaux pour soutenir la création de soi et inventent des dispositifs pour se prémunir de la prégnance des lois susdites.

C'est bien cette pratique de transversalité que la Maison Ouverte s'efforce de construire et raffermir.

En 2011-2012, pour la seconde fois consécutive, un collectif d'associations bruxelloises ainsi que des institutions comme celle du DGDE se sont mobilisées dans une grande campagne d'information dans les quartiers populaires et les lieux très fréquentés à propos du décret inscription. Bien des parents sont en effet peu au fait de leurs droits, des subtilités du décret et de la manière dont les écoles gèrent les inscriptions, et parfois très démunis quant à savoir comment s'y prendre pour choisir une école pour leur enfant.

Contribution de Jacqueline Fastrès et Isabelle Dubois

 

Fin 2011, nous avons accompagné les quatre AMO de l'arrondissement de Namur dans un travail de recueil de la parole des jeunes à propos de ce qui les accroche à l'école. L'idée était d'envisager la question du décrochage scolaire par l'autre bout de la lorgnette, en tentant de tenir compte de l'avis des jeunes pour élaborer des projets de prévention. 11 établissements scolaires de l'arrondissement se sont prêtés au jeu.

A la suite d'un projet de prévention générale initié en 2010 par le CAAJ de Tournai, l'AMO et les deux maisons de jeunes de Tournai se sont lancées dans une réflexion autour de la consommation et de la surconsommation des jeunes. Des focus groups ont été organisé pour recueillir leur parole sur ces thèmes.

Commentaire du rapport du Délégué Général consacré aux mineurs mal accompagnés

Cette analyse porte sur le rapport Mineurs mal accompagnés, donner la parole aux jeunes, (http://www.dgde.cfwb.be/index.php?id=3697) publié par le Délégué Général aux droits de l'enfant en novembre 2011. Elle constitue la retranscription d'une intervention qui a été demandée à Jean Blairon par le Conseil d'arrondissement de l'aide à la jeunesse de Verviers. Le Conseil a en effet organisé le 25 mais 2012 une journée de réflexion intitulée « Acteurs de terrain : le rapport du Délégué général aux droits de l'enfant relatif aux mineurs mal accompagnés est une opportunité ! » en présence de Bernard De Vos.

En janvier 2012, l'APSN (Association Prévention Spécialisée Nord) a organisé à Lille une journée d'étude intitulée « Paroles de jeunes, questions d'éducs ». Qu'est-ce qu'un travailleur social ? A quoi sert-il ? Pourquoi lui faire confiance ? Pourquoi fait-il ce métier ? Quels conseils tu lui donnerais ? Telles étaient les questions posées par des éducateurs à des jeunes Dunkerquois, Lillois, Roubaisiens et Douaisiens, et leurs réponses,  enregistrées, ont été proposées à l'écoute et au débat dans des ateliers lors de cette journée. Jean Blairon a été sollicité pour introduire et conclure cette journée.

En 2009, nous avions consacré une analyse à la politique de formation qui convienne au travail social de rue. Nous poursuivons la réflexion dans une seconde analyse. Si l'on postule que toute politique de formation est aussi une formation de politique, quelles sont les questions à se poser pour asseoir la légitimité d'une politique de formation? Jean Blairon propose ici quelques analyseurs pour l'évaluer.

Enseignement et aide à la jeunesse:
des intersections «essentielles»

Les secteurs de l'enseignement et de l'aide à la jeunesse se croisent régulièrement, travaillent parfois de concert à des niveaux divers, mais constatent que les ponts entre eux sont bien fragiles et fort méconnus. Cette analyse, en repartant de ce qui fait l'essence même de chaque secteur, pointe deux points d'intersection majeurs : la prévention et l'articulation des pratiques au service des jeunes en difficulté. Des initiatives de terrain illustrent le propos.

Le 10/6/2011, la FEMMO, Fédération des équipes mandatées en milieu ouvert, organisait pour ses dix ans un colloque consacré à la question de l'autorité.

Jean Blairon a été sollicité pour faire une lecture politique de cette question. Il la déploie en trois volets.

Cette analyse est une contribution écrite de Jean Blairon pour un colloque organisé le 24 mai 2011 à Liège par Cap Nord, service d'intervention de crise du Chamurly Nord. « Intervenir en situation de crise, s'en mêler sans s'emmêler! », tel était d'objet de cette journée. Peut-on faire un parallélisme entre les crises vécues dans les familles et que des dispositifs éducatifs tentent de soulager, et les crises sociétales, sans juxtaposer ni plaquer des approches macro et micro? L'analyse cherche dès lors à voir si on trouve les traces d'un modèle de domination néo-libéral dans les crises familiales, et explore les formes culturelles nouvelles que peut prendre l'exclusion, qui mènent à des situations de crises dans les collectifs familiaux.

Le secteur de l’aide à la jeunesse s’est doté récemment d’un nouveau dispositif dénommé en raccourci « lits d’urgence ». C’est au départ d’un appel à projet que 7 services ont obtenu la possibilité d’ouvrir 12 possibilités d’accueil de jeunes pour lesquelles une solution d’urgence devait être trouvée. Après quelques mois de fonctionnement, ces services ont souhaité faire ensemble une évaluation de ce projet. Cette évaluation a été présentée lors d’un colloque le 10/12/2010. C’était l’occasion de se requestionner sur la question de l’urgence et sur les zones d’incertitude que les services ont eu à affronter.

L’anniversaire du JDJ (Journal du Droit des Jeunes) est l’occasion d’une réflexion sur la pertinence d’une revue de critique, à une époque où on ne jure plus que par les théories scientifiques, y compris dans le champ éducatif.

Par rapport aux enjeux de la société industrielle, la tâche de la critique est devenue à la fois plus nécessaire et plus difficile, puisqu'elle doit sortir du manichéisme, connecter des niveaux entre lesquels il n'y a pas nécessairement de symétrie, s'inclure dans le travail de réflexion.

Le thème du droit des jeunes est  justement un magnifique exemple de cette nécessité.

Interpellé par les nouvelles questions de filiation et de parentalité, le Délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, a organisé un groupe de travail composé de médecins, psychologues, sociologues, juristes, etc. Le fruit du travail de ce groupe a été synthétisé par Jean Blairon, qui en fait également partie. Cette note de synthèse s’articule autour de trois parties, correspondant à trois questions:

  • quels sont les niveaux où se situent les problèmes posés et quelles sont les relations significatives entre ces niveaux ?
  • comment prendre en compte la pluralité des acteurs et assurer leur mobilisation de manière juste ?
  • quelles sont les composantes mises en jeu et quelles sont les évolutions dont il convient de tenir compte en la matière ?

Pour sa 88è édition, la semaine sociale du MOC s’est attaquée à la question de la scolarité. Sous un titre en forme de jeu de mots, « Une école sans classe », le MOC a tenté d’analyser l’articulation possible entre école et société, dans une optique d’égalité et de démocratisation. Au fil des interventions, quatre moments ont été balisés : un regard macro sur la problématique, les conditions du changement, une expérience concrète dans un bassin scolaire, et enfin un point de vue plus politique. C’est dans cette dernière catégorie que Jean Blairon a traité de la mixité sociale et culturelle dans son rapport à l’école.