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Cette analyse a été réalisée à la demande de la FESEFA (Fédération des Employeurs des Secteurs de l'Éducation permanente et de la Formation des Adultes). Des inquiétudes pèsent sur le secteur, soumis à de fortes exigences en matière de production tout en n'étant pas subsidié à hauteur de cette quantité de productions. Un moratoire gèle désormais toutes les nouvelles reconnaissances.


La question est posée par une institution résidentielle pour personnes handicapées ; elle mobilise tous les membres du personnel via des « journées de réflexion » auxquelles sont invités à participer des intervenants extérieurs.
Nous avons été sollicités pour nous joindre à cette expérience et avons accepté de nous y impliquer. Notre point de vue est celui de l'analyse institutionnelle, que Thierry Gaudin définit très simplement comme l'application à elle-même, par l'institution, du « connais-toi toi même » de Socrate.


Le 18 décembre 2015, les institutions éducatives St-François et Ste-Claire d'Assise, accueillant des jeunes et des adultes handicapés, ont fêté leur Directeur Général, Philippe Servais, qui part à la retraite. Le personnel a souhaité organiser une journée de réflexion pour ponctuer l'événement.


Le 1er décembre 2015, l'AMO Plan J de Tubize a organisé pour fêter ses vingts ans un « débat politique » ayant pour thème « L'aide à la jeunesse aux temps des crises financières et de l'austérité ».
Jean Blairon avait été invité à conclure les échanges. Il livre ici une retranscription de cette intervention qui n'évoque pas le concret de ceux-ci, mais essaie de monter en généralité par rapport à la question posée.


Une association d'éducation permanente agréée en axe 1 nous a sollicitée pour analyser avec ses membres une difficulté que rencontrent aussi d'autres associations : la difficulté de faire un travail d'éducation permanente avec des publics en voie de désaffiliation de plus en plus prononcée. Cette analyse est le fruit d'une première rencontre avec les participants de cette association.


Le 20 octobre 2015, le service de Cohésion sociale de Molenbeek organisait une journée de réflexion et d'échange sur la thématique suivante : « Travail communautaire : pratiques et perspectives ». Cette analyse est la retranscription de l'intervention de clôture qui nous a été confiée.


Des no-selfies? ont été réalisés au départ d'interviews menées à RTA par Sophie Ceusters, Bernard Detré et Jean-Pol Cavillot. Seuls des extraits les plus significatifs de ces interviews ont été sélectionnés pour le montage. Mais les analyses de leur situation réalisées par les personnes elles-mêmes dans ces entretiens étaient tellement riches et consistantes que nous n'avons pas pu ne pas les prolonger en tentant d'en rendre raison à plusieurs niveaux (ceux des pratiques, des politiques, du modèle de société), dans une série de Chroniques de l'Etat « social » « actif ».

La sociologie de l'émancipation rappelle qu'il appartient à des institutions, situées au-dessus de la mêlée des intérêts et des passions, de prendre des décisions de valorisation (par exemple : l'accès à une aide) d'une manière fondée en justice.

 
A l'initiative de Laurette Onkelinx, une journée d'étude a été consacrée le 9 septembre 2015 au service citoyen : « Le Service citoyen : quels enjeux, quelles perspectives ? ». La journée a été présidée par Jean-Marc Delizée.

Analyse 2014 - publication 2015

La revue Les politiques sociales consacre sa première publication 2015 à la question suivante : « Etats, associations, entreprises sociales : vers de nouvelles logiques de financements ? ». La contribution de Jean Blairon, partant du recours de plus en plus fréquent à l'appel à projet auquel l'associatif est soumis, s'interroge sur « l'utopie à l'envers » (selon l'expression de Loïc Wacquant) dans laquelle il risque d'être entraîné.


La Province de Luxembourg a organisé le 2 juin 2015 une journée de réflexion consacrée à la thématique des violences institutionnelles.
Jean Blairon a été sollicité pour proposer l'exposé inaugural, aux fins de proposer une définition et clarification de ce que cette thématique pouvait recouvrir.


Ce texte constitue le développement d'une intervention réalisée le 23 juin 2014 dans le cadre d'un séminaire d’échanges de pratiques et d’expériences sur la question du partenariat, notamment dans le cadre du développement de la lecture publique ; nous étions invité à réfléchir au « sens » du partenariat socio-culturel. Si le travail en partenariat ou en réseau semble incontournable, il n'est pas exempt de danger.


Le décret de l'éducation permanente de 2003 donne une place privilégiée à la participation des publics dans la poursuite de ses objectifs. En matière de production d'analyses et d'études critiques, cette participation peut concerner différents niveaux du travail : elle peut en être la visée, le moyen ou encore l'objet même. Mais quelles sont les contours d'une participation active des publics telle que le décret l'entend ?

Par Christine Mahy, Secrétaire générale du RWLP et Jean Blairon, directeur de l'asbl RTA

Le 23 septembre dernier, Nico Cué, secrétaire général des Métallos de Wallonie et Bruxelles (FGTB) en appelait au micro de Matin Première à la constitution d'un front social élargi, non seulement à l'ensemble des syndicats, mais aussi au monde associatif.


La nouvelle mouture du décret de l'aide à la jeunesse prévoit, en son article 50quinquies, un nouveau dispositif qui prendra cours en janvier 2015 ; tous les services du secteur, qu'ils soient privés agréés ou publics, organiseront de manière continue la participation des bénéficiaires, qui devront pouvoir donner librement leur avis et être écoutés quant à la manière dont ils perçoivent l'intervention dont ils bénéficient et les effets qu'elle produit.


Cette analyse illustre l'écart qui peut exister entre des intentions politiques et leur mise en œuvre effective, et même se creuser d'autant plus insidieusement que des dispositifs législatifs semblent devoir aplanir les difficultés. En effet, si la transversalité est prônée tous azimuts, elle n'est guère facilitée sur le terrain.


Le secteur de l'éducation permanente a été régi de 1976 à 2002 par un décret qui mettait l'accent sur des publics ; en 2003, un nouveau décret lui a succédé, centré davantage quant à lui sur l'action et ses modalités associatives. Les associations soutenues dans ce cadre sont tenues à la réalisation d'actions spécialisées (animations, formations, outils, analyses, campagnes), dont la quantification est fixée. Elles doivent donc justifier leur travail auprès de leur inspection, et ce rapport entre association et pouvoirs publics peut être structuré autour de descriptions des actions qui peuvent être en tension : « est-ce suffisamment ceci ou cela, dans la logique d'action choisie par l'association ».


La revue Prospective Jeunesse. Drogue, santé, prévention a consacré ses deux derniers numéros à « La participation en question ». Après une livraison (le n°67) centrée sur « l'école, lieu de participation », le second volet de ce tour d'horizon (le n°68) a pour thème « Travail social et participation ».

Le 16 mai 2013, l'Unipso et le Master en Ingéniérie et Actions sociales LLN/Namur organisaient une conférence portant sur « L'évolution des relations entre le secteur à profit social et les pouvoirs subsidiants - Focus sur les enjeux des appels à projets et des appels d'offres ». Dans son intervention, Jean Blairon adopte le point de vue de l'éducation permanente, réflexif et critique. Au départ des travaux de Boltanski, il précise le rôle des institutions publiques : définir ce qu'est la réalité (les besoins d'un secteur, par exemple), et confirmer la réalité de la réalité lorsqu'un doute s'installe (par exemple, vérifier que des procédures établies ont bien été respectées).

 

Ce texte constitue la retranscription d'une intervention sollicitée par le Centre Universitaire de Charleroi (CUNIC) dans le contexte de sa 17ème université d'été des formateurs d'adultes qui s'est tenue le 24 août 2012 et qui était centrée sur la formation socio-professionnelle.

Le thème du plaisir à retrouver est-il le tremplin d'une contre-attaque, une sorte de degré zéro d'une action politique à venir, ou est-il le refuge compensatoire d'un désenchantement qui serait moins celui du monde que celui d'acteurs qui auraient accepté leur impuissance comme inéluctable ?

En 1978, Thierry Gaudin, fonctionnaire français au Ministère de l'industrie, chargé de la « politique d'innovation », écrivait L'écoute des silences. Il y montrait que les résistances à l'innovation étaient vives et qu'on n'accordait pas d'importance à ce qui seul comptait : ce qu'on ne voit pas, ce qui ne se donne pas à entendre. Pour lui, le manque de réceptivité à l'innovation et la réticence à l'émergence d'une connaissance vraie s'expliquait par des comportements institutionnels particuliers vis-à-vis des bénéficiaires et usagers : les comportements pastoral, clérical, inquisitorial.

Il n'est plus envisageable aujourd'hui de construire un discours sur la pauvreté, la précarité et l’exclusion en dehors d'une participation des personnes concernées. Le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et ses membres s'interrogent naturellement sur les actions de participation mises en place dans leurs fonctionnements quotidiens.

C'est dans ce contexte que RTA a été sollicité. Nous avons été invités à poser un regard réflexif et indépendant sur les pratiques participatives du Réseau.
Six collectifs ont été rencontrés, avec leurs bénéficiaires : trois appartiennent au Réseau, trois autres en sont proches sans être membres.

Nous avons dégagé des interviews une hypothèse explicative centrale : la participation au sein du Réseau se vit dans la connexion constante et libre de trois niveaux de participation.

detfond_handicap Les services d'accompagnement pour personnes handicapées sont 41 en Wallonie et 21 à Bruxelles. 24 d'entre eux, à l'appel de la fédérationASAH, sont entrés dans une démarche d'évaluation de leurs pratiques. Leurs motivations : l'impression que le travail d'accompagnement a beaucoup changé, un sentiment d'incompréhension du sens et de la valeur de leur action par les autorités publiques, et enfin, l'envie de redonner au terme d'accompagnement, si galvaudé voire détourné au profit de logiques qui ressortissent plus à du contrôle qu'à de l'aide, le sens que leurs pratiques lui insufflent en silence mais avec efficacité.

Au départ de trois récits d'actions collectés auprès de chacun de ces services (l'action emblématique de leur travail, la plus nouvelle, la plus difficile), l'équipe de recherche a constaté qu'il existe une identité partagée par les services et a tenté d'en rendre compte dans ses diverses facettes.

Ce qui l'a amenée à identifier deux zones d'écarts avec la vision habituellement véhiculée à propos de l'accompagnement.

En tant qu'évaluateur externe du Réseau international des travailleurs de rue, Jean Blairon a produit deux contributions. En s'éloignant du modèle gestionnaire de l'évaluation, qui, malheureusement, corrompt de plus en plus la notion même d'évaluation, il invite les membres du réseau à réfléchir sur le sens et la valeur de leur action, à partir de plusieurs trames d'interrogations.
La première concerne le programme 2012 du Réseau,  et part du constat que le Réseau, via le programme « Progress », est dans une situation de  stabilisation partielle (essentiellement pour les protagonistes européens), stabilisation qui est assortie d'une inscription dans les politiques sociales européennes, dont il convient d'observer les effets afin de ne pas s'inscrire dans le registre du leurre, voire du renforcement de la domination.

En tant qu'évaluateur externe du Réseau international des travailleurs de rue, Jean Blairon a produit deux contributions. En s'éloignant du modèle gestionnaire de l'évaluation, qui, malheureusement, corrompt de plus en plus la notion même d'évaluation, il invite les membres du réseau à réfléchir sur le sens et la valeur de leur action, à partir de plusieurs trames d'interrogations.
La seconde développe une trame réflexive qui pourra soutenir une explicitation commune des orientations du réseau en matière de lutte contre la pauvreté et, dans la foulée, l'élaboration éventuelle de stratégies collectives, en identifiant les controverses qui traversent les interventions du réseau en la matière.

L'accès des jeunes à une expérience significative de désintéressement (la solidarité active, dont ils sont trop souvent exclus) est-elle dans l’intérêt bien compris des acteurs de l’un ou l’autre champ? Par exemple, dans le champ économique, où le désintéressement paraît particulièrement éloigné des enjeux, mais où la véritable efficacité se joue dans la solidarité entre travailleurs et non dans des méthodes managériales. Ou dans le champ politique, où l’acte désintéressé se retrouve dans le « sens de l’Etat » des politiques. Quant au champ social, où la logique de désintéressement paraît la plus évidente, c’est sans doute là qu’il faut être le plus vigilant pour éviter qu’elle ne soit retournée à son désavantage.